Après avoir montré que la croissance favorise le développement, vous exposerez les limites de cette relation
Publié le 04/01/2011
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Après avoir montré que la croissance favorise le développement, vous exposerez les limites de cette relation.
Aujourd’hui, grâce à une impressionnante croissance (10 % de croissance annuelle depuis plusieurs années), la Chine suscite à la fois l’admiration et l’inquiétude des acteurs économiques mondiaux. Mais si l’on se penche sur les chiffres du niveau de vie de ses habitants, on constate un réel décalage avec ceux de la croissance.
La croissance est l’augmentation soutenue pendant une période longue de la production d’un pays. C’est un phénomène quantitatif, ce qui lui permet d’être mesuré par des indicateurs. Le développement, quant à lui, est un processus endogène et cumulatif de long terme de progrès de la productivité et de réduction des inégalités, permettant à un nombre croissant de passer d’une situation de précarité, de vulnérabilité et d’insécurité à une situation de plus grande maîtrise de l’incertitude et de satisfactions des besoins fondamentaux.
Dans quelles mesures, la croissance favorise le développement ?
Dans une première partie, nous montrerons que la croissance est une condition nécessaire au développement puis, dans une seconde, nous observerons que cette condition peut être insuffisante.
En premier lieu, la croissance peut favoriser le développement.
Tout d’abord, les dépenses publiques permettent d’établir un lien entre ces deux termes.
En effet, la croissance consiste en la création de richesses mesurées par le Produit Intérieur Brut. Ainsi si la croissance s’accroît, le PIB influera sur l’augmentation des recettes fiscales et donc des dépenses publiques (ou dépenses de l’État) qui à leurs tours amélioreront certains secteurs comme l’enseignement ou la santé. Or, l’Indicateur de développement humain est mesuré entre autres par la santé (grâce à l’espérance de vie) et l’accès au savoir (grâce au taux d’alphabétisation et au taux brut de scolarisation). Ces dépenses publiques permettent par conséquent d’augmenter l’IDH et donc le développement. Un pays permet d’illustrer ce type de mécanisme : le Mexique. En effet, sa croissance économique s’est traduit par une hausse annuelle moyenne du PIB/habitant de 0,9 point entre 1975 et 2000 et a engendré une augmentation des dépenses publiques en pourcentage du PIB pendant la période 1990-2000. Cette augmentation concerne aussi bien l’enseignement (de 3,6% à 4,4%), soit + 0,8 point que la santé (1,8 à 2,5%) ; + 0,7 points. (Documents 1 et 3)
Par ailleurs, la croissance permet d’augmenter le niveau de vie (mesuré par le PIB/habitant).
Lorsque des richesses sont créées au sein d’un pays, celui-ci pourra faire en sorte de satisfaire les besoins fondamentaux de sa population (logement, accès à l’eau ), ce qui se traduira par une élévation du \"niveau de vie\" : c’est-à-dire le troisième critère indispensable au calcul de l’IDH. L’Inde vérifie bien ce raisonnement. Sa croissance augmentant depuis 25 ans, on remarque que sa population a accédé à l’eau potable à 84% en 2000 alors que dix ans auparavant ce pourcentage n’atteignait que 68%. (Document 3)
Les richesses de la croissance économique permettent donc à l’IDH de s’accroître considérablement. Voici d’ailleurs un schéma résumant cette première partie :
Augmentation de la croissance -> Augmentation des richesses -> a) Augmentation duPIB/habitant b) Accroissement des recettes fisclaes -> Augmentation des dépenses publiques dans la santé et l’éducation -> Augmentation de l’espérance de vie, de l’alphabitisation, du taux brut de scolarisation (a+b) -> augmentation de l’IDH c) satisfaction des besoins élémentaires (a+b+c) -> Développement
En second lieu, une croissance même soutenue ne permet pas toujours un bon développement.
Le développement suppose que l’Etat, le Gouvernement, manifeste la volonté d’affecter les richesses à l’éducation et à la santé.
Prenons le cas de le Chine, par exemple. Cette puissance rêve de s’affirmer comme un pays riche et développé mais elle se détache difficilement de son statut de \"pays en développement\". La croissance annuelle moyenne de son PIB/habitant est exceptionnelle : durant la période 1975-2000, elle atteignant 8,1 %, si bien que son PIB/habitant s’élève à à 3976 $ en 2001. Malgré cela, entre 1990 et 2000, la part des les dépenses publiques d’enseignement dans le PIB ont chuté de 0,2 point et celle de santé de 0,3 point. De plus, on remarque une donnée impressionnante : lors de l’année 2000, encore 25% de la population n’avait pas accès à l’eau potable. [Documents 1 et 3]
Enfin, la croissance économique ne s’accompagne pas toujours d’une hausse du niveau de vie et du bien être.
Certains pays possédant une bonne croissance économique, mais dans le même temps, le niveau de vie de leur population. semble limité. C’est le cas de l’Inde. En effet, on observe que ce pays a accumulé une croissance annuelle moyenne du PIB/habitant correcte durant la période 1975-2000 (+3,1%). Malgré cela, le bien être de sa population est loin d’être satisfaisant. Par exemple : le pourcentage des habitants connaissant une sous-alimentation était de 25% en 1990 et a seulement diminué de 1 point dix ans plus tard. [Documents 1 et 3]
Conclusion :
La croissance peut favoriser le développement en permettant à l’État d’investir à la fois dans la santé et l’éducation et dans les infrastructures. Ces investissements permettront de satisfaire les besoins fondamentaux de la population et ainsi d’augmenter son niveau de vie. Néanmoins, la croissance ne s’accompagne pas nécessairement de développement car certains pays en développement ne distribuent pas équitablement les richesses et n’orientent pas leurs dépenses publiques - insuffisantes - de manière à satisfaire les besoins fondamentaux de la population (santé, éducation, accès à l’eau potable).
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