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Balkanique, péninsule.

Publié le 20/04/2013

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Balkanique, péninsule. 1 PRÉSENTATION Balkanique, péninsule, péninsule du sud-est de l'Europe, comprenant l'Albanie, la Bosnie-Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, l'Ancienne République yougoslave de Macédoine (ARYM), le Monténégro, la Serbie, le Kosovo et la partie européenne de la Turquie. La péninsule des Balkans est limitée à l'est par la mer Noire, au sud par la Méditerranée (la mer Égée et la mer Adriatique) et au nord par le cours inférieur du Danube jusqu'à son point de jonction avec la Save (qui se situe à Belgrade, en Serbie), et par une ligne, dessinée arbitrairement, qui part du cours supérieur de la Save jusqu'à l'Adriatique, près de Rijeka en Croatie. Elle regroupe environ 50 millions d'habitants sur une superficie de 550 000 km2. Située entre l'Europe du Nord et l'Europe de l'Ouest, la Méditerranée et le Proche-Orient, la péninsule des Balkans a souvent joué un rôle stratégique important, et a également servi de route terrestre entre la Méditerranée et la mer Noire. Les Balkans sont aujourd'hui divisés en neuf États, et se remettent lentement du conflit yougoslave et de l'effondrement des systèmes politiques et économiques albanais et bulgare. Leur redressement s'inscrit dans le cadre d'un rapprochement avec l'Union européenne, et est conditionné à une coopération interne plus importante, alors que la méfiance entre les pays et entre les minorités culturelles et linguistiques reste de mise. 2 GÉOGRAPHIE La péninsule des Balkans est en grande partie montagneuse, avec des rivières et des fleuves qui s'écoulent dans toutes les directions (balkan, en turc, signifie « montagne boisée «). Le mont Balkan, dont l'altitude maximale est de 2 376 m, forme la chaîne montagneuse continue la plus longue de la région ; les autres ensembles montagneux sont les Alpes Dinariques (2 522 m), le long de la côte adriatique, la chaîne du Rhodope (dont le massif du Rila, 2 925 m), entre l'ARYM et la vallée de la Marica, les montagnes du Pinde dans le nord-ouest de la Grèce, qui culminent à 2 637 m, et des sommets isolés, comme le mont Olympe, les massifs du Pélion et de l'Óssa en Grèce. Les plaines se situent dans la partie nord-ouest, qui se caractérise par une suite ininterrompue de collines irrégulières, et surtout dans le sud. Le bassin d'alimentation du Danube est l'élément hydrographique le plus important de la région. Le Vardar s'écoule dans la mer Égée depuis le versant méridional des monts Rhodope ; à l'extrémité occidentale du mont Balkan, la Morava rejoint le Danube. Le lac Scutari, à la frontière entre l'Albanie et le Monténégro, et le lac d'Ohrid, à la frontière entre l'Albanie et l'ARYM, sont les seuls lacs importants de la péninsule. La partie méridionale de la péninsule, qui correspond à la Grèce continentale, connaît un climat méditerranéen doux, alors que le reste de la région est soumis aux hivers rigoureux et aux étés chauds du sud de l'Europe centrale. 3 HISTOIRE 3.1 Des premiers peuplements à l'Empire byzantin Les Balkans sont habités depuis environ 200 000 ans. La péninsule est occupée vers 3500 av. J.-C. par des agriculteurs semi-nomades originaires des steppes russes, puis par des Celtes à l'âge du bronze. Au cours de l'Antiquité, plusieurs États se constituent dans la péninsule : les plus connues sont les cités-États de la Grèce antique (Athènes, Sparte, etc.) ; mais aussi, l'Illyrie et l'Épire qui donnent sur l'Adriatique, ainsi que la Thrace et la Macédoine ayant des côtes sur la mer Égée. Alexandre le Grand conquiert ces régions qu'il intègre dans son empire hellénistique au IVe siècle av. J.-C. Rome s'empare de la péninsule à partir du milieu du IIe siècle, et en fait plusieurs provinces de son vaste empire méditerranéen. Lors du partage de l'empire en 395, les provinces de la péninsule balkanique sont comprises dans l'Empire romain d'Orient (qui devient l'Empire byzantin à la chute de Rome), dont la capitale est Constantinople (aujourd'hui Istanbul). Elles subissent les Grandes Invasions à partir du Ve siècle, avec l'arrivée des Goths. Les Slaves y migrent en masse au VIe siècle, puis assimilent les tribus bulgares venues s'installer dans la région au siècle suivant. Toutes ces populations balkaniques sont progressivement converties au christianisme byzantin (qui devient, après le schisme de 1054, l'Église orthodoxe). 3.2 Les Balkans sous emprise ottomane Les Turcs ottomans s'imposent progressivement dans les Balkans et, à la fin du Moyen Âge, l'Empire ottoman exerce son contrôle sur la quasi-totalité de la péninsule. Toutefois, l'équilibre des pouvoirs dans les Balkans change à nouveau après le siège de Vienne (1683), quand les Turcs ottomans sont repoussés par les Habsbourg d'Autriche et par la Russie, qui recherchent un accès vers les mers chaudes. Par la suite, des crises internes à la région se produisent de façon endémique, et les Balkans continuent de jouer un rôle crucial dans les conflits entre les nations européennes. 