Analyse Et Reformulation De Documents Littéraires : Stephane Zweig Sur La Conscience Contre Violence, Thoreau Sur La Désobéissance, Le Clezio & Albert Jacquard Sur Le Langage, Gibrand Kahlil Sur Le Prophète, Georg Kühlewind, dans son œuvre "Dyslexique, hyperactifs, surdoués"
Publié le 05/03/2012
Extrait du document
Dans la 3eme compétence d’analyse et de reformulation de documents littéraires. STEPHANE ZWEIG sur la conscience contre violenceTHOREAU sur la désobéissance Développer le raisonnement de Stéphane Zweig portant sur la conscience contre violence portant sur la lutte de l’individu « Toujours un moucheron, un zéro contre le puissant éléphant » => « Lutte contre l’anéantissement de la différence » phrases reprises telles quelles. « Lutte contre le langage totalitaire qui enferme l’esprit souple et invisible dans nos formules »Qu’est-ce pour l’auteur la conscience d’un individu et pourquoi dit-il « l’histoire n’a pas le temps d’être juste » ?Pour Stefan Zweig, l’homme, dans son individualité, (incarné ici par Castellion) n’est qu’infiniment petit par rapport à une puissance de masse que représente le pouvoir d’un Etat (incarné ici par Calvin). La comparaison pourrait nous faire dire que nous nous trouvons ici face une lutte sans issue, perdue d’avance. Mais c’est faux. Comme l’a bien démontré Zweig dans son livre, si un seul individu arrive à penser que quelque chose est mal venant d’une entité ou d’une pouvoir sur les masses, alors le combat est gagné, même s’il semble perdu. Le fait de penser et surtout, de penser librement, fait de nous des êtres supérieurs. « Le moucheron dressé contre un éléphant ! » prend ici tout son sens. Castellion est le moucheron, « un individu, un zéro, un pauvre diable de savant …un réfugié sans droit…l’homme resté humain est complètement seul et impuissant…, parce que libre à un parti ou à une secte quelconque. » qui se DRESSE contre cet infiniment grand que représente Calvin et son totalitarisme encadré par sa police ecclésiastique, le Consistoire ou « ces Gestapo des mœurs », comme les appelle l’auteur (lui-même juif, en référence à Hitler). La conscience de Castellion se lève lorsqu’il voit cette injustice : Servet sur un bûcher, pour avoir osé remettre en cause Calvin et ses méthodes monstrueuses. Le jeune immigré français n’a aucun soutien derrière lui ni autour de lui. Il est seul, mais avec la force des mots (ses écrits), il lutte et revendique le droit de l’individu à la liberté de penser et de se rebeller contre ce qu’il ne peut accepter. Il est seul et a le courage de se dresser contre l’injustice et le mal incarné légalement par une autorité reconnue et obéie par tous. C’est la lutte de « la tolérance contre l’intolérance », la « liberté contre tutelle », « l’humanité contre fanatisme », « individualité contre mécanisation », « conscience contre force », « ethos ou logos ! » (personnalité ou communauté !). Le verbe « se dresse » prend ici une signification symbolique. Castellion est fort de sa conscience qu’il lève sans peur des conséquences. C’est sa « lutte contre le langage totalitaire qui enferme l’esprit souple et invisible dans nos formules ». Comme le rappelle si bien Zweig par ces mots, le langage totalitaire dit « Ce que nous enseignons est vrai ; ce que nous n’enseignons pas est faux. » Ces formules toutes faites, si elles n’arrivent pas à enfermer, à asservir au moins un SEUL esprit, une SEULE conscience, alors le combat est gagné. Mais, « L’histoire n’a pas le temps d’être juste » a écrit Zweig. Tout va si vite, Castellion a été « un soldat inconnu », oublié. Il n’avait pas derrière lui des admirateurs ou des connaissances de haut statut. Il n’était qu’un Français, un immigré, pauvre, sans importance sociale. Il est à l’origine du « Traité des hérétiques » sur lequel ont