Arthur Rimbaud: "Les effarés"
Publié le 11/05/2013
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Commentaire Arthur Rimbaud Les Effarés Le poème « Les effarés «, écrit par Arthur Rimbaud lorsqu'il avait seize ans, est tiré du recueil Poésies écrit en 1870. Alors que Victor Hugo décrivait le Paris misérable dans son oeuvre Les Misérables, Rimbaud, lui, décrivait une scène dont il fut témoin, une scène de la misère des rues de Paris. Dans ce texte, on retrouve une situation ou cinq enfant miséreux, affamés, pauvres, observant, par une lucarne, un boulanger en train de faire du pain. Dans ces lignes, comment le poète par certains procédé d'écriture et d'argumentation défend sa thèse? Pour pourvoir répondre à cette problématique nous allons tout d'abord, dans une première partie montrer l'alliance qu'il y a entre le réalisme et la poésie et dans une seconde partie montrer la dimension argumentative du texte. Dans ce poème, on retrouve une certaine alliance entre le réalisme et la poésie. Cette alliance va amener un certains déséquilibre au sein du texte, mais aussi prouver l'expérience en tant que poète de son auteur. Dans ce poème, le réalisme de la scène décrite, est très poignant. En effet, les nombreux détails tels que la pauvreté des enfants et leur apparence (« Noirs dans la neige «, vers 1) sont très réalistes, on pourrait très bien même, de nos jours, voir cette scène dans n'importe quelle ville de n'importe quel pays. A travers ce texte, nous pouvons, en tant que lecteur; voir au fur et à mesure de la lecture, le tableau de la scène se dessiner dans notre tête car le décor (« dans la neige «,v1, « soupirail rouge «, v14) donné nous est connu et familier, la profession (« la boulanger «,v11) exercée par l'homme observé est réelle et les sens appelés dans ce texte nous servent tous les jours. En effet, l'auteur, dans ce texte, a exploité les cinq sens comme la vue avec « regardent « au vers 5, l'ouïe avec « écoutent « au vers 10, l'odorat avec « parfumées « au vers 19 et ainsi de suite. Cette réalité et ces détails énoncés tout au long de ce poème vont faire que l'anagnoste va ressentir de la pitié, de la compassion, ainsi que de la tristesse pour ces cinq miséreux. Mais, malgré ce ressenti, le lecteur va aussi en approfondissant dans la lecture et en étudiant la technique de l'écrivain prendre conscience que malgré le fait qu'on y retrouve du réalisme ce poème est bien un genre poétique. Tout d'abord, en observant le texte, dans sa forme nous pouvons comprendre que ce texte est un poème, mais plus particulièrement un poème formé de douze tercets. Ensuite, en étudiant ce poème de plus près, on remarque que celui-ci est formé de douze tercets hétérométriques puisque les deux premier vers de chacun des tercets sont des octosyllabes (« Noirs/ dans/ la /nei/ge et/ dans/ la /brume «, v1) et le troisième est un tétrasyllabe (« On/ sort/ le/ pain «, v18). On peut aussi remarquer que les deux vers longs riment ensemble (« collant leurs petits museaux roses Au grillage, chantant des choses «,v8-9) et que le vers court rime avec le vert court du tercet qui vient après(« Du ciel couvert[...]Au vent d'hiver <...
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