3.2.1 Au XIXe La « question d'Orient « au XIXe siècle siècle, d'importants mouvements nationalistes se développent au sein des différentes nations de la péninsule, et l'Empire ottoman est contraint de leur accorder une certaine autonomie. C'est en particulier le cas des Grecs, qui obtiennent leur indépendance en 1829 au terme d'une longue guerre patriotique (voir guerre de l'Indépendance grecque). Pour partie émancipées des Turcs ottomans, les populations balkaniques sont bientôt prises en otage par les volontés d'expansion de deux empires rivaux : l'AutricheHongrie et la Russie (voir question d'Orient). Après la guerre russo-turque de 1877-1878, le traité de San Stefano puis le congrès de Berlin, en 1878, conduisent à l'indépendance de plusieurs États (Serbie, Monténégro, Bulgarie). 3.2.2 La poudrière des Balkans et le démantèlement de l'Empire ottoman Formée en 1912 pour s'opposer au pouvoir turc dans la région, la ligue balkanique plonge de nouveau la péninsule dans la guerre (voir guerres des Balkans). Deux ans plus tard, le panslavisme contribue au déclenchement de la Première Guerre mondiale, quand l'héritier présumé de l'empereur d'Autriche, l'archiduc François-Ferdinand, est assassiné à Sarajevo le 28 juin 1914 par un jeune Serbe nationaliste, Gavrilo Princip. Après la fin de la Première Guerre mondiale et le démantèlement de l'Empire ottoman, la Bosnie-Herzégovine, les provinces de Croatie, de Slavonie et de Carniole s'unissent avec la Serbie et le Monténégro pour former le royaume des Serbes, des Croates et des Slovènes, qui prend en 1929 le nom de Yougoslavie. 3.3 La Seconde Guerre mondiale et l'occupation par les puissances de l'Axe Entre les deux guerres, les chefs politiques s'efforcent d'empêcher les Balkans de devenir à nouveau la « poudrière de l'Europe «. Signé par la Yougoslavie, la Turquie, la Grèce et la Roumanie, le pacte balkanique de 1934 est un pacte de non-agression visant à garantir les frontières existantes des Balkans. Il ne diminue pas pour autant les frictions et les désaccords manifestes qui existent au niveau international à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Si la Grèce et la Turquie résistent aux infiltrations des puissances de l'Axe, l'Italie fasciste et l'Allemagne nationale-socialiste exercent une forte influence sur les autres pays balkaniques. En avril 1939, l'Italie s'empare de l'Albanie. En octobre 1940, un an après le début de la Seconde Guerre mondiale, elle envahit la Grèce, mais est repoussée vers l'Albanie, tandis que l'armée allemande occupe la Roumanie et la Bulgarie. La Yougoslavie et la Grèce tombent sous la puissance allemande en 1941, malgré les actions de guérilla d'une résistance bien organisée, qui perdure pendant toute la guerre. La Bulgarie et la Roumanie rejoignent officiellement les puissances de l'Axe, mais la Yougoslavie et la Grèce établissent des gouvernements en exil favorables aux Alliés. À la fin de la guerre, ces gouvernements sont remplacés par des gouvernements provisoires, et finalement par le royaume de Grèce et par la république de Yougoslavie. La résistance albanaise établit un gouvernement provisoire, qui prend le contrôle du pays après le retrait allemand des Balkans et proclame la République populaire d'Albanie. Après la défaite de l'Axe, une république est également instaurée en Bulgarie. Un second pacte balkanique entre la Yougoslavie, la Grèce et la Turquie est conclu en 1954 ; il prévoit une force militaire commune en cas d'agression. Tout au long de la guerre froide, la carte politique des Balkans reflète la nouvelle division du monde en deux blocs : face à la Bulgarie, satellite de l'URSS, et l'Albanie d'Enver Hoxha, alignée d'abord sur la politique soviétique, puis chinoise, la Grèce et la Turquie sont des alliés des États-Unis au sein de l'OTAN, tandis que la Yougoslavie de Tito adopte une ligne intermédiaire. 3.4 La dislocation de la Yougoslavie Le tournant des années 1990 est marqué par l'effondrement des régimes communistes en Europe de l'Est et la dislocation de la Yougoslavie : les revendications nationalistes latentes resurgissent et, entre 1991 et 1992, quatre républiques yougoslaves, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine, déclarent leur indépendance. Leur sécession déclenche une série de guerres civiles d'une grande ampleur ( voir conflit yougoslave), tandis que la Serbie et le Monténégro demeurent unis au sein de la nouvelle République fédérale de Yougoslavie (RFY). Après les accords de paix de Dayton (novembre 1995), le sud des Balkans replonge dans la guerre en 1998, avec des affrontements entre les Albanais du Kosovo, qui revendiquent leur indépendance, et les forces serbes. La guerre menée par les puissances occidentales contre la RFY l'oblige à accorder une large autonomie au Kosovo, qui est placé en 1999 sous l'administration de l'ONU, puis reconnu province autonome de la Serbie sous contrôle international en 2002. La carte politique de la péninsule Balkanique est de nouveau redessinée en 2006, avec la proclamation de l'indépendance du Monténégro puis, en 2008, avec celle du Kosovo.