prôné la tolérance des hommes connus comme Hume et Locke en Europe. L’histoire est injuste. Elle passe vite à autre chose et ne donne de souvenirs d’importance nationale qu’aux hommes de nom, soutenus par une horde de personnalités. Parmi eux, Voltaire, Zola, … Pour l’histoire, seul le succès compte et est mondialement reconnu. L’histoire n’est pas juste. Elle n’a pas pris le temps de l’être. Montrer en quoi les réflexions de Thoreau, dans son traité de la désobéissance, rejoignent celles de Zweig et le prof prend 2 réflexions qu’il a tiré du document de Thoreau :« Je suis de trop haute naissance pour être possédé » (dans les premières pages)Précisément l’objet de toutes ces réflexions et qui n’est pas très éloigné de celle de Zweig : « Des milliers d’hommes sont d’avis à mettre un terme à l’esclavage et à la guerre mais ils restent assis » subordonne même la question au libre-échange et subordonne la question à leur mise en cause. Les réponses doivent s’appuyer sur des éléments précis du texte et pas sur votre opinion !!! Pour Thoreau, la seule manière d’affirmer qu’il a la faculté de penser par lui-même est de désobéir au gouvernement qui le gère, lui et ses compatriotes. Comment ? En ne payant pas ses impôts, si ceux-ci servent à cautionner des actes répréhensibles, comme celui de soutenir le mouvement esclavagiste ou encore l’invasion d’un Etat voisin (Mexique) par des forces armées. Il pose la question suivante : « Ne peut-il exister de gouvernement dans lequel ce n’est pas la majorité qui, en pratique, détermine le bien ou le mal, mais la conscience ? » Le citoyen ne doit pas toujours céder sa conscience au gouvernement qu’il a voté et qui prend des décisions à sa place. Il doit faire ce qui lui paraît juste, si sa conscience le lui dicte. Il compare les citoyens qui n’usent pas de leur conscience comme une masse d’hommes qui servent l’Etat, « pas avant tout comme des êtres humains, mais comme des machines, avec leurs corps. » Ces hommes sont « l’armée permanent, la milice, …, gardiens de prison, policiers ou autre chose du genre. » Mais lui non ! Il est différent de cette masse d’hommes mécaniques. Par sa conscience, à l’aide de ses pensées, il dit « Je suis de trop haute naissance pour être possédé. » Sa noblesse réside dans le fait qu’il est guidé par une conscience qui le fait se dresser contre ce qui lui paraît injuste. Sur ce point, il rejoint Zweig en disant que « Des milliers d’hommes sont d’avis à mettre un terme à l’esclavage et à la guerre mais ils restent assis ». Il a raison de dire que beaucoup de personnes pensent que telle ou telle chose est injuste et qu’il faut la combattre. Mais combien se dressent contre cela ? Peu, voire personne. Castellion, un moucheron, s’est dressé contre Calvin et tout ce qu’il représente, un éléphant. Il faut avoir « une conscience indomptable dans une âme intrépide », comme le souligne Zweig pour parvenir à faire la différence et à se distinguer de la masse de moutons que sont les autres. Il ajoute « Un esprit est un élément …insaisissable et invisible comme l’air » Ce que l’on ne voit pas est souvent ce qui est le plus fort, car sa force subside dans son invisibilité, car on ne peut s’en emparer si son propriétaire ne le veut pas. La conscience peut retourner toute autorité. « Des milliers de gens sont d’avis qu’il faut mettre un terme à l’esclavage et à la guerre, mais ils ne lèvent jamais le petit doigt. … mais ils restent assis, les mains dans les poches. …ils subordonnent même la question de la liberté à celle du libre-échange. », nous dit si justement Thoreau. Le courage et se détacher, voire se démunir de ce qui peut être confisquer (tout ce qui a trait au libre-échange), c’ est ce qui fait la différence et qui nous fera recouvrer notre liberté au sommet de la hiérarchie. Avoir