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Article de presse: Le réveil des Indiens du Canada

Publié le 22/02/2012

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26 septembre 1990 -   La crise entre les Amérindiens Mohawks du Québec et les autorités canadiennes s'est terminée le 26 septembre 1990 comme elle avait commencé onze semaines plus tôt, dans le désordre et la confusion. Le dernier groupe de Mohawks assiégé aux abords du village d'Oka, près de Montréal, est sorti de son retranchement à la nuit tombée, en prenant l'armée canadienne par surprise et en essayant de lui échapper.    Courses-poursuites, bagarres et bousculades avec les soldats : après un long tumulte, la vingtaine de " guerriers " Mohawks et la trentaine de femmes et d'enfants qui leur tenaient compagnie se sont finalement rendus.    Les gouvernements du Canada et du Québec ont aussitôt exprimé " leur soulagement " de voir " cette triste page de l'histoire du pays se tourner sans nouvelle effusion de sang ". Au cours des dernières semaines, Ottawa a réglé le litige territorial qui a déclenché la crise en rachetant quelque 90 hectares boisés revendiqués depuis des lustres par les Mohawks et sur lesquels le maire d'Oka voulait agrandir le golf municipal. En outre, dès que les derniers " gue*+rs " Mohawks ont déposé les armes, le gouvernement de Brian Mulroney s'est engagé à accélérer l'étude des revendications territoriales de tous les Amérindiens du Canada.    Le gouvernement canadien s'est également engagé à améliorer les conditions de *+des quelque 550 000 Amérindiens du pays ( moins de 3 % de la population), dans les 2 283 réserves où ils sont regroupés.    *+sonne au Canada ne pouvait ignorer les nombreux avertissements lancés ces dernières années par l'assemblée " des premières nations ", qui regroupe plus de 375 000 Amérindiens. " Notre génération est la dernière disposée à négocier pacifiquement ", disaient ses dirigeants.    Les plus jeunes préconisent de plus en plus le recours à la violence.    " Que peut-il nous arriver de pire ? demandent-ils. Nous sommes les plus pauvres parmi les pauvres. Dans les réserves, les taux de mortalité, de maladie et de suicide sont deux à six fois supérieurs à la moyenne canadienne. Dans les prisons, le quart des détenus sont amérindiens. " Dans son dernier rapport au Parlement, la commission canadienne des droits de la personne a décrit comme " une tragédie nationale " la situation des Amérindiens. MARTINE JACOT Le Monde du 28 septembre 1990

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