Analyse linéaire du « Lac » de Lamartine, extrait des Méditations
Publié le 05/05/2014
Extrait du document
«
étire le mot comme pour combler son absence.
Dans les vers 7 et 8, l'exclamation montre l'exaltation des
sentiments du poète, regret, désir de retrouve l'absente.
La solitude dont il souffre se voit particulièrement au
vers 7, puisque le mot "seul" est situé à la césure.
La répétition du verbe s'asseoir (vers 7 et 8, toujours) semble
avoir pour but de rapprocher les deux personnages, comme si le poète mimait un rituel qui aurait pour objet de
faire revenir (ou revivre) l'absente.
Au troisième quatrain, notons le déchaînement de la nature dans les trois premiers vers : le champ lexical de la
violence (« mugissais », « brisais », « déchirés », « jetait ») montre la nature déchaînée.
Au vers 10 et 11, une
anaphore de « ainsi » est employée pour insister sur le souvenir autrefois heureux, et qui fait maintenant
souffrir.
La fusion des sentiments du poète (exaltation et excitation) et le déchaînement de la nature, du lac,
montre l'harmonie entre eux deux.
C'est pour ça que Lamartine le prend pour confident.
Il y a une forte
opposition entre les éléments déchaînés du lac et la douceur de la femme, exprimé au vers 12, renforcés par
l'alitération en « s ».
Dans les vers 11 et 12, on peut deviner un syllogisme implicite : en effet, la présence de la
jeune femme semble calmer le lac.
Or, il y a une communion entre le lac et le poète : donc la jeune femme
apaise le poète.
Le quatrième quatrain contraste avec le précédent : alors que dans le troisième quatrain, c'était le champ lexical
de la violence qui prédominait, dans celui-ci, c'est le champ lexical de l'apaisement.
En effet, l'apparition de la
femme aimée (au vers 12) apaise le poète qui maintenant se rappelle des moments heureux passés ensemble.
La continuité, la transition entre les deux quatrains est assuré par l'allitération en « s ».
La sérénité du passage
se note par trois choses : le champ lexical (« onde », « silence », « cieux », « harmonieux »), par le rythme
même du vers 15 (3, 3, 3, 3, un alexandrin parfaitement régulier) et en dernier, par la diérèse de « harmonieux »
(har/mo/ni/eux).
Dès le début du cinquième quatrain, la rêverie du poète est interrompue brutalement par l'adverbe « tout à
coup », qui montre l'irruption soudaine de la voix « qui lui est chère ».
Elle exerce comme un charme magique :
l'adjectif « inconnu » (vers 17), « charmé » (vers 18), l'attitude même des flots envoûtés, apaisés.
On semble
entendre le remous des flots dans l'allitération en « f » du vers 19, tel un écho dans le calme.
« La voix qui m'est
chère » est une périphrase pour désigner Elvire.
Elle met en valeur le mot « voix » qui convoque l'absente, et le.
»
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