une conscience et une volonté d’agir. L’histoire nous a prouvé que le mal pouvait être éradiqué. Souvenons-nous d’Hitler, Mussolini, Staline, Khadafi, les Etats esclavagistes américains… Zweig l’a bien compris quand il a écrit « Il se trouvera toujours un Castellion pour s’insurger contre un Calvin et pour défendre l’indépendance souveraine des opinions contre toutes les formes de la violence. » Thoreau est un de ces moucherons qui, avec courage, s’est insurgé contre son gouvernement. Loin de l’avoir emprisonné, « possédé » corps et âme ce fameux jour de réclusion, il a conscience que ceux qui se trouvaient à l’extérieur des murs de sa prison avaient, je le cite, « un autre mur plus difficile à escalader ou à percer qui les séparait, eux, d’une liberté égale à la mienne. »LE CLEZIO & ALBERT JACQUARD sur le langageGIBRAND KAHLIL sur le prophèteGEORG KUHLEWIND : Les 4 dernières pages du 2eme chapitre sur les dyslexiques Le Clézio pense également que les mots nous empêchent de penser. Expliquer.Prendre le mot « travail » par exemple. Prendre une réflexion de Le Clézio et l’adapter au mot « travail ». Zweig pense que seul l’individu peut rendre l’idée vivante. Le prophète à l’idée du travail rend l’idée vivante en enlevant toute oppression du mot « dû ». Développer.Le Clézio pense également que les mots nous empêchent de penser, prenons le mot « travail » par exemple. Zweig pense que seul l’individu peut rendre l’idée vivante. L’homme qui rend vivant l’univers, les idées qui sont dans l’univers. Le prophète, à propos du travail, rend l’idée vivante en lui enlevant toute oppression. Expliquer et développer. Pour Le Clézio, « Et si les mots nous empêchaient de penser ? » est une question qu’il nous propose de réfléchir. « Les mots arrivent à toute allure », « ils remplacent la pensée », nous dit-il. Un dictionnaire est un livre qui renferme des milliers de mots et des sens multiples pour la plupart. Nous avons appris à lier un mot à un objet, à un sentiment, à une action, … « Les Maîtres du langage », comme il les appelle, ce sont chacun de nous. Avec les mots, on croit savoir identifier tel objet, tel sentiment, … Mais les pensées, elles, ne peuvent être codées par des syllabes. On ne peut pas les comprimer dans des lettres. Les hommes sont soumis au langage qui conditionne leur existence. Si les pensées devaient prévaloir, les mots n’auraient plus de sens. « Si les pensées apparaissaient, peut-être qu’elles détruiraient l’empire des mots, facilement, avec leur silence absolu. » Prenons le mot « travail » par exemple. L’homme, d’après le Prophète de Gibran, peut transformer l’univers, le rendre vivant. Le Prophète dit que si l’homme travaille sans y mettre son cœur, ce travail est alors vide de sens. L’homme travaille donc par obligation, mécaniquement. Cela devient pour lui une obligation. Or, si l’homme travaille avec son cœur, il enrichit cette action et alors seulement « Le travail est l’amour rendu visible. » Chaque action que l’on fait, si nous y mettons notre conscience, notre amour, alors il sera visible et ne sera plus un mot collé à une idée ou à un objet ou encore à un sentiment « Car si vous faites le pain avec indifférence, vous faites un pain amer qui n’apaise qu’à moitié la faim de l’homme. » Le Prophète avait vu juste : ce qui fait notre différence est notre conscience de ce que nous faisons et comment nous le faisons. C’est ainsi que nous pouvons exister en-dehors de cet univers cloîtré de mots dans lequel nous sommes conditionnés. L’homme a la faculté de penser et ses pensées lui permettent de vivre pleinement et d’échapper s’il le désire à toute forme d’enfermement. Dans l’extrait sur les enfants étoiles de Georg Kühlewind, il parle du ressentir connaissant et de l’impératif du travail sur soi. Développer la conscience