1 PRÉSENTATION
Alger, en arabe Al Jaz?’ir, capitale de l'Algérie et chef-lieu de la wilaya d’Alger, située dans le nord du pays et donnant sur la mer Méditerranée.
2 GÉOGRAPHIE
Alger est établie dans la baie d'Alger, sur la mer Méditerranée, au pied des collines du Sahel et au débouché d'une plaine fertile, la Mitidja. Le Grand Alger compte 28 communes. C’est après Casablanca la plus grande agglomération d’Afrique du Nord. La vieille ville, bâtie sur les hauteurs, est parcourue de ruelles étroites et sinueuses. Elle est dominée par une forteresse turque du xvie siècle, la Casbah, qui a donné son nom au quartier entier. Dans la partie basse, s'étend la ville coloniale, moderne, aux larges avenues. Alger abrite une mosquée malikite (sunnite) des xie et xive siècles, la mosquée hanafite de la Pêcherie datant du xviie siècle, une cathédrale, un musée des Beaux-Arts, des théâtres et un opéra. Les quartiers alentour sont essentiellement résidentiels et industriels. Son université est la plus ancienne et la première du pays.
3 ÉCONOMIE
L'activité industrielle de la ville est orientée vers le raffinage du pétrole, la métallurgie, le bâtiment, l'automobile, l'agroalimentaire et l'imprimerie. Sa position stratégique et son port, le premier du pays, contribuent à faire d'Alger un centre exportateur, notamment de produits agricoles. C'est un important nœud routier et ferroviaire, desservi par un aéroport international. Siège des institutions politiques (ministères, ambassades, administrations), Alger est aussi une ville financière et commerciale.
4 HISTOIRE
En 1200 av. J.-C., les Phéniciens établissent un comptoir sur la baie d'Alger. Après les guerres puniques, vers 146 av. J.-C., la cité devient possession romaine, appelée Icosium, et le reste jusqu'à l'arrivée des Vandales, au milieu du ve siècle. Elle est par la suite gouvernée par les Byzantins, jusqu'à ce que les Arabes les chassent, en 650. Les Berbères fondent la ville actuelle aux environs de 925. Pendant les cinq siècles qui suivent, Européens, Arabes et princes berbères en font tour à tour la conquête. Vers 1492, les Morisques (voir Maures), chassés d'Espagne après la prise de Grenade, viennent s'y réfugier. En 1510, les Espagnols occupent l'îlot Peñon, en face du port d’Alger. Les frères Barberousse, appelés en renfort, prennent la ville en 1516. Devenue capitale des corsaires barbaresques, Alger se déclare vassale de l'Empire ottoman et les Espagnols en sont chassés. En 1541, Charles Quint tente en vain d'assiéger la ville. En 1683 et 1684, elle est bombardée par les Français, puis, en 1816, par les Anglais. Toutefois, elle demeure un port de pirates jusqu'à ce que l'expédition d'Alger, dirigée par le maréchal de Bourmont, aboutisse à la prise de la ville par les Français, le 5 juillet 1830.
4.1 La colonisation
Devenue siège du gouvernement général du pays, des établissements militaires et administratives y sont implantés. C'est à Alger que les Alliés débarquent, le 8 novembre 1942, puis qu’est créé, le 3 juin 1943, le Comité français de libération nationale (CFLN). Plus connu sous le nom de comité d'Alger, celui-ci devient, en juin 1944, le Gouvernement provisoire de la République française du général de Gaulle. De 1954 à 1962, la ville est le principal centre de la lutte menée par le Front de libération nationale algérien (FLN) pour l'indépendance du pays. Les actions terroristes du FLN débutent en 1956 et la bataille d'Alger (1957), marque un tournant de la guerre d'Algérie. En avril 1961, le putsch d'Alger constitue l'ultime tentative des généraux de l'armée française en Algérie pour empêcher l'inéluctable indépendance algérienne.
4.2 L’indépendance
Le 1er juillet 1962, Alger devient la capitale de l'Algérie indépendante et la ville voit le départ de la majorité des étrangers algérois. Avec la crise algérienne des années 1980, la capitale connaît de nombreux soulèvements populaires, notamment les émeutes de la faim de 1988 qui sont violemment réprimées par l’armée. La guerre civile s’annonce et Alger se trouve fréquemment en état de siège. Depuis le début des années 1990, Alger est déchirée par le violent conflit opposant islamistes radicaux et forces de l'ordre, lequel s'exprime notamment par des attentats terroristes et des assassinats d'intellectuels. Depuis la communauté étrangère et les intellectuels ne cessent de fuir la capitale.
Population (2003) : 3 060 000 habitants agglomération : 3 059 643 habitants.