américaine, littérature.
Publié le 06/05/2013
Extrait du document
«
le moi, la nature et la mort, se situe entre la tradition romantique américaine et la tradition calviniste de la Nouvelle-Angleterre.
3. 2 La guerre de Sécession américaine et la fin du XIX e siècle
Non sans humour, Abraham Lincoln parlait de l’auteur de la Case de l’oncle Tom (1852), Harriet Beecher-Stowe, comme de « la petite femme qui a provoqué cette grande guerre ».
Plus qu’une grande œuvre littéraire, ce roman fut surtout l’expression
du profond sentiment abolitionniste des Nordistes.
Après la guerre de Sécession, la littérature américaine devint florissante, notamment grâce à la démocratisation de la lecture et de l’enseignement.
James Russell Lowell (1819-1891), dans la
prestigieuse et influente revue littéraire Atlantic Monthly, fondée en 1857, défendit le folklore populaire américain.
Dans le Sud, George Washington Cable (1844-1925) établit le thème créole dans la littérature ( Old Creole Days, 1879), Joel Chandler
Harris (1848-1908) a superbement transcrit le folklore et le dialecte noirs dans ses contes ( Uncle Remus, His Songs and His Sayings, 1880), tandis que Kate O’Flaherty Chopin (1851-1904), née en Louisiane, a décrit le monde créole et cajun dans ses
récits ( Bayou Folk, 1894 ; A Night in Acady, 1897).
À ses débuts, la littérature humoristique eut tendance à s’approprier les qualités du dialecte yankee, comme en témoignent The Biglow Papers (1848-1867) de James Russell Lowell (1819-1891).
De cette tradition émergea une des plus fortes
personnalités littéraires, Samuel Langhorne Clemens, plus connu sous le nom de Mark Twain, dont les Aventures de Tom Sawyer (1876) et les Aventures de Huckleberry Finn (1884), dépassant la veine satirique, sont deux tableaux de la vie sur les
bords Mississippi.
Ami et mentor de Mark Twain, le romancier et critique William Dean Howells (1837-1920) exposa dans Criticism and Fiction (1891) l’idée que la littérature se doit de refléter les faits de la vie humaine et contemporaine.
Autour de lui se regroupèrent
réalistes et naturalistes, notamment les romanciers et nouvellistes Hamlin Garland ( Main-Travelled Roads, 1890), Stephen Crane (1871-1900) avec la Conquête du courage (1895) et Frank Norris (1870-1902) avec la Pieuvre (1901), ainsi que ce
génie singulier, journaliste et auteur satirique, Ambrose Gwinett Bierce auteur de In the Midst of Life (« Au milieu de la vie », 1898 ou du Dictionnaire du diable (1906).
Leurs successeurs dans les premières années du XXe siècle furent Upton Sinclair,
moraliste sombre au style luxuriant ( la Jungle, 1906) et Jack London, auteur d’une véritable « Comédie humaine » de l’Amérique pauvre au tournant du siècle ( le Talon de fer, 1907 ; Martin Eden, 1909), et de romans d’aventure ( l’Appel de la forêt,
1903).
London orienta le naturalisme vers la révolte sociale, prenant fait et cause pour les travailleurs et paysans contre le pouvoir croissant des affaires et de la corruption dans la Californie de l’ère industrielle.
Romancier et journaliste, Theodore
Dreiser passa du naturalisme au mysticisme religieux, mais son roman Une tragédie américaine (1925) demeure, avec McTeague (1899) de Frank Norris (1870-1902), l’un des plus représentatifs du roman naturaliste américain.
Loin des préoccupations des réalistes et naturalistes, Henry James composa de subtiles et pénétrantes analyses des relations humaines dans des romans ( l’Américain, 1877 ; les Ambassadeurs, 1903 ; la Coupe d’or, 1904), ayant pour thème le conflit
entre les valeurs européennes et américaines.
Il fut également un maître de la nouvelle fantastique ( le Tour d’écrou, 1898) ou psychologique, et influença des romancières comme Edith Wharton ( l’Âge de l’innocence, 1920), Ellen Glasgow (1873-
1945), prix Pulitzer en 1941 avec In This Our Life (1941) et Willa Cather.
L’œuvre du frère d’Henry James, le philosophe et psychologue William James (1842-1910), eut un profond retentissement sur l’expression littéraire aux États-Unis comme à
l’étranger ; le pragmatisme, sa doctrine philosophique, devint un courant majeur de la pensée américaine.
Au tournant du siècle, des écrivains noirs : Frank J.
