antiépileptiques - Mécedine.
Publié le 23/04/2013
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antiépileptiques - Mécedine. 1 PRÉSENTATION antiépileptiques, médicaments capables de réduire la force et la sévérité des crises d'épilepsie, ou d'empêcher l'apparition de nouvelles crises. Les mécanismes d'action des antiépileptiques sont encore mal connus. La thérapie antiépileptique a pour but de diminuer l'excitabilité des neurones du cortex cérébral. Celle-ci est commandée par des neurones excitateurs et des neurones inhibiteurs, qui envoient leurs messages par l'intermédiaire de molécules appelées neurotransmetteurs : l'acide glutamique pour les neurones excitateurs et le GABA (acide gamma-amino-butyrique) pour les neurones inhibiteurs. Ainsi, le blocage de neurones excitateurs ou la stimulation de neurones inhibiteurs entraîne une diminution de l'excitabilité et peut donc enrayer certaines manifestations épileptiques. 2 TRAITEMENT DU GRAND MAL 2.1 Le phénobarbital Le phénobarbital, de la famille des barbituriques, est très utilisé par voie orale dans le traitement du grand mal, qui se manifeste par des crises convulsives généralisées. Son action principale est d'augmenter sélectivement l'activité du GABA, et donc de renforcer l'inhibition des neurones du cortex. Son administration ne doit pas être arrêtée brutalement, ce qui risquerait de déclencher une nouvelle crise. Le phénobarbital peut être utilisé dans d'autres formes d'épilepsie, à l'exclusion du petit mal (formes mineures d'épilepsie). Le principal effet indésirable du phénobarbital est le phénomène de somnolence qu'il entraîne, qui peut avoir des conséquences graves dans l'exercice des activités professionnelles et en cas de conduite d'un véhicule. Des troubles du comportement, comme l'hyper-irritabilité, sont également fréquents. 2.2 Les benzodiazépines Les benzodiazépines, comme le diazépam et le clonazépam, ont un mode d'action proche de celui du phénobarbital, et sont actives sur toutes les formes d'épilepsie. Elles ont un effet sédatif. Elles sont cependant peu utilisées pour les traitements de longue durée, à cause des phénomènes d'accoutumance qui diminuent leurs effets. Les benzodiazépines sont surtout administrées par voie veineuse dans les cas d'urgence thérapeutique, dans un service hospitalier spécialisé. 2.3 La phénytoïne La phénytoïne est une molécule très active sur le grand mal. Elle agit en réduisant l'intensité et la propagation de l'excitation électrique par inhibition, entre autres, de la libération du glutamate. Elle ne doit pas être utilisée pour le traitement du petit mal, qu'elle peut aggraver. Elle présente des effets indésirables tels que l'hypertrophie gingivale ou la confusion mentale. Cependant, comme les benzodiazépines, c'est un médicament de l'état de mal épileptique. 2.4 L'acide valproïque L'acide valproïque, ou valproate de sodium, est souvent utilisé en première intention, car il a l'avantage d'être moins sédatif que les autres antiépileptiques. Son mode d'action semble proche de celui de la phénytoïne. On peut l'utiliser dans les crises généralisées ou partielles. 2.5 La carbamazépine La carbamazépine est également un anticonvulsivant majeur actif sur le grand mal et l'épilepsie psychomotrice. Elle peut aussi être utilisée pour les convulsions infantiles. C'est, à l'heure actuelle, l'un des médicaments les plus utilisés pour traiter les épilepsies, en raison d'une incidence relativement faible des effets secondaires pour des traitements de longue durée. Sur 30 à 50 p. 100 environ des patients traités, la carbamazépine produit des effets secondaires comme la somnolence, des nausées ou des vertiges, voire des troubles de la vision, mais ces effets sont transitoires et ne nécessitent que rarement l'arrêt du traitement. La carbamazépine peut être associée au phénobarbital pour soigner des crises rebelles à tout autre traitement. 3 LE TRAITEMENT DU PETIT MAL Le petit mal comprend les formes épileptiques mineures, ainsi que divers types d'absences, ou certaines myoclonies (secousses brèves des muscles). Un seul principe actif est spécifique du petit mal : l'éthosuximide. En monothérapie, il est plutôt utilisé après échec du traitement par l'acide valproïque. Il est éventuellement associé, en polythérapie, aux benzodiazépines ou au valproate. L'éthosuximide peut présenter des effets indésirables se traduisant par des troubles digestifs et des maux de tête. 4 CONDUITE ET SURVEILLANCE DU TRAITEMENT ANTIÉPILEPTIQUE Les médicaments anticonvulsivants actuellement utilisés sont relativement spécifiques des différents types d'épilepsie. Pour être efficaces, ils doivent atteindre une concentration suffisante au niveau du système nerveux central. Les thérapeutiques utilisées dans le traitement des épilepsies sont l'exemple même d'un compromis entre une efficacité maximale et des effets indésirables supportables. La durée et l'évolution du traitement sont des paramètres importants dans la stratégie des soins. Le traitement antiépileptique débute par une information auprès du patient ou de ses parents. Le soutien de l'entourage est en effet un facteur déterminant, la maladie étant souvent mal acceptée, car se manifestant par des crises spectaculaires, et surtout imprévisibles. Le traitement est généralement basé sur une monothérapie qui permet, entre autres, d'évaluer simplement l'efficacité du traitement et ses effets indésirables. L'efficacité d'une molécule anticonvulsivante et sa bonne tolérance sont jugées après une période d'observation pouvant aller de quelques jours à plusieurs semaines. Une mesure de la concentration du médicament dans le sang est nécessaire pour s'assurer de son efficacité. En cas d'échecs successifs de différentes monothérapies, une polythérapie doit être utilisée, même si cela augmente pour le patient le risque d'erreur, d'oubli ou d'effets secondaires. Enfin, quelle que soit la nature du traitement, le patient doit respecter rigoureusement les prescriptions : prise quotidienne des médicaments et à horaire régulier. La consommation d'alcool est par ailleurs interdite, car elle modifie le métabolisme des médicaments et constitue un facteur d'apparition de crises. La conduite automobile est à proscrire en début de traitement et ne pourra être envisagée qu'après une période d'observation. Ainsi, la thérapie doit se faire sous une surveillance médicale rigoureuse qui sera associée à un dosage sanguin régulier des médicaments prescrits. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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