antiaériennes, armes.
Publié le 26/04/2013
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antiaériennes, armes. 1 PRÉSENTATION antiaériennes, armes, matériels, principalement des pièces d'artillerie et des missiles, assurant la protection contre les forces aériennes et les missiles ennemis. Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, les armes antiaériennes utilisées le plus fréquemment sont des fusils automatiques classiques, à tir rapide, ou bien des mitrailleuses de calibre 7,62 mm ou 12,7 mm, montées sur des affûts spécifiquement conçus pour le tir antiaérien. 2 CANONS ANTIAÉRIENS Dès la fin de la Première Guerre mondiale, les premiers canons antiaériens font leur apparition, notamment avec l'adaptation du canon de calibre 75 français. Durant la Seconde Guerre mondiale, des canons de calibre 20, 37, 40 et 90 mm ainsi que de 3, 4,5 et 5 pouces (75, 138 et 155 mm) sont spécialement développés pour atteindre les aéronefs volant à haute altitude (bombardiers stratégiques en particulier). L'efficacité de ces nouveaux matériels à haute vitesse initiale de projectile (pour atteindre les altitudes requises, et réduire le déport dû au déplacement de la cible) est due à l'invention, pendant la guerre, de la fusée de proximité, un minuscule dispositif radar logé dans la pointe de l'obus et déclenchant la détonation de la charge à distance optimale de la cible. Pour augmenter la cadence de tir, la marine américaine regroupe sur un même châssis plusieurs canons antiaériens, ce qui donne les bitubes de 20 mm et de 5 pouces, puis de 40 mm, ainsi que le quadritube de 40 mm -- le pointage et le tir de tous les tubes pouvant être commandés simultanément. L'armée de terre américaine quadruple la puissance de feu en montant sur un seul affût quatre tubes de calibre 50 (12,7 mm). Les « Quad 50s « et les « Twin 40s « sont largement utilisés durant la guerre de Corée et la guerre du Viêt Nam, contre des cibles tant terrestres qu'aériennes. Des matériels analogues sont développés en Union soviétique et en Europe, notamment en France, en Allemagne et en Suède : ces affûts légers à pointage motorisé (permettant de suivre des cibles rapprochées évoluant à grande vitesse) et à grande cadence de tir (jusqu'à 5 000 coups par minute), grâce à une alimentation automatique, sont généralement intégrés en tourelle sur des matériels blindés autotractés, dotés de leur propre conduite de tir, voire de radars de veille et de détection autonomes. Durant la Seconde Guerre mondiale, les servants de canons antiaériens pointent leurs armes visuellement. Les dispositifs automatiques de pointage et de télémétrie conçus pendant le conflit pour accroître la précision du tir, permettent la mise au point, après guerre, de systèmes automatisés de pointage et de conduite du tir dirigés par radar. Dans les années soixante, ces systèmes sont informatisés pour permettre le traitement rapide d'un grand volume d'informations et la mise en oeuvre automatique des contre-mesures appropriées. 3 MISSILES GUIDÉS L'apparition, après-guerre, des missiles guidés révolutionne la défense antiaérienne. De nombreux modèles opérationnels de missiles sol-air capables d'intercepter des menaces (avions ou missiles balistiques) approchant en vol supersonique sont produits. La conduite électronique de ces missiles est assurée par des autodirecteurs à infrarouges, sensibles à la chaleur rayonnée par les cibles, ou par des récepteurs radars. L'armée de terre américaine commence à développer des missiles antiaériens dès 1945. Le Nike Ajax est, en 1953, le premier missile déployé, suivi de près par le Nike Hercules ; tous deux ayant pour vocation la défense antiaérienne à longue portée. Plus tard vient le Hawk, missile à plus courte portée (20 à 40 km) à vocation de défense antiaérienne tactique. Ces trois matériels équipent la plupart des forces armées occidentales, dont l'armée française. L'Union soviétique construit quant à elle des systèmes de capacité analogue, souvent très mobiles. Successeur du Nike Hercules et du Hawk, le système Patriot est un système d'armes antiaérien mobile, à moyenne ou à longue portée. Il comprend 32 missiles avec radar et poste de contrôle. Il est en mesure de poursuivre 50 cibles simultanément. Sa portée est de 68 kilomètres. Durant la guerre du Golfe, ce sont des missiles Patriot (déployés en Israël et en Arabie Saoudite) qui ont intercepté les missiles Scud (de fabrication soviétique) lancés par l'Irak. La défense antiaérienne rapprochée est confiée à des armes automatiques et à des missiles de courte portée. L'armée de terre américaine a retenu pour sa part le canon automatique de 20 mm Vulcan, associé aux missiles à guidage infrarouge Chapparal. Durant les années soixante-dix, les États-Unis et l'Union soviétique développent des missiles destinés à l'infanterie, permettant l'interception d'avions supersoniques. Le Redeye de l'armée de terre américaine, à guidage infrarouge, pouvant être tiré à l'épaulé par un fantassin, est remplacé dans les années quatre-vingt par le missile Stinger. Le Rapier britannique, système analogue de défense antiaérienne très performant, peut envoyer un projectile anti-blindage à 6,4 km et à une vitesse supérieure à Mach 2. Il a prouvé son efficacité durant la guerre des Malouines. L'armée britannique dispose également du Javelin, missile guidé anti-aérien portable permettant la protection de zones limitées. Il sera prochainement remplacé par le Starstreak HVM (Hight velocity missile). La Russie dispose aujourd'hui d'environ 2 000 missiles de type SA5 dont certains sont équipés de têtes nucléaires, et plus récemment de SA-10 (SA-N-6 en version navale) capables d'interceptions à haute altitude et d'un rayon d'action maximum de 90 km, et que certains comparent au système Patriot américain. Enfin, elle développe un nouveau modèle, le SA 17, capable d'atteindre des cibles entre 25 m et 27 km. Quant à la France, elle a développé le Mistral, destiné à assurer la protection antiaérienne de points particuliers et de zones limitées. Sa portée de tir varie entre 600 et 5 000 m avec un plafond de cible limité à 3 000 m. Elle dispose également du Roland 2 dont les missiles peuvent être lancés en moins de dix secondes pour le premier tir, et en moins de six secondes pour le second tir. La portée maximale de tir est de 6 000 m. Une section Roland à deux engins peut traiter une patrouille de 4 avions ou 2 patrouilles agissant à vingt secondes d'intervalle à Mach 1,5. Enfin, en succession du Hawk, la France dispose du SAMP / T, système d'armes sol-air moyenne portée version terrestre équipé de missiles Aster 30. La Marine nationale pour sa part dispose de frégates antiaériennes équipées de puissants radars et de missiles surface / air à grande portée dont la mission est d'assurer la défense de zone d'une force navale déployée.
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