Auteurs et oevres baroques

Dossier sur le mouvement culturel baroque : Élargissement historique et artistique I/ Repère historique Le baroque est un mouvement artistique qui trouve son origine en Italie dans des villes telles que Rome, Mantoue, Venise et Florence dès le milieu du XVIe siècle et qui se termine au milieu du XVIIIe siècle. Il est à la fois l’expression et l’acteur des bouleversements historiques qu’il accompagne. Le terme « baroque » vient du portugais « barroco » qui signifie « perle irrégulière » Les guerres de Religion, qui sont des guerres civiles entre 1560 et 1598, confrontent la population à la mort et à l'horreur. Cette omniprésence de la mort et du déchirement des Français entre eux créent une atmosphère d'inquiétude dans laquelle va se développer la sensibilité baroque, il est une réponse multiforme à l'angoisse de cette période. C’est grâce à l’implantation de l’Église catholique que l’art baroque se propage en Europe. Il se diffuse au XVIIe siècle dans toute l’Europe, et plus particulièrement en Espagne, Europe centrale et Pays-Bas. II/ Thématiques récurentes L’instabilité d’un équilibre en voie de se défaire pour se refaire de surface qui se gonflent et se rompent, de formes évanescentes, de courbes et de spirales. La mobilité d’œuvres en mouvement qui forcent le spectateur à se mettre lui-même en mouvement ce qui multiplie les points de vue. La métamorphose ou, plus précisément : l’unité mouvante d’un ensemble multiforme en voie de métamorphose. La domination du décor, c’est-à-dire la soumission de la fonction du décor, la substitution à la structure d’un réseau d’apparences fuyantes, d’un jeu d’illusion. La mort marquant le temps qui passe de façon continue et irrémédiable et marquant la fin de toute chose. III/ Principales œuvres et auteurs littéraires Pierre Corneille (1606-1684) L'Illusion comique (1634) William Shakespeare (1564-1616) Hamlet (1603) Marc-Antoine Girard de Saint-Amant (1594-1661) La Pipe (1629) Honoré d’Urfé (1567-1625) l’Astrée (1616) IV/ Manifestations artistiques : En sculpture : L’Extase de sainte Thérèse d’Avila est une sculpture en marbre de Gian Lorenzo Bernini, qui travailla de 1647 à 1652 à la décoration de l’église des Carmélites Déchaussés. Cette sculpture fut le chef d’œuvre de Gian Lorenzo Bernini qui acheva cette commande de Federico Cornaro, cardinal vénitien, en 1652. Elle représente la transverbération (le transpercement spirituel du cœur par un trait enflammé) de Thérèse d'Avila. Cette œuvre s’inscrit dans le courant baroque par son contexte religieux, la contre réforme, car elle explique, par le biais du concile (réunion des évêques de l’Eglise pour définir les croyances et organiser l’Eglise) que le salut s’obtient certes par la foi comme le professent les protestants mais aussi par les bonnes actions et les interventions de la Vierge et des saints. 376121762000 En peinture : La reddition de Breda est une huile sur toile, peinte entre 1634 et 1635 par Diego Vélasquez. Elle fut peinte pour décorer le Salon des Royaumes du Palais du Buen Retiro de Madrid. La Reddition de Breda ou Les Lances est un tableau de Velazquez, affiché au musée du Prado, à Madrid, ce chef-d’œuvre représente le marquis Ambrosio Spinola, général génois au service de l'Espagne, recevant, en présence des troupes espagnoles et hollandaises, les clefs de Bréda, que lui remet le prince Justin de Nassau, gouverneur de cette ville. En second plan, des officiers sont rangés les soldats espagnols, armés de longues piques, qui se détachent sur le fond bleu du ciel, ce qui a fait donner à cette composition le surnom de Cuadro de las lanzas (tableau des Lances). Cette œuvre s’inscrit dans le mouvement baroque pour sa représentation de l’absolutisme de l’Espagne où les Pays-Bas (royaume d’orange) luttent dans la guerre de quatre-vingt ans (guerre des Flandres) pour se libéré de cet empire espagnol. En architecture : Église Saint-Roch de Paris est une église du 1er arrondissement de Paris, située au 284 rue Saint-Honoré, sur les plans initiaux de Jacques Le Mercier, l’église Saint-Roch a été bâtie à l'emplacement d'une ancienne chapelle dédiée à sainte Suzanne. Louis XIV en pose la première pierre en 1653. Malheureusement, faute de financement, les travaux sont interrompus en 1660. Ils reprennent ensuite en 1701 sous la direction de Jules Hardouin-Mansart, puis de Pierre Bullet. Saint-Roch n'est vraiment achevée qu'en 1740. L'église est alignée selon un axe Sud-Nord dérogeant à la règle d'orientation Ouest-Est afin qu’elle soit orienté vers le Vatican, avec une façade baroque reconstruite vers 1730 au Sud et un chœur auquel ont été rajoutées successivement plusieurs chapelles alignées, dont celle de la Vierge, du Calvaire et de l’Adoration. Cet édifice présente également une particularité, à savoir une absence de clocher s’explicant par des travaux de démolition entrepris au XIXe siècle lors de l'aménagement du passage Saint-Roch. 508063182500Cette architecture s’instaure bien dans le style baroque, d’abord par l’usage des techniques avancées en statique ce qui permet aux nefs d’adopter des formes rondes, de plus par l’innovation du style d’architecture comparé au classicisme, et enfin par sa façade typiquement baroque. 19958051524000