artillerie (matériel).
Publié le 26/04/2013
Extrait du document
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munitions ne pouvait être assumé que par des États-nations ou des empires puissants : l’artillerie assura leur suprématie en Europe (disparition des villes libres et principautés) et dans le monde (expansion coloniale).
Les progrès en matière de balistique et de fonte des canons permirent d’en améliorer l’efficacité.
Au XVIII e siècle, l’ingénieur français Gribeauval mit au point un système complet d’artillerie mobile et puissante, produite en série standardisée (1765),
qui contribua grandement aux victoires de la Révolution et de l’Empire.
L’artillerie, « reine des batailles », prit alors une place prépondérante dans les armées.
Mise en œuvre en batteries de plusieurs canons, elle était employée pour détruire les
formations d’attaque de l’ennemi ou pour désorganiser la défense adverse avant d’attaquer.
Au XIX e siècle, l’adoption du canon rayé, du chargement par la culasse et des poudres sans fumée, ainsi que le contrôle du recul (canon français de 75,
modèle 1897) donnèrent aux pièces d’artillerie la physionomie générale qu’elles ont encore aujourd’hui.
Les portées augmentèrent, passant du kilomètre vers 1800 à la dizaine de kilomètres pour les canons de campagne vers 1900 ; certaines pièces
lourdes tiraient à 40 km (120 km pour la Grosse Bertha qui bombarda Paris en 1918).
En même temps, la précision, la mobilité et la puissance de feu avaient fait des progrès décisifs, de même que le poids et la puissance des projectiles.
En effet, tant
que le recul était absorbé par la friction de la crosse d’affût sur le sol, toute augmentation de puissance se payait par une augmentation de poids et une chute de la cadence de tir, la pièce devant être remise en batterie après chaque coup.
Avec
l’introduction du frein-récupérateur hydraulique du canon de 75, seul le tube recule ; il revient en position de tir, la pièce étant retenue par une bêche de crosse, ce qui améliore la précision du pointage.
Pendant la Première Guerre mondiale, les feux d’artillerie dévastateurs interdisaient à chaque camp de manœuvrer, obligeant à livrer une guerre de tranchées.
La solution fut le char d’assaut, appelé d’abord canon d’assaut (1917).
La Seconde Guerre
mondiale vit le retour à la manœuvre, mettant en œuvre des milliers de chars et de véhicules de transports de troupes.
L’artillerie n’en joua pas moins un rôle décisif, notamment sur le front russe.
Lors des récents conflits, comme la guerre de Corée (1950-1953), les guerres d’Indochine (1947-1954, 1959-1975) et du Proche-Orient, l’artillerie fournit le principal appui-feu tactique aux forces terrestres.
Les projectiles peuvent désormais être
guidés, notamment par marquage de la cible au laser (utilisation antichar en particulier), ou capables de larguer de petites munitions antipersonnel et antichar.
Les projectiles en ruche sont des containers chargés de centaines de fléchettes, employés
contre les concentrations ennemies.
Les obusiers moyens des armées russe et américaine ont des capacités chimique et nucléaire.
Les progrès récents en matière d’informatique embarquée et leur capacité d’autolocalisation topographique permettent aux canons et lance-roquettes de se mouvoir avec une pleine autonomie sur le champ de bataille.
Outre les matériels légers
(canons de 105 mm ou de 120 mm), nombre de matériels lourds ont été montés sur châssis blindé, en tourelle, pour suivre la manœuvre des unités mécanisées et assurer la protection des servants en environnement hostile (guerre chimique ou
bactériologique).
L’automatisme du tir, systématique pour les petits calibres (20 à 40 mm) tend à se généraliser pour les calibres moyens (jusqu’à 155 mm).
Certains canons et lanceurs modernes peuvent tirer des munitions « intelligentes »,
projectiles capables de repérer leur cible et de la suivre à l’aide de capteurs et de têtes chercheuses.
Ces munitions sont dites « fire-and-forget » (« tirer et oublier ») car leurs paramètres de trajectoire n’ont pas à être actualisés par l’unité de tir en
cours de vol..
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