Bernard PINGAUD (né en 1923) Le nouveau roman, école du refus
Publié le 15/01/2018
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Le nouveau roman tend à se définir contre le roman traditionnel, ou du moins contre le mythe qu'il a forgé du roman traditionnel. A ce titre, il se définit surtout par ses refus. En les analysant, Bernard Pingaud tente de saisir le dénominateur commun de beaucoup d'entreprises, divergentes par ailleurs.
Contrairement à ce que prétend M. Émile Henriot, l'école du « regard >> n'existe pas. Il suffit de lire les écrits théoriques et mieux encore
romans des écrivains classés abusivement dans cette école pour s'en rendre compte. Cependant, si, malgré tout ce qui les sépare, une critique hâtive a pu les unir, si elle a cru pouvoir leur attribuer des idées et des ambi¬tions communes, c'est sans doute qu'il y a entre eux au moins une parenté négative : ils n'ont pas les mêmes objectifs, ils ont les mêmes refus. << Les éléments positifs, déclarait récemment Alain Robbe-Grillet, sont personnels à chacun d'entre nous. Et si un certain nombre de romanciers peuvent être considérés comme formant un groupe, c'est beaucoup plus par les éléments négatifs ou par les refus qu'ils ont en commun, en face du roman traditionnel. >>
« Le prem ier de ces refus , le plus connu, vise le > et l'>.. »
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