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Alerte à la pollution

Publié le 28/08/2006

Extrait du document

L'homme pourrit peu à peu la terre où il vit, l'air qu'il respire, l'eau qu'il boit. Chassé de villes

inhabitables et de campagnes lentement empoisonnées, il n'aura bientôt plus qu'un refuge : l'espace.

Avant de l'encrasser à son tour, comme il a désormais embourbé l'océan.

Aux États-Unis, c'est déjà une sorte de panique ; en France, beaucoup ne perçoivent pas le danger.

Pourtant, la pollution est une vraie menace et cette menace va augmenter plus vite que la population,

et à la mesure même de la richesse que la France veut conquérir. L'ouvrier qui fabrique, le paysan

qui plante, l'automobiliste qui roule, le client qui consomme, tous polluent. Comme si le monde en

vivant tout simplement, fabriquait sa propre mort.

« C'est la rançon du progrès «, dit-on couramment pour tout expliquer. Les inquiets veulent retourner

à la nature intégrale ; les optimistes comptent sur le progrès qui devrait réparer lui-même les dégâts

qu'il commet . Mais l'homme garde bonne conscience. Il accuse, en vrac, les fumées industrielles, les

engrais chimiques, les retombées atomiques. Il est la victime. C'est la société qui est responsable. Jamais lui.

Et pourtant ! Si l'industrie, l'agriculture, la science accélèrent leur course sans fin, c'est bien parce

que l'homme le veut.

Le développement industriel massacre les paysages, étouffe certaines espèces animales, asphyxie les

racines des plantes, épuise les nappes d'eau souterraines . Les fumées obscurcissent le ciel, filtrent les

rayons du soleil, empuantissent l'atmosphère, attaquent les muqueuses et les poumons. Elles le feront de

plus en plus à mesure que croîtront les besoins de l'homme.

Voilà ce qu'il en coûte de vouloir produire toujours davantage. Mais tout ce qui est produit est

consommé. Par un effet d'entraînement, la pollution du producteur s'aggrave de celle du consommateur.

Dans les pays d'abondance, il abandonne autour de lui des déchets de plus en plus nombreux de sa

propre richesse.

Par le goût, par l'odorat par l'ouïe, l'homme prend peu à peu conscience que son environnement

devient hostile. Il est aujourd'hui urgent de réagir. Les gouvernements des grandes nations industrielles

en sont, pour leur part, convaincus. Reste cependant à trouver des moyens et à définir une stratégie.

Pour le moment, la croisade anti-nuisances mobilise les inventeurs de gadgets, les hygiénistes et les pouvoirs

publics. Mais pas encore l'homme de la rue.

Techniquement, il n'y a pas de pollutions évitables, tout est affaire de volonté et d'argent. C'est aussi

une affaire de mentalité. Les « hippies « ont été parmi les premiers à vouloir respecter la nature, à leur

manière. La pollution n'est pas un mythe, c'est un problème comme les autres. En faire le problème du

siècle serait aussi exagéré que de l'ignorer. Il faut tout simplement en tenir compte.

Commentaires :

inhabitables : adjectif formé du radical habitable et du préfixe in-. Il conserve donc le h de habitable.

empoisonnées : adjectif épithète qui s'accorde avec campagnes, féminin, pluriel.

refuge : difficile. Lorsqu'on n'arrive pas à trouver le bon mot, mettre une périphrase qui convient,

plutôt que rien du tout. Par exemple, ici : lieu d'habitation.

encrasser : verbe du premier groupe, s'écrit à l'infinitif lorsqu'on peut le remplacer par un infinitif

du troisième groupe, prendre par exemple.

perçoivent : cédille sous le c devant a, o, u.

augmenter : dans la vision catastrophiste du texte, il serait assez curieux de voir la menace de pollution

baisser !

conquérir : ne pas confondre avec acquérir qui prend un c.

tous : pronom indéfini à valeur collective qui englobe le paysan, l'automobiliste, etc. On ne peut se

tromper, car si c'était tout, pollue serait au singulier.

vivant : difficile, car la préposition en n'introduit pas forcément un gérondif. Elle introduit aussi des

locutions dont certaines, comme en folie, conviendraient également.

