Arnolphe :amoureux sincère ou manipulateur ?
Publié le 01/03/2015
Extrait du document
«
I Un amoureux sincèreA.
La plainte amoureuseL'expression des sentiments qu'Arnolphe éprouvent envers
Agnès, qui est faite dans l'acte 5 scène 4 par Arnolphe, nous donne le point de vue du tuteur par rapport aux
agissements de sa pupille.Tout d'abord, Arnolphe montre un visage d'homme trahi, et il communique à Agnès
sa surprise "(v.1498) Qui diantre tout d'un coup vous en a tant appris ?" et sa profonde déception face a sa
trahison, comme au vers 1503 "Petit serpent [...] celui qui le flatte !".
Arnolphe manifeste donc sa tristesse, mais
exprime également sa colère.
Il assome la jeune fille sous les reproches, la traitant de nom d'animaux,
l'apostrophant ("Ah ! Ah !" ; "Petit serpent"..).
Il tente de lui expliquer son point de vue, qu'elle ne saisit pas à
cause de son innocence : "(v.1508) Suivre un galant n'est pas une action infâme ?".On conclu de cela
qu'Arnolphe est réellement blessé des actions d'Agnès, et qu'il jalouse Horace : il souhaiterait être la cible de
l'affection de la jeune femme, mais son indifférence le fait souffrir.
B.
La souffrance, le desespoirPlus loin dans la scène, Arnolphe exprime pleinement sa souffrance, sa jalousie,
sa colère : on peut le voir à travers l'emploi de différents champs lexicaux, le registre employé et le changement
de longueurs des répliques.Ses phrases se font plus longues, (v.
1769) Arnolphe perd la face : il se comporte
maintenant en amoureux qui pardonne (v.
1580 "Hé bien, faisons la paix, va petite traîtresse, Je te pardonne
tout, et te rends ma tendresse ;").
Il emploie le registre de l'élégie (v.1572 "Chose étrange [ù...] faiblesses !").
Arnolphe est jaloux, il considère mériter plus qu'Horace l'attention d'Agnès (v.1546 "Je vous aurai pour lui
nourrie à mes dépens ?", v.1551 "Les obligations que vous pouvez m'avoir ?" Il la pense redevable).
Les
champs lexicaux sont ceux de la colère (v.1542 "Peste ! une précieuse en dirait-elle plus ?"), de la tristesse et
du désespoir (v.1587 "Ecoutes seuleument ce soupir amoureux ;"), et de l'amour (v.1533 "Pourquoi ne m'aimer
pas, Madame l'impudente ?").
On observe qu'il n'a plus la situation en main lorsque qu'Agnès se tait
complètement pour le faire parler, comme c'est le cas à partir du vers 1586.
Ici, il tente dans un dernier effort de
persuader la jeune fille de rester.
Arnolphe s'exprime entièrement, il ne contrôle rien.
C.
Le pathétique, le ridiculeArnolphe abat enfin ses dernières cartes : il supplie Agnès.
Il se dévoile jaloux,
desespéré, en opposition avec les impressions qu'il essayait de maintenir jusque dans la dernière partie.
Il
voudrait se venger d'elle (v.1566 -à propos d'Agnès "J'enrage quand [...] mon coeur), il la culpabilise ("pauvre.
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