nouvelle que cela implique.Cela rejoint-il les propos de Le Clézio et d’Albert Jacquard ? Mettre en relation avec ce que souhaitent le Clézio et Jacquard.Quels regards portent ces 3 auteurs (Georg Kühlewind, Le Clézio et d’Albert Jacquard) sur la liberté d’expression ?D’après ces 3 auteurs, sommes-nous libres ou sommes-nous nous aussi sujets d’oppression (acteurs victimes) ? Georg Kühlewind, dans son œuvre « Dyslexique, hyperactifs, surdoués, « étoiles »… », nous parle du ressentir connaissant et de l’impératif du travail sur soi. Il nous a expliqué clairement que les enfants qui correspondaient pas au moule de la normalité étaient quelque peu rejetés, car incompris. On les taxe d’handicapés, d’anormaux. Or, ce sont ces personnes qui sont plus comblées que nous. Elles ont gardé, grâce à leur « manteau troué », comme le dit l’auteur, une vision différente de notre extérieur. Leur ressentir connaissant transperce les autres, car ils ont le don de mieux les cerner et de s’identifier à eux. Ils ont un pouvoir supérieur à la masse des gens dits normaux. Ils ont gatdé un esprit, une conscience collective qui les empêche d’être égoïste, de se revêtir de ce manteau qu’est l’individualisme, le « je ». Ils ne se figent pas dans des clichés imposés par les mots, les institutions. Alors, au lieu de les marginaliser, si l’on essayait, nous, de leur ressembler en ce qu’ils ont de supérieur à nous : leur ressentir connaissant. Si l’on veut changer la vie, il faut changer la vision qu’on en a. Le Prohpète Gibran nous l’a expliqué. Travailler avec amour n’est pas travailler par obligation. Le mot est le même, mais la manière dont on en use est différente, selon qu’on le ressente ou qu’on l’exécute. Il faut donc dépasser le sens des mots. Le Clézio parle de « mots qui nous empêchent de penser », Jacquard de « sous les mots, le sens» et Kühlewind de « ressentir reconnaissant ». Quel que soit le nom qu’on lui donne, il s’agit ici de saisir sa vie, car on a conscience que seul, chacun de nous, a la faculté d’en faire ce qu’il veut. C’est cela la libre expression : le droit de s’insurger, le droit de se taire, le droit de refuser de payer des impôts, le droit d’être, d’exister en tant qu’entité au milieu des autres. Il n’est pas question d’être égocentrique. Ici, il s’agit de prise de conscience qui prévaut sur le langage inculqué et les doctrines et dogmes que l’on nous « invite », pour ne pas dire « somme » de croitre. Chacun de ses trois auteurs nous confirme dans le fait que la masse est opprimée par quelque chose : des mots ou clichés figés que l’on substitue à un objet ou encore un manteau qui nous identifie comme étant « je » parmi les autres, un « je » individu faisant partie de la normalité, alors que le monde est en perpétuelle mutation. Les mots n’ont donc pas vraiment de sens par rapport à ce que l’on ressent. Ils nous permettent de nous exprimer tant bien que mal, mais parfois le faire de se taire veut dire plus que des mots. Si nous nous laissons enfermer dans un monde de syllabes, monde qui nous a conditionnés depuis nos 18 mois si nous faisons partie de la normalité, alors nous avons le devoir de reconnaître que nous sommes asservis. Par contre, si nous avons conscience que nous pouvons donner un autre « sens » du fait de posséder ou de chercher à faire surgir de nous une conscience, un ressentir connaissant, alors nous pouvons dire que nous sommes libres. A chacun d’apprécier ce qu’il veut faire de sa vie et de son existence. Pascal, philosophe français du 17ème, a dit « le peu que nous avons d’être » est déjà quelque chose. « Un moucheron face à un éléphant », l’homme existe et peu faire la différence et bousculer tout ce qui est acquis pour chercher ce qui ne l’est pas encore.
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