Aldo Leopold (1887-1948) Sommes-nous propriétaires de la terre ?
Publié le 19/10/2016
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Aldo Leopold (1887-1948)
Sommes-nous propriétaires de la terre ?
Lorsque le divin Ulysse rentra des guerres de Troie, il fit pendre à une même corde une douzaine d'esclaves femmes appartenant à sa maisonnée parce qu'il les soupçonnait d'inconduite pendant son absence. La question de la pertinence de cette pendaison ne se posait pas. Ces jeunes filles étaient sa propriété et la libre disposition d'une propriété était alors, comme aujourd'hui, une question de convenance personnelle, pas de bien et de mal. Et pourtant, les concepts de bien et de mal ne faisaient pas défaut dans la Grèce de l'Odyssée... Aujourd'hui encore, il n'y a pas d'éthique traitant de la terre ainsi que des animaux et des plantes qui croissent sur elle. La terre, exactement comme les jeunes esclaves de l'Odyssée, est toujours considérée comme une propriété. La relation à la terre est encore strictement économique : elle comprend des privilèges, mais aucune obligation.
A Sand County Almanac (1949), préface, Oxford, Oxford University Press, 1987.
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