Baudelaire écrit dans Fusées : « J'ai trouvé la définition du Beau, — de mon Beau. C'est quelque chose d'ardent et de triste [...]. Je ne prétends pas que la joie ne puisse pas s'associer avec la Beauté, mais je dis que la joie en est un des ornements les plus vulgaires. » En ayant soin d'appuyer votre argumentation sur des exemples précis empruntés aux oeuvres littéraires que vous connaissez (et, si vous le jugez bon, à d'autres formes de l'expression artistique) vous direz si vous so
Publié le 21/02/2011
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On distinguera la déclaration de Baudelaire du vers de Musset. Elle renvoie en effet à l'esthétique de cet auteur, plus subtile peut-être que celle que laisse supposer la prise de position de Musset. Quand on situe la phrase de Fusées dans tout un ensemble, on s'aperçoit que la critique de la joie comme source d'art ne vaut pas pour toutes les époques : dans son article sur Banville, Baudelaire procède à une apologie d'un lyrisme inséparable de la joie. Selon lui, les circonstances du XIXe siècle ont entraîné pour l'art la nécessité de recourir à « la Mélancolie « ; Malheur et Modernité sont liés... D'autre part, si la douleur est une « noblesse unique «, c'est que, contrairement à la joie, elle conduit à un art « concentré « ; l'épanouissement de la joie peut faire oublier les nécessaires contraintes de la création. La douleur, elle, est « la meilleure et la plus pure Essence «. On insistera donc sur les façons dont la joie peut éviter ce risque de « vulgarité «, en constatant d'ailleurs que la tristesse considérée comme source de l'art est exposée au même inconvénient, si elle est cultivée avec trop de complaisance.
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- Commentez cette idée de Baudelaire : «Je ne prétends pas que la Joie ne puisse pas s'associer avec la Beauté, mais je dis que la Joie en est un des ornements les plus vulgaires ; - tandis que la Mélancolie en est pour ainsi dire l'illustre compagne, à ce point que je ne conçois guère (mon cerveau serait-il un miroir ensorcelé ?) un type de Beauté où il n'y ait du Malheur» (Fusées, X, in Pléiade, Œuvres complètes, t. I, p. 617).
- Au chapitre 25 de Candide, Voltaire fait dire au noble vénitien Pococurante que Candide interroge sur ses goûts littéraires : <4 Les sots admirent tout dans un auteur estimé. Je ne lis que pour moi ; je n'aime que ce qui est à mon usage.» Partagez-vous cette conception de la lecture? Vous répondrez en justifiant vos propos par des exemples précis empruntés aux oeuvres que vous avez lues ou étudiées.
- D'ordinaire, une oeuvre artistique ou littéraire est dite « engagée» si les thèmes développés par l'auteur sont d'ordre politique ou social. Cependant, ne peut-on dire que toute oeuvre, quel qu'en soit le contenu, est « engagée» politiquement et socialement? Vous appuierez vos réflexions sur des exemples précis empruntés aux différentes formes d'art que vous connaissez.
- Le célèbre acteur Louis Jouvet écrivait : « Le théâtre est fait pour apprendre aux gens qu'il y a autre chose que ce qui se passe autour d'eux, que ce qu'ils croient voir ou entendre, qu'il y a un envers à ce qu'ils croient l'endroit des choses et des êtres, pour les révéler à eux-mêmes. » Vous expliquerez avec précision la conception du théâtre que Louis Jouvet propose ici, puis, avec des exemples précis, empruntés à des pièces modernes ou anciennes, françaises ou étrangères, que vous
- Le célèbre acteur Louis Jouvet écrivait : « Le théâtre est fait pour apprendre aux gens qu'il y a autre chose que ce qui se passe autour d'eux, que ce qu'ils croient voir ou entendre, qu'il y a un envers à ce qu'ils croient l'endroit des choses et des êtres, pour les révéler à eux-mêmes. » Vous expliquerez avec précision la conception du théâtre que Louis Jouvet propose ici, puis, avec des exemples précis, empruntés à des pièces modernes ou anciennes, françaises ou étrangères, que vous