acoustique (théâtre).
Publié le 14/05/2013
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acoustique (théâtre). 1 PRÉSENTATION acoustique (théâtre), ensemble des techniques du son appliquées aux salles de spectacle. Fondée bien plus sur l'observation empirique des rapports entre les formes, l'espace et le son que sur une réelle connaissance des lois physiques et mathématiques, l'acoustique ne fut considérée comme une science qu'à partir de la fin du XIIe siècle. 2 DE L'ANTIQUITÉ AU SIÈCLE DES LUMIÈRES Dans les théâtres grecs de l'Antiquité, l'acoustique directe et par réflexion assurait une netteté du son grâce à l'inclination des gradins et à l'amélioration apportée par des amphores placées sous les sièges, comme à Épidaure. L'architecte romain Vitruve, avec son traité De architectura, servit de référence jusqu'au XVIIIe siècle aux constructeurs d'édifices de théâtre. Au Moyen Âge, les spectacles se déroulaient dans les églises, où la réverbération atteint souvent plus de dix secondes. Au XVe siècle, dans les premières constructions de bois destinées aux représentations théâtrales, la réverbération était très faible et permettait aux spectateurs de capter les paroles prononcées par les acteurs. Le théâtre à l'italienne, apparu au siècle suivant, disposait de conditions acoustiques adaptées à la fois aux pièces musicales et au théâtre en prose ; elles tenaient notamment à la forme de l'espace intérieur et aux tentures utilisées pour la décoration. Au siècle des Lumières, l'architecte Pierre Patte (1723-1814), auteur du très influent Essai sur l'architecture théâtrale (1782), préconisa la « libre circulation du son «, en imaginant une salle de forme elliptique et des balcons continus disposés sur quatre étages. Le Festspielhaus de Bayreuth, construit selon les instructions de Richard Wagner, qui inaugura son théâtre en 1876 par l'Anneau du Niebelung, représentait à l'époque une véritable révolution avec sa forme empruntée à l'amphithéâtre, augmentant ainsi la réverbération, bannie du théâtre à l'italienne, et avec sa fosse d'orchestre placée en partie sous la scène où le son puissant se trouve étouffé. 3 L'ÉPOQUE MODERNE En 1901, le Boston Symphony Hall fut le premier établissement à être conçu selon des principes issus des études sur l'acoustique de Wallace Clement Sabine. En 1927, l'acousticien Gustave Lyon (1857-1936) fit construire à Paris la salle Pleyel, mettant en oeuvre les résultats des recherches récentes. À partir des années 1930, les music-halls de Broadway furent les premiers à bénéficier de matériels de sonorisation, à l'instar des cinémas, avec un résultat, au début, plutôt médiocre. Au théâtre, à la même époque, on tenta de diminuer la perte du son, notamment en réduisant le volume des salles. À l'inverse, dès les années 1950, tandis qu'augmentait la demande culturelle, on commença à construire de grands auditoriums destinés à des usages multiples. L'enregistrement magnétique et l'avènement du microsillon contribuèrent au perfectionnement des techniques de sonorisation du spectacle vivant, permettant de créer des effets de mise en scène. Dans les années 1960, l'usage du mélangeur (table de mixage) ainsi que les régies mobiles se généralisèrent. Le début de cette décennie vit l'engouement pour les salles modulables, dites « salles polyvalentes «, où l'acoustique posait des problèmes particuliers, car le son exige un traitement différent suivant que l'on joue un opéra ou que l'on ouvre la salle à des débats politiques. Aussi ces salles s'équipèrent-elles de systèmes perfectionnés d'acoustique variable. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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