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anticancéreux - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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anticancéreux - Mécedine. 1 PRÉSENTATION anticancéreux, médicaments cytotoxiques -- toxiques pour les cellules -- prescrits dans le but de détruire ou de stopper la croissance des cellules tumorales. On classe les anticancéreux selon la localisation de leur activité, à savoir : les molécules qui agissent sur la réplication de l'ADN, les antimétabolites qui interviennent dans la biosynthèse des acides nucléiques et des protéines, et les molécules qui interfèrent avec le fuseau mitotique (voir mitose). De par leur mode d'action, les médicaments anticancéreux attaquent aussi les cellules normales. L'un des buts des traitements anticancéreux est donc de détruire les cellules cancéreuses en limitant au maximum les effets toxiques sur les cellules normales. Voir aussi chimiothérapie. 2 ANTICANCÉREUX AGISSANT SUR L'ADN Ce groupe comprend quatre types de molécules. Les produits dits cytostatiques alkylants empêchent la réplication de l'ADN en se combinant avec certains éléments de celui-ci pour former des ponts stables par liaison covalente entre les deux chaînes. Ainsi, lors de la mitose, l'ADN ne peut plus se dédoubler, car sa structure moléculaire est altérée. Deux familles sont classées dans ce groupe : les moutardes à l'azote comme le cyclophosphamide, actif sur la plupart des tumeurs solides, et les dérivés du platine comme le cisplatine, dont l'utilisation sous forme de perfusion intraveineuse est réservée aux hôpitaux dans les cas de cancer des organes génitaux (ovaires, testicules), du pancréas ou de la sphère oto-rhinolaryngologique (ORL). Les nitroso-urées se distinguent des autres agents alkylants par une forte liposolubilité, qui les rend aptes à traverser la barrière hématoencéphalique et permet leur utilisation contre les tumeurs du cerveau. Les cytostatiques intercalants, comme les anthracyclines, empêchent la transcription de l'ADN par un mécanisme d'intercalation. Ces molécules vont en effet s'insérer entre deux paires de bases consécutives de l'ADN, entraînant ainsi leur éloignement. L'ADN, ainsi déstructuré, n'est plus fonctionnel. Ces médicaments sont administrés par voie intraveineuse dans les cas de leucémies aiguës et contre la plupart des cancers par voie intraveineuse. La bléomycine, antibiotique extrait de micro-organismes, s'insère dans la double hélice de l'ADN, dont elle provoque la cassure des brins. La bléomycine est utilisée contre de nombreux cancers, dont ceux des voies aérodigestives supérieures, en cas de maladie de Hodgkin et d'autres lymphomes. Sa toxicité pulmonaire est importante. Les épipodophyllotoxines sont des inhibiteurs de la topo-isomérase II, une enzyme nécessaire aux réparations de l'ADN. Les molécules inhibitrices se lient à l'enzyme et inactivent la réparation de l'ADN. 3 ANTICANCÉREUX ANTIMÉTABOLITES Ces substances présentent la propriété de constituer des leurres pour les voies de biosynthèse de la cellule : en s'immisçant dans les grandes étapes de synthèse des composés vitaux pour la cellule, ces médicaments bloquent le développement de cette dernière à un stade incompatible avec sa survie ou sa division. Ainsi, ils entravent le cycle de la vie cellulaire. Il peut s'agir soit d'une inhibition directe, soit de l'incorporation d'un intermédiaire trompeur qui prendra la place de la molécule physiologique, entraînant ainsi un arrêt de la synthèse des acides nucléiques. Ces médicaments, qui interfèrent avec des étapes enzymatiques de la biosynthèse de l'ADN ou de l'ARN, sont de deux types, et agissent selon deux mécanismes différents. Le méthotrexate a pour propriété d'inhiber la formation d'une enzyme indispensable à la synthèse des bases puriques et pyrimidiques de l'ADN. Le spectre d'activité du méthotrexate est très large et sa posologie peut-être adaptée à plusieurs formes de cancer. On l'utilise, par exemple, en traitement d'entretien sous forme de comprimés dans les leucémies aiguës lymphoblastiques, mais il peut aussi être utilisé dans les cancers du sein ou les lymphomes. Les faux nucléotides, molécules analogues structurellement aux nucléotides naturels, sont utilisés par la cellule pour fabriquer ses acides nucléiques, ce qui conduit à la formation d'acides nucléiques modifiés non fonctionnels. Ces leurres peuvent être des antipuriques, analogues des bases puriques (c'est le cas de la mercaptopurine) ou des antipyrimidiques, analogues des bases pyrimidiques (fluoro-uracile par exemple). Les antipuriques sont utilisés dans différents types de leucémies par voie intraveineuse ou en comprimés, pour le traitement d'entretien. Le fluoro-uracile est utilisé dans les cancers des voies aérodigestives supérieures et des organes génitaux. 