ANALYSE DE L'OEUVRE D'OTTO DIX, LA RUE DE PRAGUE
Publié le 04/05/2011
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Otto Dix est un peintre allemand né en décembre 1891, il est associé aux mouvements de l'expressionnisme et de la Nouvelle Objectivité. Lorsque la guerre éclate, il s'engage comme volontaire et participe donc à la guerre en tant que simple soldat. Son œuvre La Rue de Prague réalisé en 1920, est une peinture à l’huile (101x81 cm) intégrant des collages sur toile. On peut la trouver actuellement dans la Galerie der Stadt, à Stuttgart. Ce tableau appartient à l’expressionnisme, pour montrer que l’art est un moyen d’exprimer des angoisses puis une révolte face à la situation sociale et économique difficile. Par ailleurs la rue de Prague est une rue commerçante de la ville allemande de Dresde, où habitait Otto Dix. Lorsque l’on voit ce tableau d’un premier coup d’œil, nous remarquons que le cadre est très resserré autour de deux personnages. Mais ces derniers sont dévalorisés. Par ailleurs nous pouvons constater que cette scène se déroule dans une rue. En effet nous apercevons des personnes sur le trottoir en premier plan, puis deux vitrines de magasins à l’arrière plan. Sur cette œuvre certains personnages sont représentés intégralement. En effet nous y voyons un mendiant mutilé, au corps désarticulé et aux yeux vide qui mendie surement pour survivre. Un autre personnage mutilé, mais nous constatons que celui-ci est bien vêtu et que son buste est bien droit. Nous remarquons aussi d’autres personnages, mais ces derniers sont partiellement représentés, ou encore coupés par le cadre du tableau. Mais à droite ce trouve une femme aux formes généreuses, qui est vêtue d’une robe aux couleurs vives et éclatantes, puis une petite fille à côté du mur seule. Enfin nous apercevons deux bourgeois, ils sont reconnaissables grâce à quelques attributs comme le costumes et les accessoires qui sont ici le gant et le tissu qui semble de bonne qualité. Le peintre veut donc nous montrer leurs souffrances en caricaturant leurs traits et leurs handicaps. Celui qui est vêtu comme un bourgeois et portant un chapeau, passe fièrement, sans un regard pour le mendiant. Ici le monde décrit par Otto Dix est méprisable. Car dans son tableau, les seules représentations de la beauté sont, soit des illusions dans les vitrines, soit des images qui traînent sur le trottoir. Donc il dénonce une société sans solidarité, intolérante, antisémite. Otto Dix était donc pessimiste.
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