Devoir de Philosophie

Antoine Adam : «Les oeuvres vivantes sont celles qui, à travers les siècles, continuent d'éclairer, d'enchanter, d'émouvoir»

Publié le 11/09/2006

Extrait du document

De nos jours, de grandes œuvres continuent de vivre et d’être connues par la plupart des personnes. Voltaire est un auteur du 18éme siècle, il est né le 21 novembre 1694 à Paris où il meurt le 30 mai 1778. Il a appartenu au courant littéraire des Lumières dont il est considéré comme l’un des philosophes les plus engagés. Il a écrit de nombreuses œuvres tel que Zadig ou la Destinée ou encore L’Ingénu, il était impliqué dans tous les domaines, autant politiques que religieux et l’ensemble de ses œuvres visait à combattre toute forme d’intolérance. Nous pouvons nous demander, si l’affirmation d’Antoine Adam : « Les œuvres vivantes sont celles qui, à travers les siècles, continuent d’éclairer, d’enchanter, d’émouvoir « s’applique réellement au conte philosophique de Candide. Afin de répondre à cette problématique, nous montrerons que les grandes œuvres sont celles qui traversent les temps puis nous verrons qu’elles ont aussi servi à faire passer de nombreuses idées et c’est pour cela qu’elles existent toujours.

 

Pour commencer, nous pouvons dire que ces œuvres sont intemporelles et ont un impact sur toutes les générations.

En effet, ces œuvres, qui marquent chaque époque qu’elles traversent et éclairent les hommes, en leur montrant un jugement, leur donnant une explication sur de nombreux faits afin de ne point les laisser dans l’ignorance de leur passé. C’était un des buts majeur des philosophes des Lumières qui voulaient expliquer à tout le monde les défauts de la société et trouver des solutions pour la changer. C’est ainsi, dans le conte philosophique de Candide, écrit par Voltaire, où ce dernier parle de l’esclavage avec le nègre de Surinam au chapitre dix-neuf, il évoque les conditions des esclaves par le discours du nègre : « Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe «, ici Voltaire parle des supplices infligés aux esclaves. Voltaire veut donc, grâce à la rencontre entre son personnage, Candide et le nègre, montrer à ses lecteurs ce qui était ordonné à ces pauvres personnes. Voltaire ne veut pas laisser ces faits dans l’obscurité, il préfère les placer à la lumière afin de les résoudre, pour permettre de trouver une solution.

Pour continuer, nous nous apercevons que ces œuvres qui traversent les époques, enchantent toujours les lecteurs. En effet, elles permettent à l’auteur de transporter ses lecteurs dans des mondes où tout est parfait afin de les faire rêver, qu’ils soient complètement plongés dans la lecture, elles servent aussi à les mettre dans des situations inimaginables. Nous observons  ce caractère propre à ces grandes œuvres dans le livre de Voltaire, où son personnage éponyme, Candide se rend dans l’Eldorado au chapitre dix-sept, cet endroit qui n’est autre qu’une utopie, comme nous le remarquons avec cette citation : « C’est probablement le pays où tout va bien «. En effet, dans ce monde, tout est en abondance, Voltaire imagine ici une société parfaite, idéale. Par l’intermédiaire de l’Eldorado, l’auteur veut émerveiller son lecteur, il désire rendre son conte beaucoup plus attrayant pour que le lecteur s’y plonge complètement et souhaite l’existence de ce qu’il lit ou un monde qui s’en approche.

Ensuite, nous nous rendons compte que ces œuvres ont la capacité d’émouvoir les personnes, elles sont autant capables de les faire rire que pleurer. Par exemple, Roméo et Juliette la très grande pièce de Shakespeare, connue de tous qui attriste le public à la mort des deux personnages principaux. Il y a aussi Le Mariage De Figaro de Beaumarchais où l’ironie est maître et les lecteurs s’amusent autant par la mise en scène que par les répliques des personnages. Ces deux œuvres sont des modèles du genre et ont le pouvoir d’émouvoir les personnes, c’est cela qui leur a permis de ne pas sombrer dans l’oubli et d’être d’une très grande renommée dans chaque siècle qu’elles ont traversé. Elles continuent de faire parler d’elles à chaque période auxquelles elles ont été confrontées. 

 

Nous venons de voir que les œuvres vivantes sont celles qui continuent, à chaque époque d’éclairer, d’enchanter et d’émouvoir. Nous allons maintenant voir que si ces grandes œuvres sont encore présentes de nos jours c’est parce qu’elles ont servi à faire passer de nombreuses idées.

