barrage.
Publié le 26/04/2013
Extrait du document
«
Les tunnels ainsi formés sont souvent transformés et réutilisés après l’achèvement de l’ouvrage.
Si les conditions topographiques empêchent la réalisation de canaux de dérivation, un barrage peut être construit en deux étapes.
On établit alors un batardeau sur la moitié de la largeur de la rivière, pendant la construction de la partie basse du
barrage.
Ce batardeau est ensuite enlevé et un second est établi autour de la partie opposée du site.
L’élaboration de grands barrages peut s’étendre sur une période dépassant la dizaine d’années.
La possibilité d’inondations importantes pendant la
période de détournement est un risque à envisager.
Le gigantesque projet hydroélectrique chinois des « Trois Gorges du long fleuve », dont la construction sur le Yang-tseu-kiang s’est achevée en 2006, a donné naissance au plus grand barrage du monde (2,3 km de long, 185 m de haut, et la formation
en amont d’un lac artificiel de plus de 600 km de long).
Si le barrage des Trois-Gorges devrait permettre d’éviter les inondations et d’augmenter considérablement la production d’énergie hydroélectrique chinoise lors de sa mise en service en 2009
(environ 85 milliards de kWh par an, soit la capacité de production électrique annuelle de 18 centrales nucléaires), sa construction implique l’évacuation et le relogement d’environ 2 millions de personnes habitant dans la zone inondable.
De plus, la
construction de l’ouvrage a également des répercussions écologiques (érosion accrue des berges, déséquilibre de l’écosystème de la région, etc.) et culturelles (engloutissement de sites archéologiques, etc.).
4. 2 Les bassins de rétention
L’eau qui retourne à la rivière en aval du barrage ne doit pas avoir la possibilité de creuser ou d’éroder ni le lit de la rivière, ni d’affecter la fondation du barrage par effet de cavitation.
Ainsi, des plans d’eau, appelés bassins de rétention, sont prévus
pour réduire la vitesse de l’eau, et donc son énergie cinétique.
Ces bassins constituent un élément majeur du barrage.
Le bassin en tablier et le bassin à chocs sont des structures courantes, permettant de diminuer l’énergie élevée de la chute de l’eau.
Dans le bassin-tablier, la vitesse importante du courant peu profond issu du barrage est transformée en courant profond de faible vitesse, qui se décharge le long d’un tablier en béton horizontal ou en pente, s’étendant en aval à partir de la base du
barrage.
Dans le type de construction avec bassin à chocs, l’extrémité du barrage est formée de manière à détourner le débit important vers le haut, loin du lit de la rivière.
La « secousse » résultante limite l’énergie destructrice de l’eau ( voir érosion).
4. 3 Surveillance de l’ouvrage
On doit repérer les fuites et les suintements éventuels, ainsi que les déformations et les fissures : il s’agit de l’auscultation de l’ouvrage, qui s’effectue après l’achèvement des travaux et parfois même au cours de la construction.
On utilise des
procédés topographiques pour déterminer les zones de déplacement superficielles de l’ouvrage ; on mesure les déplacements internes au moyen de tassomètres et de clinomètres pour les barrages en matériaux meubles, et par pendule pour les
ouvrages en béton ; on évalue les déformations, les débits de fuite, les pressions interstitielles, les contraintes.
5 OUVRAGES ANNEXES
Un barrage est érigé avec des ouvrages annexes, qui assurent l’évacuation des crues, la vidange et la prise d’eau.
5. 1 Évacuateurs de crues ou déversoirs
Lorsque le niveau normal du réservoir de retenue est atteint, des déversoirs sont prévus pour garantir le non-dépassement de ce niveau.
Ils doivent laisser passer sans dommage les plus grosses crues.
Ainsi, on les appelle parfois des évacuateurs de
crues.
Un déversoir est donc nécessaire pour évacuer le surplus du débit sans risquer d’endommager le barrage, la centrale électrique ou le lit de la rivière en aval du barrage.
Le type le plus courant de déversoir est le dégorgeoir.
Pour permettre une
utilisation maximale du volume de la réserve, des vannes mobiles sont parfois installées au-dessus de la crête (sommet du barrage), afin de réguler le surplus.
Dans les barrages, comme celui du Mississippi, les déversoirs de crues ont une telle
importance que le dégorgeoir occupe la largeur entière du barrage, et la structure globale apparaît comme une succession de piles verticales, supportant des vannes mobiles.
La glissière, autre type de dégorgeoir, est un large chenal à pente douce en
béton, construit généralement aux extrémités d’un barrage de remblai de hauteur moyenne.
Le type de déversoir dépend parfois de la topographie du site sur lequel le barrage est construit.
Dans les vallées étroites, par exemple, les parois des barrages sont généralement trop escarpées pour qu’on puisse y installer des déversoirs de type
dégorgeoir.
Le barrage Hoover, sur le fleuve Colorado, aux États-Unis, est équipé d’un déversoir en forme de puits.
Les puits déversoirs sont adaptés aux barrages dans des zones de drainage restreint, où les inondations sont rarissimes.
Dans ces
déversoirs, un puits vertical en amont du barrage évacue l’eau du réservoir lorsque le niveau est trop haut.
Le puits vertical est raccordé à un conduit horizontal, en travers du barrage, qui mène à la rivière située plus bas.
5. 2 Ouvrages provisoires dévacuation
Des galeries et des puits de drainage sont creusés dans la masse du barrage pour collecter et évacuer les eaux qui pourraient s’infiltrer dans le corps de l’ouvrage et diminuer ainsi la sous-pression.
Les galeries de drainage (réparties sur plusieurs
niveaux) acheminent les eaux recueillies par les puits de drainage jusqu’aux rives et dans les profondeurs de la roche d’assise.
5. 3 Prises d’eau
Outre les déversoirs, des ouvrages d’évacuation sont nécessaires pour extraire l’eau du réservoir en continu.
Cette eau est renvoyée à la rivière en aval du barrage ou fournit de l’énergie hydroélectrique via des turbines ; on peut également l’utiliser
pour irriguer ou alimenter les grandes villes.
L’évacuation des barrages est réalisée au moyen de tuyaux et de galeries, avec des canaux placés à côté du niveau minimal du réservoir.
De tels canaux sont pourvus de portes et de vannes permettant de
réguler le débit.
5. 4 Vidanges de fond
Les barrages sont généralement équipés d’un ouvrage de vidange, construit au fond de la retenue d’eau.
Celui-ci doit pouvoir vider la retenue en huit ou dix jours en cas de danger, ou lors du contrôle, de l’entretien, ou de la réparation du barrage et.
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