4 ANTICANCÉREUX AGISSANT SUR LE FUSEAU MITOTIQUE Ce sont des alcaloïdes ou des substances chimiques alcalines d'origine végétale. Ils comprennent deux groupes principaux, les vinca-alcaloïdes qui dérivent de la pervenche (les principaux sont la vinblastine et la vincristine), et les taxanes (taxol notamment), extraits des feuilles d'if. Ces molécules végétales perturbent la formation du fuseau mitotique impliqué dans le mouvement des chromosomes au cours de la mitose et bloquent ainsi la division cellulaire. Ils sont administrés par voie intraveineuse, mais également, pour les taxanes, par voie intramusculaire. On note toutefois de nombreux cas de neurotoxicité. 5 EFFETS SECONDAIRES INDÉSIRABLES Les effets secondaires indésirables les plus courants des cytostatiques sont liés à leur activité sur les tissus sains qui ont une fréquence de division élevée dans les conditions physiologiques normales. Ainsi, l'atteinte des cellules du follicule pileux entraîne la chute des cheveux (alopécie) et celle de l'épithélium intestinal entraîne des diarrhées. Les nausées et les vomissements sont fréquents. La toxicité de ces produits sur les cellules de la moelle osseuse affecte la production des cellules sanguines et entraîne des risques d'hémorragie et d'anémie. Les anticancéreux provoquent également un affaiblissement du système immunitaire et entraînent l'apparition d'infections opportunistes, en particulier virales. De même, la grande toxicité de certains anticancéreux est susceptible d'induire, par exemple, une leucémie secondaire. Enfin, la perturbation du métabolisme de l'ADN des cellules saines peut avoir un effet mutagène. 6 MODALITÉS D'EMPLOI DES ANTICANCÉREUX Avant toute administration d'un traitement anticancéreux, un bilan hématologique doit être effectué. On évalue également la fonction rénale et la fonction hépatique. Pour certains médicaments, comme la bléomycine, dont les effets secondaires sont nombreux et parfois sévères, on utilise des doses tests avant de mettre en place le traitement chimiothérapique d'attaque. Pour une plus grande efficacité thérapeutique, les anticancéreux sont souvent utilisés en association. Ils permettent ainsi un gain d'efficacité sans majoration trop importante de la toxicité. Ils sont également utilisés en complément d'interventions chirurgicales ou de radiothérapie. Lors de la manipulation des anticancéreux, le personnel de santé doit prendre des précautions liées à la toxicité de ces substances (turbulences de l'air réduites au minimum dans le local utilisé à cet effet, protection des zones cutanées ou muqueuses par le port de matériel de protection à usage unique, etc.). 7 NOUVELLES STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES Certaines hormones sont désormais utilisées comme anticancéreux. Cette approche repose sur le fait que certaines croissances tumorales sont sous contrôle hormonal. On peut ainsi bloquer ou activer une synthèse hormonale pour arrêter la croissance d'une tumeur. Le blocage des androgènes, par exemple, est utilisé dans le traitement du cancer de la prostate. Les progrès récents des biotechnologies permettent de nouveaux essais thérapeutiques dans des cas pour l'instant limités à des indications très précises. On utilise ainsi des anticorps monoclonaux liés à des drogues cytotoxiques spécifiquement dirigés contre un ou plusieurs antigènes tumoraux (en général des protéines situées sur la membrane des cellules, différentes des protéines produites par les cellules saines) dans le but d'épargner les cellules saines. La difficulté majeure réside dans le choix de l'antigène à atteindre. De nombreuses recherches se développent également dans le domaine de la thérapie génique. Des recherches fondamentales et quelques essais cliniques très limités pour l'instant concernent l'utilisation de gènes suppresseurs de tumeurs. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« peut ainsi bloquer ou activer une synthèse hormonale pour arrêter la croissance d'une tumeur.

Le blocage des androgènes, par exemple, est utilisé dans le traitement ducancer de la prostate. Les progrès récents des biotechnologies permettent de nouveaux essais thérapeutiques dans des cas pour l’instant limités à des indications très précises.

On utilise ainsi desanticorps monoclonaux liés à des drogues cytotoxiques spécifiquement dirigés contre un ou plusieurs antigènes tumoraux (en général des protéines situées sur lamembrane des cellules, différentes des protéines produites par les cellules saines) dans le but d'épargner les cellules saines.

La difficulté majeure réside dans le choix del’antigène à atteindre. De nombreuses recherches se développent également dans le domaine de la thérapie génique.

Des recherches fondamentales et quelques essais cliniques très limités pourl'instant concernent l'utilisation de gènes suppresseurs de tumeurs. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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