Aldo LEOPOLD (1887-1948) Une éthique de la terre
Publié le 19/10/2016
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Aldo LEOPOLD (1887-1948)
Une éthique de la terre
L'éthique de la terre repousse simplement les frontières de la communauté, afin de comprendre le sol, l'eau, les plantes et les animaux, ou pris collectivement : la terre.
Cela paraît simple : ne chantons pas déjà notre amour de la terre des hommes libres et des braves et notre obligation à son égard ? D'accord, mais qu'est-ce nous aimons et qui aimons-nous ? Certainement pas le sol, que nous transbahutons sur les rivières. Certainement pas l'eau, à laquelle nous n'assignons d'autres fonctions que de faire tourner les turbines, de faire avancer nos péniches et d'évacuer les vidanges. Certainement pas les plantes, dont nous exterminons des communautés entières sans dessiller. Certainement pas les animaux, dont nous avons déjà fait disparaître quelques-unes des plus importantes et plus belles espèces. Une éthique de la terre ne peut évidement pas empêcher les altérations, la gestion et l'utilisation de ces « ressources », mais elle affirme cependant le droit qu'elles ont au maintien de leur existence, et, du moins en certains lieux, au maintien de leur existence dans un état naturel.
A Sand County Almanac (1949), Oxford, Oxford University Press, 1987, p. 204.
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