« puissances de l’Axe, l’Italie fasciste et l’Allemagne nationale-socialiste exercent une forte influence sur les autres pays balkaniques. En avril 1939, l’Italie s’empare de l’Albanie.

En octobre 1940, un an après le début de la Seconde Guerre mondiale, elle envahit la Grèce, mais est repoussée vers l’Albanie,tandis que l’armée allemande occupe la Roumanie et la Bulgarie.

La Yougoslavie et la Grèce tombent sous la puissance allemande en 1941, malgré les actions de guérillad’une résistance bien organisée, qui perdure pendant toute la guerre.

La Bulgarie et la Roumanie rejoignent officiellement les puissances de l’Axe, mais la Yougoslavie et laGrèce établissent des gouvernements en exil favorables aux Alliés.

À la fin de la guerre, ces gouvernements sont remplacés par des gouvernements provisoires, etfinalement par le royaume de Grèce et par la république de Yougoslavie.

La résistance albanaise établit un gouvernement provisoire, qui prend le contrôle du pays après leretrait allemand des Balkans et proclame la République populaire d’Albanie.

Après la défaite de l’Axe, une république est également instaurée en Bulgarie.

Un second pactebalkanique entre la Yougoslavie, la Grèce et la Turquie est conclu en 1954 ; il prévoit une force militaire commune en cas d’agression.

Tout au long de la guerre froide, lacarte politique des Balkans reflète la nouvelle division du monde en deux blocs : face à la Bulgarie, satellite de l’URSS, et l’Albanie d’Enver Hoxha, alignée d’abord sur lapolitique soviétique, puis chinoise, la Grèce et la Turquie sont des alliés des États-Unis au sein de l’OTAN, tandis que la Yougoslavie de Tito adopte une ligne intermédiaire. 3.4 La dislocation de la Yougoslavie Le tournant des années 1990 est marqué par l’effondrement des régimes communistes en Europe de l’Est et la dislocation de la Yougoslavie : les revendicationsnationalistes latentes resurgissent et, entre 1991 et 1992, quatre républiques yougoslaves, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie-Herzégovine et la Macédoine, déclarent leurindépendance.

Leur sécession déclenche une série de guerres civiles d’une grande ampleur ( voir conflit yougoslave), tandis que la Serbie et le Monténégro demeurent unis au sein de la nouvelle République fédérale de Yougoslavie (RFY).

Après les accords de paix de Dayton (novembre 1995), le sud des Balkans replonge dans la guerre en1998, avec des affrontements entre les Albanais du Kosovo, qui revendiquent leur indépendance, et les forces serbes.

La guerre menée par les puissances occidentalescontre la RFY l’oblige à accorder une large autonomie au Kosovo, qui est placé en 1999 sous l’administration de l’ONU, puis reconnu province autonome de la Serbie souscontrôle international en 2002.

La carte politique de la péninsule Balkanique est de nouveau redessinée en 2006, avec la proclamation de l’indépendance du Monténégropuis, en 2008, avec celle du Kosovo.. »

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