BAUDELAIRE, Charles
Publié le 24/08/2010
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(9 avril 1821-31 août 1867)
Poète
Le remariage de sa mère avec le commandant Aupick fonde chez Baudelaire une révolte essentielle. A l’exception de deux brefs voyages, dont l’un en 1841 à l’île Bourbon, Baudelaire ne quitte pas Paris, où sa mère le met sous la tutelle d’un conseil judiciaire chargé de lui verser une rente annuelle de 2 400 francs or pour empêcher les dettes qu’il contracte. C’est par les comptes rendus de Salons, qui paraissent en 1845 et 1846, que commence la carrière littéraire de celui qui veut imposer une “ peinture ” moderne. A ses yeux le peintre DelacroixF248 est le plus important s’il n’est pas le peintre de la vie moderne même. Les Fleurs du mal, qui paraissent en 1857, sont condamnées parce que l’ouvrage contient “ des passages ou expressions obscènes ou immoraux ”. Six pièces doivent être retirées. La deuxième édition de 1861 est enrichie de trente-cinq nouveaux poèmes. Les Curiosités esthétiques, publiées en 1868, réunissent des articles dans lesquels Baudelaire met en évidence le génie du peintre DelacroixF248, celui du compositeur Wagner. Baudelaire est le traducteur en français de l’œuvre de l’écrivain américain Edgar Poe.
Prénom : Charles Né en : 1821 Mort en : 1867
Famille : Baudelaire est né à Paris. Son père, un professeur âgé, meurt lorsqu'il a 6 ans. Sa mère se remarie avec le commandant Aupick, homme autoritaire et borné. Ce remariage cause à l'enfant le plus grand chagrin. Études : Interne au collège royal de Lyon, puis au lycée Louis-le-Grand, Baudelaire est bachelier en 1839.
La vie de bohème
De 1839 à 1841, Baudelaire mène à Paris une vie de bohème. En 1841, un conseil de famille réuni par Aupick le fait embarquer sur un navire en partance pour les Indes. Il ne va pas au-delà de l'île Maurice, mais garde un goût prononcé pour l'exotisme.
Au retour, il se lie avec Jeanne Duval, une mulâtresse, qui sera sa maîtresse durant près de vingt ans.
Il reçoit à sa majorité sa part d'héritage paternel et s'installe à Paris. Il dissipe son patrimoine.
L'homme de lettres
En 1844, on lui impose un conseil judiciaire qui va administrer ses biens et
lui verser une rente mensuelle qui ne lui suffit pas pour vivre. Il se lance alors
dans la critique d'art et la traduction des Contes d'Edgar Poe.
En 1848, il prend parti pour la Révolution et suggère même de faire fusiller le
général Aupick ! Mais son enthousiasme républicain ne dure pas.
Il devient l'amant de M'"c Sabatier qui tient un salon littéraire.
En 1857, c'est le scandale des Fleurs du mal.
Baudelaire est sujet à des troubles nerveux, qui, ajoutés à ses soucis, à ses dettes, à l'abus de divers excitants, lui rendent le travail de plus en plus difficile. En 1864, il fait une tournée de conférences en Belgique. À Namur, il est frappé par une crise en 1866. Ramené à Paris, aphasi que, à demi paralysé, il meurt en 1867.
Œuvres
Faisant la synthèse du romantisme et de l'« Art pour l'Art «, précurseur du symbolisme, Baudelaire est en fait inclassable. Il a créé un monde et le seul adjectif qui lui conviendrait vraiment est l'adjectif « baudelairien «. Victor Hugo a fort justement dit qu'il avait fait passer dans la poésie de son temps « un frisson nouveau «.
1845-1846 : Les Salons, critique d'art.
1855-1862 : Fusées, notes intimes (publication posthume).
1856-1865 : Traduction des Contes d'Edgar Poe.
1857-1861 : Les Fleurs du mal.
1859-1866 : Mon cœur mis à nu, notes intimes (publication posthume). 1860 : Les Paradis artificiels.
1866 : Les Épaves, comprenant les 6 poèmes des Fleurs du mal censurés, plus 17 pièces nouvelles.
1869 : Parution posthume des Petits Poèmes en prose, recueil aussi appelé Le Spleen de Paris, parus auparavant dans différentes revues.
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