Après avoir montré que la croissance favorise le développement, vous exposerez les limites de cette relation

En Chine, on constate que le PIB par habitant entre 1981 et 2001 a augmenté en moyenne chaque année de 8.5%. Son taux de pauvreté a quant à lui diminué d’environ de moitiédurant cette période. Nous pouvons donc constater que la croissance ( dans ce cas il est question du taux de croissance du PIB par habitant) favorise le développement, mesuré par l'IDH. Cependant, il n'en est pas de même pour tous les pays. En effet, la relation croissance-développement pose parfois certains problèmes.. 

C'est ainsi que nous pouvons nous demander comment la croissance permet le développement d'un pays : est-ce qu'une augmentation durable et soutenue du PIB, autrement dit la croissance entraîne obligatoirement le développement ou peut-elle se traduire par un recul du bien-être de la population? Rappelons que le développement est entendu comme l'ensemble des changements sociaux et mentaux.

Pour répondre à ces questions nous verrons que la croissance du PIB entraîne certes des progrès économiques et sociaux mais qu'elle peut aussi masquer des inégalités et des dégradations des conditions de vie des individus. 

I) La croissance du PIB favorise le développement

La forte croissance qu'a connu la Chine entre 1981 et 2001 lui a permis de faire reculer son taux de pauvreté( +47% sur la période); inversement en Afrique subsaharienne où le PIB/ habitant a diminué de 0.51% en moyenne chaque année sur la meme période, l'IDH a diminué. Il semble donc que la croissance favorise le développement, comme nous allons le démontrer.

A) En premier lieu, la croissance permet aux individus de mieux satisfaire leurs besoins fondamentaux

Quand un pays connait un phénomène de croissance, cela signifie qu'il a plus de richesses à partager: les agents économiques ont produit plus de valeur ajoutée. Celle-ci va permettre d'augmenter la redistributuion, avec pour conséquence une baisse de la pauvreté (doc 5).

Avec cette amélioration du niveau de vie, la capacité à satisfaire les besoins des individus s'accroit, au niveau alimentaire et sanitaire notamment. Ainsi l'espérance de vie s'élève.  De plus, quand le niveau de vie est élevé, les individus ont accès à une grande diversité de biens et services pour satisfaire des besoins toujours plus nombreux et variés ( confort, loisirs...).Ceci aussi contribue au développement.

Les entreprises vont alors investir et satisfaire la hausse de la demande. Ces investissements peuvent entraîner des embauches, donc des salaires supplémentaires ce qui, on vient de le voir, favorise le développement.

La croissance permet globalement une hausse du niveau de vie, mesurée par le PIB/ habitant, un des éléments de l'IDH. Ainsi les pays riches qui connaissent la croissance depuis longtemps ont des rapports PIB/habitant très élevés.

B) En second lieu, la croissance permet de financer les dépenses publiques nécessaires au développement

Les taxes induites par la croissance permet également d'augmenter les recettes fiscales : quand il y a croissance, il y a plus de protection et de revenus, donc plus d'impôts payés par les agents économiques. Ces recettes fiscales rendent possible une augmentation des dépenses publiques en faveur d'infrastructures nécéssaires au développement ( transport, communication ...). L 'état augmente aussi les dépenses publiques de santé en construisant, par exemple, des hôpitaux, en instaurant un système de protection sociale ( En France, la création de la carte vitale en 1998). Cela permet la hausse de l'espérance de vie à la naissance, un des éléments clés de l'IDH. 

La croissance permet enfin d'augmenter les dépenses publiques d'enseignement, ce qui permet d'accroître le taux d'alphabétisation et la durée des études, autres éléments de l'IDH.

Nous venons de voir que la croissance favorise le développement.Cependant, à niveau de croissance égal, certains pays sont moins développés que d'autres. La relation entre croissance et développement ne fonctionne donc pas toujours.

II) Les Limites de cette relation

A) Peut-on poursuivre indéfiniment le processus actuel de croissance

 L'épuisement des ressources naturelles.

La croissance actuelle épuise les ressources non renouvelables en matières premières et en énergie et rejette en quantités grandissantes de déchets qu'elle ne sait pas traiter.. J. Gadrey souligne, dans le doc 3, les dangers que nous faisons courir à  notre planète dans un avenir relativement proche en maintenant notre modèle de croissance.

Comment construire une croissance "soutenable" ?

Une croissance est " soutenable " si elle est acceptable par tous à  court terme et durable dans le long terme, c'est-à -dire ne mettant pas en danger les conditions de la croissance future. Cette croissance soutenable, est appelée " développement durable ". Il s'agit d'un développement qui satisfait les besoins de chaque génération, sans compromettre la capacité des générations futures à  satisfaire les leurs. Il y a donc deux aspects à: satisfaire les besoins essentiels de tous et protéger les générations futures en leur laissant une planète qui pourra satisfaire leurs besoin.

B) Accroître toujours plus le PIB, cela a-t-il toujours un sens 

Les effets négatifs de la croissance.

On inclut dans le P.I.B. tout ce qui est produit mais on ne se demande pas pourquoi on a dû fabriquer cette production. Résultat : plus les gens fument, par exemple, plus le P.I.B. augmente. En effet, d'une part, on produit plus de tabac ; d'autre part, la quantité de médicaments qu'il faut produire et le nombre de consultations médicales augmentent. Au total, la production augmente donc beaucoup et prend en compte ces externalités négatives car il faut réparer les dégâts et donc produire davantage.

Croissance ou développement ?

Le P.I.B. est un indicateur économique, mais il n'inclut pas un certain nombre d'activités essentielles comme les action de solidarité entre les membres d'une société. La richesse d'une nation n’est pas seulement les richesses matérielles qu'elle réussit à  produire. Mais, c'est un peu ce que laisse croire le calcul de la croissance à  partir du P.I.B. Pourtant la qualité de la vie est aussi importante que la quantité de biens dont on dispose (mais les deux ne sont pas indépendants l'un de l'autre). Le P.I.B. n'est pas un indicateur de bien-être mais un indicateur de richesse.

La croissance économique n'est donc pas forcément le développement et si l'on veut parler de développement, sans doute vaut-il mieux utiliser l'I.D.H. comme indicateur comme le fait le Programme des Nations Unies pour le Développement (P.N.U.D.). 

CONCLUSION

La croissance favorise donc le développement car grâce à elle les Etats peuvent améliorer les conditions de vie de leurs populations. Grâce à elle, les individus ont aussi davantage de moyens de satisfaire leurs besoins fondamentaux. Toutefois, clna ne fonctionne que si la redistribution des richesses est équitable et qu'elle ne concerne pas seulement une minorité de population. Il ne faut pas non plus oublier les dégâts causés par la croissance sur l'environnement ( lex externalités négatives). Nous pouvons cependant admettre que la croissance mène au développement car beaucoup de pays redistribuent convenablement leur richesse. Mais nous pouvons nous demander si seule la croissance contribue au développement puisque certains pays ont un IDH plus élevé qui celui de pays un peu plus riches.