acides et bases - chimie.
Publié le 25/04/2013
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Lorsque l’on a deux couples acido-basiques en présence, la réaction se produit toujours entre l’acide le plus fort et la base la plus forte.
Par exemple, l’acide chlorhydrique HCl est un acide fort dans l’eau, car il se dissocie totalement en milieu aqueux
pour donner des ions hydronium, selon : HCl + H 2O → H 3O+ + Cl -
Ensuite, les ions hydronium réagissent avec l’eau qui joue ici le rôle d’une base.
Les ions Cl - sont des ions « spectateurs », c’est-à-dire qu’ils n’interviennent pas dans la réaction acido-basique.
L’acide fluorhydrique (HF) est un acide faible dans l’eau, car il ne donne pas facilement son proton à l’eau : HF + H 2O ⇄ H 3O+ + F -
Cet équilibre est déplacé principalement vers la gauche, car H 2O est une base plus faible que F -, et HF est un acide plus faible (dans l’eau) que H 3O+.
À travers ces deux derniers exemples, on s’aperçoit que l’eau peut se comporter soit comme un acide, soit comme une base : ce comportement caractérise les espèces dites amphotères.
Par ce fait, l’eau participe à deux couples acido-basiques, en
étant l’acide de l’un et la base de l’autre : H 2O / OH - et H 3O+ / H 2O.
L’ammoniac (NH 3) présente également un comportement amphotère : en milieu aqueux, l’ammoniac se comporte comme une base en formant l’ion NH 4+, et il peut aussi se
comporter comme un acide en absence d’eau, en transférant un proton à une base et en produisant ainsi un anion amidure (NH 2-), selon la réaction : NH 3 + base ⇄ NH 2- + acide
Ainsi, l’ammoniac participe aux deux couples acido-basiques : NH 4+ / NH 3 et NH 3 / NH 2-.
Le transfert de proton d’un acide vers l’eau est un cas particulier de réaction acido-basique, dans lequel l’eau joue le rôle d’une base au sein du couple H 3O+ / H 2O : HA + H 2O ⇄ H 3O+ + A -
Cette réaction sert de référence pour définir la « force acide » d’un couple.
À cet équilibre correspond une constante d’équilibre particulière : la constante d’acidité K a du couple HA / A : Ka = ([base] [H 3O+]) / [acide]
Comme toute constante d’équilibre, les constantes K a dépendent de la température et sauf indication contraire, elles sont définies à 298 K (ou 25 °C).
Dans l’équilibre ci-dessus, entre crochets [], sont représentées les concentrations molaires
(exprimées en mol.l -1) des espèces présentes à l’équilibre (la concentration molaire de l’eau étant égale à 1 en solution diluée).
On utilise souvent, par commodité dans les calculs, pour caractériser l’acidité d’un couple, la valeur de son pK a : pKa = - log (K a)
Les valeurs des constantes K a et pK a sont regroupées dans des tables et sont uniquement valables pour des solutions aqueuses.
Plus le K a d’un acide est élevé, plus son pK a est faible et plus l’acide est fort.
3. 3 Théorie de Lux-Flood
Pour traiter des systèmes non protiques, qui ne relèvent donc pas de la théorie de Brønsted-Lowry, Lux propose une définition, élargie par Flood, où le comportement acido-basique est décrit à partir de l’ion oxyde au lieu du proton.
Par exemple, dans
des liquides inorganiques à haute température, des réactions comme celle-ci peuvent avoir lieu : CaO + SiO 2 → Ca-SiO 3Dans cette réaction, CaO joue le rôle d’une base qui donne un ion oxyde O - à l’acide SiO 2.
Le domaine d’application de la définition
de Lux-Flood est limité à des systèmes comme les oxydes fondus, ce qui lui confère une importance particulière en métallurgie, en particulier dans la compréhension des réactions lors de la fabrication des aciers.
3. 4 Théorie du système solvant
De nombreux solvants s’auto-ionisent comme l’eau en formant une espèce cationique et une espèce anionique : 2H2O → H 3O+ + OH - 2NH 3 → NH 4+ + NH 2- 2H2SO 4 → H 3SO 4+ + HSO 4-Pour traiter les réactions acide-base, et en particulier les
neutralisations, il est souvent commode de définir un acide comme une espèce qui fait augmenter la concentration du cation caractéristique du solvant et une base comme une espèce qui fait augmenter la concentration de l’anion caractéristique du
solvant.
On peut alors construire des échelles analogues à celle des pH en considérant le produit ionique du solvant utilisé : Ks = [A +] [B -] pour définir le point neutre, et la concentration du cation pour calculer la constante d’acidité.
3. 5 Théorie de Lewis
Bien que la théorie de Brønsted-Lowry soit beaucoup plus générale que celle d’Arrhenius, elle ne permet pas d’inclure certaines réactions qui s’apparentent à des neutralisations, mais qui n’impliquent pas de transfert de proton.
Le chimiste américain
Gilbert Lewis a proposé une autre définition des acides et des bases, définition plus générale où les acides ne se limitent plus à leur rôle de donneurs de protons.
D’après Lewis, les acides sont des accepteurs de doublets électroniques et les bases des
donneurs de doublets électroniques.
Dans sa théorie, Lewis décrit un acide et une base comme un « couple » partageant le doublet d’électrons fourni par la base et formant ainsi une liaison covalente.
Ainsi, toute formation d’une liaison par
coordinence (donneur-accepteur de doublet) constitue une réaction acido-basique dont le produit est un complexe .
Si on appelle A l’acide de Lewis et B la base de Lewis, la réaction fondamentale de sa théorie s’écrit alors : A + B ⇄ A 8 B
acide + base → complexe Cette théorie présente l’avantage d’être valable pour des solvants autres que l’eau et ne fait plus intervenir de couples acido-basiques conjugués ni leur échelle de force.
Ainsi, l’ammoniac (NH 3) se comporte comme une base
en donnant un doublet électronique au trifluorure de bore (BF 3) pour former un complexe acido-basique : H3N: + BF 3 ⇄ H 3N 8 BF 3Notons que tous les acides et bases de Brønsted sont également des acides et des bases de Lewis, mais que la
réciproque est fausse.
3. 6 Théorie d’Usanovitch
Usanovitch appelle acide toute espèce qui fournit des cations ou accepte des anions ou des électrons, et inversement une base est une espèce qui fournit des anions ou des électrons ou accepte des cations.
D’après cette définition, sont considérées
comme des réactions acido-basiques toute réaction acide-base au sens de Lewis, ainsi que toutes les réactions d’oxydoréduction.
Pour cette raison, la définition d’Usanovitch est rejetée par un grand nombre de chimistes : ils considèrent qu’elle inclut
toute la chimie et que le terme « réaction acido-basique » n’est plus nécessaire.
Cependant cette approche peut s’avérer féconde dans certains cas où la frontière entre réaction acido-basique au sens de Lewis et réaction d’oxydoréduction est floue.
3. 7 Concept généralisé d’acido-basicité.
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