Apres avoir montré que la croissance favorise le développement, vous exposerez les limites de cette relation

Apres avoir montré que la croissance favorise le développement, vous exposerez les limites de cette relation

Aujourd’hui, avec une croissance annuelle de plus de 10%, la Chine suscite l’admiration. Cependant, la Chine n’est pas considérée comme un pays développé.

Nous pouvons donc nous intéresser à la relation qui lie croissance et développement. La croissance est l’augmentation soutenue pendant une période longue de la production d’un pays. C’est un phénomène quantitatif, ce qui lui permet d’être mesuré par des indicateurs. Le développement, quant à lui, est un processus endogène et cumulatif de long terme de progrès de la productivité et de diminution des iniquités, permettant à une majorité de la population de passer d’une situation de précarité, de vulnérabilité et d’insécurité materielle, à une situation stable qui permet la satisfaction des besoins fondamentaux. Dans un premier temps, nous montrerons que la croissance favorise le développement. Dans un second temps nous montrerons que ce n'est pas toujours le cas car cette relation n’est pas sans limites.

  Dans un premier temps, la croissance peut aboutir à un certain développement. En effet, une forte croissance entraine l’augmentation de l’indicateur de richesse : le PIB.

Le PIB influera sur l’augmentation des recettes fiscales et donc sur les dépenses publiques. Cette intervention étatique permettra d’améliorer certains secteurs tels que la santé et l’enseignement. Or il existe un indicateur, l’IDH (Indice de Développement Humain) qui est mesuré par le PIB mais aussi par la santé (longévité) et l’éducation (taux d’alphabétisation et taux de scolarisation). La croissance entraine donc une augmentation de l’IDH.  Le niveau de vie de la population se voit donc accru. En effet, cela est visible dans le document 3.La Chine a une croissance annuelle de 8.9% du PIB par habitant entre 1990 et 2007. On remarque que cette croissance lui permet de diminuer son taux de personnes sous alimentées ( de 16% a 10%) et d’accroitre son taux de population ayant accès à l’eau (de 71% a 75%). De plus, comme nous le voyons dans le document 1, l’IDH de la Chine, entre 1975 et 2010, s’est accru de 0.14 points (0.523 en 1975 et 0.633 en 2010).

La croissance économique permet donc un certain developpement.  

  De plus, il existe un cercle vertueux dont la cause est la croissance et la conséquence, le développement. En effet, la croissance entraine une hausse des revenus des menages, donc par conséquent, une hausse du pouvoir d’achat et donc une hausse de la consommation.

Ceci entraine une baisse de la pauvreté et donc accroit le developpement. (La croissance = ►hausse des revenus des ménages =► hausse du pouvoir d'achat ►hausse de la consommation  =►baisse de la pauvreté =► hausse du developpement)

  Pourtant ce cercle vertueux ne se revele pas être toujours exact. En effet, la croissance n’entraine pas forcement la baisse de la pauvreté et donc pas forcement le developpement.  Et ceci n’est pas la seule limite de cette relation..

  Cependant la croissance ne s’accompagne pas nécessairement de developpement.

En effet, celle-ci ne permet pas de facon sure la baisse de la pauvreté

Adam Smith l'un des pères de l'économie moderne employait l'image suivante pour expliquer comment la croissance contribue au développement de nos sociétés. \"Empilez des coupes pour constituer une pyramide, en haut une seule coupe en bas un grand nombre. Verser un liquide dans la coupe supérieure, lorsque celle-ci est pleine, elle déborde et les coupes immédiatement en-dessous commencent à se remplir et ainsi de suite jusqu'en bas...\" Malheureusement c'était s'en compter que la hauteur des coupes augmentent au fur et à mesure qu’elles se remplissent de sorte que le coupes dans bas ne récoltent plus que quelques gouttes. Cela se traduit par un chiffre hallucinant, les 225 plus grosses fortunes cumulent autant que le revenu annuel des 2,5 milliards des personnes les plus pauvres. Autrement dit, comme nous le lisons dans le document 2, la croissance n’entrainera la diminution de la pauvreté seulement si les revenus générés par la croissance sont correctement redistribués. Or, ce n’est malheureusement pas souvent le cas.

En effet, toute la population ne profite pas de la hausse des richesses.   Par ailleurs, la croissance ne genere pas forcement le developpement, car celle-ci peut avoir des conséquences néfaste pour l’environnement. En effet, les industries épuisent les ressources naturelles, elles polluent sans s'occuper des conséquences.

Je cite le document 2 : les conséquences qu’elle (la croissance) entraine sont des risques de maladie, la baisse des rendements agricoles. Il faut savoir qu’en 1972, à la demande du Club de Rome, est publié le rapport Meadows. Une équipe de chercheur produit une vision systématique des relations entre croissance et environnement à partir d’un travail de modélisation et conclut à l’existence d’une corrélation entre croissance économique, dégradation de l’environnement et épuisement des ressources.

De plus il existe depuis 1997, le Protocole de Kyoto visant a conserver la qualité de l’environnement. Ce protocole a permis la fixation de normes afin de diminuer la pollution. Pourtant les Etats-Unis qui sont les plus gros pollueurs n’ont pas signés cet accord.

Le dogme de la croissance entraine donc des conséquences néfastes et parfois irréversibles sur l’environnement. Pourtant les initiatives qui seront prises afin de preserver l’environnement peuvent parfois permettre de stimuler la croissance et l’environnement.

  Pour conclure,  la croissance peut favoriser le developpement, étant donné qu’elle augmente le PIB national, ainsi que l’IDH, ce qui permet d’améliorer  le niveau de vie des populations.

Toutefois la croissance peut se reveler être une entrave au developpement si les revenus issus de celle-ci sont mal redistribués et donc ne profitent pas au necessiteux et également car cette croissance a des effets nefastes sur l’environnement.

La croissance est donc habituellement nécessaire ou consécutive au développement mais elle n'en est qu'un aspect…

L'économie est une science qui est seulement à la portée des riches.    [Henry Murger]