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Bialik, Haïm Nahman - écrivain.

Publié le 28/04/2013

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Bialik, Haïm Nahman - écrivain. 1 PRÉSENTATION Bialik, Haïm Nahman (1873-1934), poète russe d'expression hébraïque, auteur le plus important de la renaissance nationale juive, dont l'oeuvre reflète une double aspiration : la volonté de continuer et de faire fructifier un patrimoine millénaire, la tradition juive, et la volonté d'affronter les problèmes posés par la modernité. 2 NOSTALGIE DE LA TRADITION JUIVE Né à Radi, non loin de Jitomir (aujourd'hui en Ukraine) dans une famille pauvre, Haïm Nahman Bialik reçoit une éducation religieuse et traditionnaliste consacrée à l'étude du Pentateuque, à la philosophie juive médiévale et à la kabbale. Entré dans la célèbre yeshiva de Volojin (en Lituanie) en 1890, il en déplore le conservatisme et décide de s'installer à Odessa (1891), alors centre du modernisme juif. Là, s'ouvrant au monde profane, il découvre avec curiosité et enthousiasme les oeuvres de Friedrich von Schiller, Gotthold Ephraim Lessing, Alexandre Pouchkine, Fedor Dostoïevski, et se rapproche des cercles des « Amants de Sion « animés par l'écrivain Ahad Haam (pseudonyme d'Asher Zvi Ginsberg, 1856-1927), dont il devient l'ami et le disciple. Publié en 1891 dans la revue hébraïque Hapardess, son premier poème, « À l'oiseau «, est une aspiration nostalgique vers la Terre promise. Dès 1892 pourtant, Haïm Nahman Bialik retourne à Jitomir, s'y marie, et exerce pendant quatre ans le métier de marchand de bois ; les poèmes composés à cette époque affirment son attachement à la tradition juive (« À la légende «, 1892 ; « Au seuil de la maison d'étude «, 1894 ; « Si tu veux savoir « , 1897). 3 RÉVOLTE ET SIONISME Ayant condamné sur un ton prophétique, alors qu'il est instituteur à Sosnowice, puis à Odessa à partir de 1900, la passivité du peuple juif face aux manifestations antisémites (« Le peuple est comme cette herbe « , 1897), Haïm Nahman Bialik crie, au lendemain du pogrom de Kichinev (Chi?in?u, aujourd'hui en Moldavie), en 1903, sa révolte et sa colère contre l'apathie des survivants (« Dans la ville du massacre « -- « BeIr HaHarega «, 1904) et contre la cruauté des bourreaux (« Tuerie « - « Al HaShekhita «, 1903). Peu après, il compose « le Rouleau de feu « (« Megilat HaEsh «, 1905), un long poème en prose d'inspiration mystique. Ardent défenseur du sionisme, Haïm Nahman Bialik émigre en Allemagne (1917), puis s'établit à Tel-Aviv (1924). Créateur de nombreux néologismes, substituant le système tonique au système syllabique, il fait figure de novateur, et jette les fondements théoriques d'une poésie hébraïque dans des essais. Ses derniers poèmes évoquent ses années d'enfance (« les Mystères de la nuit «, 1899 ; « Zéphyr «, 1900), le destin tragique de sa famille (« Mon père «, 1933) ou le sentiment amoureux et l'impossibilité de communiquer avec autrui (« Où es-tu ? «, 1904). Auteur de récits pour enfants, il rassemble également des légendes talmudiques dans une oeuvre colossale qu'il considère comme « l'oeuvre de sa vie « (le Livre des légendes -- Sefer Haagada, 1908), et traduit en hébreu Don Quichotte de Cervantès et Guillaume Tell de Friedrich von Schiller. Sensible à la littérature yiddish, il a également écrit des poèmes en yiddish. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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