Webband, The Garies and Their Friends (1875) ; Sutton Griggs, Imperium in Imperio
(1899) ; Charles Waddell Chestnutt, The Conjure Woman (1899), laissent éclater leur colère dans des œuvres oscillant entre l’appel au combat et le plaidoyer pour l’acceptation.
Un peu plus tard, le journaliste et écrivain William Edward Burghart
Du Bois (1868-1963) fonda la National Association for the Advancement of Colored People.
4 LE XX E SIÈCLE
Avec la révolution des communications et les nouveaux moyens de transport qu’apporta le XXe siècle, le régionalisme prédominant dans la littérature du XIXe siècle s’estompa, sauf dans l’œuvre de quelques écrivains du Sud.
Au même moment, les
auteurs américains commençaient à exercer une forte influence sur la littérature mondiale et entreprirent, dans l’art dramatique, la poésie et la fiction, des expériences littéraires radicales.
4. 1 La fiction des années 1920
La réaction contre le romantisme du XIXe siècle, qui commençait à se faire sentir à l’aube du siècle, fut galvanisée par l’expérience brutale de la Première Guerre mondiale, et l’insoutenable réalité de la guerre eut un impact durable sur l’imagination
américaine.
Monnaie de singe (1926) de William Faulkner, Le soleil se lève aussi (1926) et l’Adieu aux armes (1929) d’Hemingway décrivent la guerre, sauvage et ignoble.
La décennie qui suivit la Première Guerre mondiale est souvent appelée aux
États-Unis « Jazz Age », ou encore « Roaring Twenties » (« les ronflantes années vingt »).
L’explosion de la culture afro-américaine avec le jazz, la prohibition, le rejet du puritanisme provoquèrent dans la société américaine de rapides changements
qui affectèrent profondément la littérature.
L’œuvre puissante de Sherwood Anderson eut une grande influence, notamment Winesburg, Ohio (1919), ensemble de nouvelles d’une psychologie pénétrante.
F.
Scott Fitzgerald se fit l’observateur satirique
de la haute société ( l’Envers du paradis, 1920 ; Gatsby le magnifique, 1925), critiques acerbes du « rêve américain », de la soif d’argent et de pouvoir.
Sinclair Lewis, premier romancier américain à recevoir le prix Nobel (1930), fit également la satire
de la mentalité affairiste et des parvenus ( Main Street, 1920 ; Dodsworth, 1929).
Gertrude Stein, femme de lettres américaine installée à Paris, baptisa lost generation un groupe de jeunes Américains déracinés qui affluèrent en Europe entre les deux guerres.
Ce groupe comprenait Anderson, Fitzgerald et Thornton Wilder auteur du
Pont du roi Saint Louis (1927).
De ce groupe est également issu l’un des plus grands écrivains américains de ce siècle, Ernest Hemingway.
Après ses romans de guerre incarnant des survivants cyniques et désabusés, Hemingway publia des livres de
nouvelles, dont Hommes sans femmes (1927).
Autre styliste remarquable, Henry Miller écrivit sa première série de livres autobiographiques : Tropique du cancer (1934) et Tropique du capricorne (1939) à Paris.
Il choqua l’Amérique bien-pensante
par sa description crue — mais profonde et sincère — des relations humaines et du sexe.
4. 2 La renaissance de Harlem
Entre 1920 et 1930, une grande explosion d’activité créatrice (souvent appelée « Harlem Renaissance » car son centre fut le quartier de Harlem, à New York) émana de la communauté noire américaine et s’étendit à tous les domaines de la vie
artistique.
Des intellectuels noirs américains, et parmi eux Countee Cullen (1903-1946), Langston Hughes (1902-1967), commencèrent à revendiquer ouvertement leur patrimoine et leurs racines africaines.
Bien qu’originaire du Sud, la romancière
Zora Neale Hurston (1903-1960) fut une grande figure de cette culture noire new-yorkaise.
4. 3 Les années de la Dépression.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- ÉTUDES SUR LA LITTÉRATURE CLASSIQUE AMÉRICAINE (résumé et analyse)
- La littérature américaine contemporaine, d'une côte a l'autre par Loly Clerc Quoi de commun entre Eudora Welty, Richard Brautigan ou John Updike, et Hunter S.
- Gabriel Garcia Marquez par Alan Chatham de Bolivar Le succès colossal à sa parution en 1967 de Cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez déclencha ce qui fut qualifié de " boom de la littérature hispano-américaine ".
- Marianne Moore par Marcel Brion de l'Académie française La personnalité de Marianne Moore et sa carrière constituent un des phénomènes les plus curieux de la littérature américaine actuelle.
- hispano-américaine, littérature.