algèbre - mathématiques.
Publié le 25/04/2013
Extrait du document
«
Le début du XIX e siècle marque un tournant dans l’histoire de l’algèbre, qui entre alors dans sa phase moderne.
En effet, l’attention des mathématiciens se déplace peu à peu vers l’étude d’ensembles mathématiques abstraits, laissant de côté la
résolution d’équations polynomiales concrètes.
Ainsi, les fondateurs de l’algèbre moderne, comme les Français Évariste Galois et Augustin Cauchy, le Britannique Arthur Cayley et les Norvégiens Niels Henrik Abel et Sophus Lie, s’attachent à définir des
structures mathématiques telles que les groupes, les anneaux ou les corps, ensembles d’éléments régis par des lois précises.
Ces types d’ensembles constituent les principaux concepts unificateurs des mathématiques du XIX e siècle.
Par ailleurs, la représentation géométrique des nombres complexes permet à l’Allemand Hermann Grassmann et à l’Irlandais William Rowan Hamilton de dégager les règles du calcul vectoriel et d’utiliser les outils proposés par l’algèbre linéaire pour la
résolution de problèmes à n dimensions.
Aujourd’hui, l’algèbre moderne poursuit son développement, grâce à la création de nouvelles structures abstraites et à l’intervention de la topologie.
3 SYMBOLES ET TERMES SPÉCIFIQUES
Les symboles utilisés en algèbre comportent des chiffres, des lettres, ainsi que des signes ou symboles désignant les différentes opérations arithmétiques, le regroupement des opérations et les égalités ou inégalités.
Les chiffres représentent toujours
des constantes, tandis que les lettres peuvent correspondre à des constantes ou à des variables.
Les lettres utilisées pour représenter les constantes sont choisies dans le début de l’alphabet ( a, b, c, etc.), alors que les variables sont généralement
écrites avec les lettres de la fin ( x, y, etc.).
Cette convention n’est absolument pas obligatoire, mais elle permet simplement une lisibilité accrue.
3. 1 Symboles d’opération et de regroupement
Les principaux signes d’opération en algèbre sont issus de l’arithmétique : ils correspondent à l’addition (+), la soustraction (-), la multiplication (×) et la division (÷).
La multiplication peut également être notée par un point, comme dans l’expression
a.b, voire par une omission de signe.
Ainsi, une succession de symboles telle que l’expression abc, correspond au produit de a par b et par c.
Les fractions sont indiquées par une barre horizontale ou oblique qui sépare le numérateur, situé au-dessus
de (ou avant) cette barre, du dénominateur, situé en dessous (ou après).
La manière de regrouper les symboles algébriques et de déterminer la séquence des opérations arithmétiques est déterminée par des symboles isolant les expressions algébriques : les parenthèses ( ), les crochets [ ], les accolades { }.
Par exemple,
on peut écrire : {4 - [7 - (2.3)]} + 2 = 5.
3. 2 Ordre des opérations
On effectue d’abord les multiplications et les divisions, suivies des additions et des soustractions.
Le groupement des symboles indique l’ordre dans lequel s’effectuent les opérations : on effectue d’abord toutes les opérations à l’intérieur des groupes
prioritaires, sachant que les parenthèses ont priorité sur les crochets, qui ont eux-mêmes priorité sur les accolades.
Ainsi, l’écriture a × {[( b + c) × ( d + e)] - ( f - g)} indique qu’il faut faire dans un premier temps les opérations ( b + c), ( d + e) et ( f -
g), puis multiplier les résultats des premier et deuxième termes entre eux, y soustraire le résultat du troisième, et multiplier enfin le tout par a.
De même, l’expression ax + b / c - dy indique que ax, b / c et dy sont des termes séparés, alors que
(ax + b) / ( c - dy) représente la fraction
3. 3 Définitions diverses
Toute expression contenant la relation d’égalité (et donc le symbole =) se nomme équation, tandis qu’une expression faisant intervenir les symboles , ≥ ou ≤ est appelée inéquation ( voir inégalité).
Un terme est une expression algébrique composée uniquement de produits de constantes et de variables tels que : 2 x, - a, ?s4x, x2 (2zy)3, etc.
Une expression est appelée monôme si elle ne contient qu’un terme, binôme si elle en comporte deux, et trinôme si elle en possède trois.
Un polynôme est une somme algébrique de monômes.
Par exemple, un polynôme général de degré n peut
s’écrire sous la forme : a0 + a1X + a2X2 + a3X3 + … + anXn.
Le degré du polynôme représente l’exposant le plus élevé de tous ses termes.
Par exemple, si l’exposant le plus élevé d’un polynôme est égal à 3, comme dans l’expression aX3 + bX2 + cX, on dit alors que ce polynôme est de degré 3.
De la même
manière, l’expression Xn + Xn-1 + Xn-2 est de degré n.
En général, on note un polynôme en utilisant la variable X, tandis que l’équation polynomiale associée est écrite à l’aide de l’inconnue x.
Par exemple, on parle du polynôme 2 X2 + 1, alors qu’on
manipule l’équation 2 x2 + 1 = 0, ou l’expression algébrique 2 x2 + 1.
Une équation linéaire est une équation polynomiale de degré 1, c’est-à-dire de la forme ax + b = 0.
De telles équations sont appelées équations linéaires car leur représentation graphique dans un repère orthonormé présente la forme d’une ligne
droite.
Une équation du second degré à une variable, appelée parfois équation quadratique, correspond à une équation polynomiale de degré 2, c’est-à-dire de la forme ax2 + bx + c = 0.
4 POLYNÔMES
4. 1 Addition et multiplication
L’ensemble des polynômes peut être muni des opérations d’addition et de multiplication, qui se définissent de la même manière que dans l’ensemble des nombres réels.
L’addition de deux polynômes consiste à additionner les termes de même degré
de chaque polynôme.
Ainsi, l’addition d’un binôme et d’un trinôme s’effectue comme suit : (aX3 + bX2 - cX) + ( dX + e) = aX3 + bX2 - cX + dX + e = aX3 + bX2 + ( d - c) X + e
La multiplication de deux polynômes s’effectue en multipliant chacun des termes d’un polynôme par chacun des termes de l’autre.
Par exemple, le produit d’un binôme par un trinôme s’effectue de la façon suivante : (aX3 + bX2 - cX) (dX + e).
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- linéaire, algèbre - mathématiques.
- Boole, algèbre de - mathématiques.
- MATHÉMATIQUES : l'Algèbre moderne
- Amy Dahan-Dalmedico et Jeanne Peiffer: Une histoire des mathématiques (résumé)
- comment les mathématiques permettent ils de modéliser un jeu de hasard