 

Pour continuer, nous nous apercevons que ces ouvrages ont servi à régler de nombreux différents, ils ont aidé notamment à l’abolition des privilèges, certes ce sujet ne concerne plus l’époque à laquelle nous appartenons mais il permet d’expliquer aux lecteurs les situations du passé, ainsi que le mode de vie des temps anciens. Nous voyons, par exemple, le valet emblématique des Lumières, Figaro qui lutte contre l’abolition des privilèges et prône la méritocratie, dans le Mariage de Figaro de Beaumarchais. En effet, Figaro souhaite que chaque homme soit récompensé et se façonne une place dans la société par son travail et non par sa naissance. Beaumarchais veut donner ici l’idée d’une société plus juste qui se symboliserait par la chute des privilèges. Même si il ne demande pas l’égalité de tous les hommes, qui arrivera plus tard avec La Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, on observe un changement qui tend vers cette égalité.

Ensuite, nous observons une évolution de la société grâce à toutes ces idées nouvelles qui traversent les temps et vivent à l’aide de nombreux écrits de ceux qui désirent et espèrent un changement. En effet, ces écrits auront permis de faire changer les mentalités, de faire réfléchir les personnes sur le monde qui les entoure pour aboutir à la révolution qui est symbolisée par la prise de la Bastille le 14 juillet 1789. Nous avons, l’exemple de Candide où, à travers une histoire d’amour, Candide à la recherche de sa bien aimée, fera le tour du monde et sera confronté à tous les maux de notre monde. Voltaire veut donc, par ses écrits dénoncer la société, il souhaite que tous ceux qui lisent son conte philosophique s’instruisent et puissent se forger une opinion qui leur est propre. C’est ce qu’il va faire avec le personnage de Candide qui finira par sortir de l’enseignement de son précepteur Pangloss grâce aux différents événements qui se produisent lors de son voyage. Nous voyons que celui-ci s’en débarrasse : « C’est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal «. Voltaire veut par cette citation, dénoncer la philosophie optimiste qu’est celle de Leibniz et contre laquelle il s’oppose tout au long du conte philosophique de Candide, ici il l’assimile à une maladie, la rage. Il veut que les lecteurs suivent son jugement et rejettent la philosophie de Leibniz.

Enfin, à l’aide de ces œuvres qui continuent de vivre à travers les générations, nous nous rendons compte, que si elles ont servies à faire passer de nombreux messages, c’est dans le but de parvenir à une société idéale, pour laquelle de nombreuses personnes ont lutté. C’est avec l’appui de ces œuvres que nous vivons dans une société où chacun a des droits, des devoirs, sa propre liberté et où la paix règne. Ainsi, nous pouvons nous pencher sur l’exemple de la philosophie du Jardin dans Candide où les personnages vivent heureux et en harmonie avec le monde. Cette philosophie est l’aboutissement de la réflexion de Candide tout au long de son voyage, c’est en découvrant le monde qu’il a pu se forger sa propre opinion et réfléchir à ce qui lui convient le mieux, sans gêner les personnes qui l’entourent. Voltaire a donc voulu montrer, tout au long de son écrit le cheminement de Candide pour qu’il devienne enfin quelqu’un capable de réfléchir par lui-même. L’auteur souhaite qu’après la lecture de son ouvrage, les personnes réfléchissent par eux même et ne se laissent plus convaincre si facilement et c’est comme cela que l’évolution de la société est possible, c'est-à-dire que chacun fournisse ses propres idées.

 

Pour conclure, nous pouvons dire que l’affirmation d’Antoine Adam : «Les œuvres vivantes sont celles qui, à travers les siècles, continuent d’éclairer, d’enchanter, d’émouvoir« s’applique totalement au conte philosophique de Candide car ce dernier se perpétue toujours dans nos sociétés. En effet si il est connu par beaucoup de personnes, il le doit très certainement aux trois caractéristiques citées précédemment qui font de cet ouvrage une œuvre vivante à part entière. Selon moi, Candide fait totalement parti de ce type d’œuvre et il mérite très largement sa place car c’est un livre plaisant, écrit très simplement afin d’être accessible à tous. Nous pouvons nous demander si ces caractéristiques s’appliquent également à la très grande œuvre de Molière, l’Avare.

Liens utiles