Avoir bonne ou mauvaise conscience ?

Il prouve donc par là qu'il se transporte en pensée, avec une volonté libre des impulsions de la sensibilité, dans un ordre de choses totalement différent de celui de ses désirs dans le champ de la sensibilité, car, en formant un tel souhait, il ne peut attendre la satisfaction de quelqu'un de ses désirs, ou de quelqu'une de ses inclinations réelles ou imaginables (puisqu'il ôterait par là toute sa supériorité à l'idée qui lui arrache ce souhait), mais seulement une plus grande valeur intérieure de sa personne. Or il croit être cette personne meilleure, lorsqu'il se place au point de vue d'un membre de ce monde intelligible, auquel il se voit involontairement soumis par l'idée de la liberté, c'est-à-dire de l'indépendance à l'égard de toutes les causes déterminantes du monde sensible, et de ce point de vue il a conscience d'une bonne volonté, qui, de son propre aveu, est, pour la volonté mauvaise qu'il manifeste, en tant que membre du monde sensible, la loi dont il reconnaît l'autorité, tout en la violant. Ainsi, comme membre d'un monde intelligible, il veut nécessairement ce qu'il doit moralement, et il ne distingue le devoir du vouloir qu'autant qu'il se considère comme faisant partie du monde sensible.    2. Avoir bonne ou mauvaise conscience nécessite d'analyser les rapports entre la volonté et la conscience. Texte : Critique hégélienne du formalisme kantien HEGEL, Principes de la philosophie du droit, 135, rem., trad. R. Derathé, Paris, Vrin, 1975, pp. 172-173.

Bien souvent le sentiment de honte témoigne et traduit en nous la présence de la conscience morale, d'une sorte de tribunal intérieur qui juge et condamne ou blâme mes actes, mes gestes en référence à une certaine norme du Bien et du Mal. Avoir bonne ou mauvaise conscience nous invite à examiner ces références principales que sont les valeurs de Bien et de Mal, aune à laquelle se juge notre agir. Avoir bonne conscience signifierait que mon acte est dirigé vers le Bien, avoir mauvaise consicence signifierait alors que mes actes, gestes et paroles sont remis en cause, en question quant au pointd e vue de leur contenu. La mauvaise conscience réinterroge la valeur morale de mes actes de façon évidente puisque je met rouve rongé de l'intérieur par une inquiétude, un sentiment de mal-être ou de malaise qui fait que je ne  me sens pas en harmonie avec mes actes. La mauvaise conscience fait que je pense et juge sans cesse un tel acte. Or si le questionnement sur la mauvaise conscience semble évident,il n'en faut pas moins soupçonner la bonne conscience qui peut aussi être mauvaise. Avoir bonne ou mauvaise conscience ne remet-elle pas en cause en mon âme laprésence même de la consience avant que celle-ci ne se dise bonne ou mauvaise.