Agence nationale de la recherche [ANR] - sciences et techniques.
Publié le 27/04/2013
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Agence nationale de la recherche [ANR] - sciences et techniques. 1 PRÉSENTATION Agence nationale de la recherche [ANR], groupement d'intérêt public (GIP) créé le 7 février 2005, destiné à financer des projets de recherche émanant de toute la communauté scientifique française (publique et privée), après mise en concurrence et évaluation. 2 LA CRÉATION DE L'ANR La création de l'Agence nationale pour la recherche (ANR), annoncée dès juillet 2004, répond à l'objectif affiché par les pouvoirs publics d'accroître le nombre de projets de recherche menés en France. L'ANR réunit son premier conseil d'administration le 31 janvier 2005 et dispose d'une capacité d'engagement de 700 millions d'euros pour sa première année de fonctionnement. Présentée par le ministère de la Recherche comme une « agence de moyens, pas une administration ou un établissement public supplémentaire «, l'ANR voit le jour dans un climat politique tendu entre les chercheurs du secteur public et leur ministère de tutelle. Le financement de la recherche sur projets est un mécanisme très répandu dans de nombreux pays étrangers, et son principal attrait est de faciliter le montage de partenariats public-privé. Sa mise en oeuvre en France soulève toutefois de vives réticences de la part des chercheurs des établissements publics qui voient baisser leur budget et craignent les dérives d'une sélection de projets de recherche orientée vers la recherche appliquée plutôt que vers la recherche fondamentale. 3 LES MISSIONS ET LES ENJEUX DE L'ANR La mission principale de l'ANR est donc de financer directement des projets, aussi bien dans la recherche publique que dans le cadre de partenariats public-privé. Elle fonctionne en continu (en recevant des projets spontanés, dans tous les domaines) et en lançant des appels d'offres autour de ses thématiques prioritaires qui sont les sciences du vivant, l'énergie et le développement durable, la santé, l'agriculture et l'alimentation, les sciences et technologies de l'information et de la communication, les nanosciences et nanotechnologies, les sciences humaines et sociales. Par ailleurs, un « programme blanc « est ouvert pour les projets qui n'entrent pas dans ces thématiques. L'ANR soutient majoritairement des projets de recherche fondamentale. La recherche menée dans le cadre de partenariats public-privé doit être financée, entre autres, au travers des réseaux nationaux de recherche et d'innovation technologique. L'ANR assume également les engagements des fonds incitatifs du ministère de la Recherche (fonds national de la science et fonds de la recherche technologique), qui ne sont pas reconduits : il s'agit notamment de la contribution du ministère aux contrats de plan État-régions, du concours de création d'entreprises innovantes, du budget recherche de l'Institut national du cancer et de la contribution de l'État à certaines infrastructures de recherche. L'ensemble de ces actions représente 20 p. 100 du budget d'engagement de l'Agence en 2005. La sélection des projets retenus s'effectue sur des critères de qualité mais aussi de pertinence économique (pour les laboratoires d'entreprises). Les décisions de financement sont prises après une sélection fondée sur des expertises effectuées par des chercheurs et enseignants-chercheurs français et étrangers, et sur les propositions préparées pour chaque AAP par un comité d'évaluation et un comité stratégique. L'ANR bénéficie, pour l'année 2006, d'une capacité d'engagement de 800 millions d'euros pour des projets de recherche d'une durée maximale de quatre ans. Le positionnement dual (public-privé) de l'ANR ne va pas sans inquiéter les chercheurs des laboratoires publics qui dénoncent l'affaiblissement des établissements publics de recherche. De plus, l'ANR est dotée de moyens considérables qui en feront à terme la principale source de financement de la recherche : les orientations définies par l'ANR s'imposeront alors à tous les laboratoires français, réduisant notamment la marge de manoeuvre du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). 4 L'ORGANISATION DE L'ANR Les statuts de l'ANR ont été présentés le 31 janvier 2005 aux sept institutions qui siègent à son conseil d'administration : l'Association nationale de la recherche technique (ANRT), le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), l'Institut national de recherche en informatique et en automatisme (Inria), l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et OSEO anvar (anciennement Agence nationale de valorisation de la recherche). La composition de ce conseil d'administration témoigne de la volonté de l'État d'associer au sein de l'Agence les principaux acteurs de la recherche publique et le monde de l'entreprise. Le physicien Jean-Jacques Gagnepain (directeur de la technologie au ministère délégué à la Recherche depuis mai 2003), et le biologiste Gilles Bloch sont respectivement les premiers présidents du conseil d'administration et directeur du GIP-ANR. Disposant d'une structure administrative d'une quarantaine de personnes, l'Agence confie la gestion de ses programmes à d'autres structures (organismes de recherche, universités ou OSEO anvar), mais veille elle-même au respect des règles d'organisation et de déontologie qui garantissent l'ouverture de ses programmes à toute la communauté scientifique concernée : autres organismes publics, universités, grandes écoles, hôpitaux, entreprises, etc. Jeune institution, l'ANR doit à présent trouver son rythme de croisière. À ce titre, le premier bilan d'activités publié le 15 novembre 2005 indique qu'elle a d'ores et déjà modifié le paysage de la recherche française dans le sens d'un renforcement de la capacité de pilotage du gouvernement, ce qui est conforme à ses objectifs et à ceux du Pacte pour la recherche (loi de programme pour la recherche, adoptée le 7 mars 2006 par l'Assemblée nationale). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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