progrès : mot plus facile à trouver que les deux précédents car s'inscrit dans une expression toute

faite.

couramment : les adverbes en -amment ou -emment prennent toujours deux m.

qui : pronom relatif sujet, forcément qui (que est complément).

dégâts : des synonymes conviendraient également : dommages, dégradations, détériorations, méfaits, ravages...

commet : famille de mettre.

retombées : féminin. On dit une retombée et non un retombé.

société : assez facile car s'inscrit dans un lieu commun. On pourrait dire également : collectivité, communauté.

accélèrent : trois sujets singuliers (l'industrie, l'agriculture, la science) valent un sujet pluriel.

course : assez facile, à la suite du verbe accélérer

étouffe : le verbe exact lui-même est difficile à trouver, mais parmi les autres verbes (massacre,

asphyxie, épuise), il est assez facile de trouver un synonyme : détruit, par exemple.

asphyxie : mot venant du grec, ce qui explique la graphie ph, plus courante que f dans les mots

savants.

souterraines : famille de terre, ce qui explique l'orthographe.

produire : facile, surtout si l'on se réfère à la phrase qui suit.

consommateur : facile, producteur appelle consommateur.

odorat : facile, goût et ouïe indiquent qu'il s'agit d'un organe des sens, l'article élidé indique que son

nom commence par une voyelle. Ce ne peut être qu'odorat.

convaincus : attribut du sujet gouvernements avec lequel il s'accorde, masculin, pluriel.

reste : tournure elliptique dans laquelle il (sujet apparent) est supprimé. 3e personne du singulier.

moyens : assez facile, complémentaire de stratégie.

serait : verbe être au conditionnel présent, 3e personne du singulier.

 

« encrasser : verbe du premier groupe, s'écrit à l'infinitif lorsqu'on peut le remplacer par un infinitif du troisième groupe, prendre par exemple. perçoivent : cédille sous le c devant a, o, u. augmenter : dans la vision catastrophiste du texte, il serait assez curieux de voir la menace de pollution baisser ! conquérir : ne pas confondre avec acquérir qui prend un c. tous : pronom indéfini à valeur collective qui englobe le paysan, l'automobiliste, etc.

On ne peut se tromper, car si c'était tout, pollue serait au singulier. vivant : difficile, car la préposition en n'introduit pas forcément un gérondif.

Elle introduit aussi des locutions dont certaines, comme en folie , conviendraient également. progrès : mot plus facile à trouver que les deux précédents car s'inscrit dans une expression toute faite. couramment : les adverbes en -amment ou -emment prennent toujours deux m. qui : pronom relatif sujet, forcément qui (que est complément). dégâts : des synonymes conviendraient également : dommages, dégradations, détériorations, méfaits, ravages ... commet : famille de mettre . retombées : féminin.

On dit une retombée et non un retombé . société : assez facile car s'inscrit dans un lieu commun.

On pourrait dire également : collectivité, communauté . accélèrent : trois sujets singuliers ( l'industrie, l'agriculture, la science ) valent un sujet pluriel. course : assez facile, à la suite du verbe accélérer étouffe : le verbe exact lui-même est difficile à trouver, mais parmi les autres verbes ( massacre, asphyxie, épuise ), il est assez facile de trouver un synonyme : détruit , par exemple. asphyxie : mot venant du grec, ce qui explique la graphie ph, plus courante que f dans les mots savants. souterraines : famille de terre , ce qui explique l'orthographe. produire : facile, surtout si l'on se réfère à la phrase qui suit. consommateur : facile, producteur appelle consommateur . odorat : facile, goût et ouïe indiquent qu'il s'agit d'un organe des sens, l'article élidé indique que son nom commence par une voyelle.

Ce ne peut être qu' odorat . convaincus : attribut du sujet gouvernements avec lequel il s'accorde, masculin, pluriel. reste : tournure elliptique dans laquelle il (sujet apparent) est supprimé.

3e personne du singulier. moyens : assez facile, complémentaire de stratégie . serait : verbe être au conditionnel présent, 3e personne du singulier.. »

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