A-t-on la morale de son milieu ?
Publié le 12/09/2004
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La morale est constituée par le concept de devoir, c’est-à-dire d’obligation et d’obéissance à une loi intérieure que l’on a reconnu comme notre. Cependant, pour que la morale soit valable, c’est-à-dire qu’elle soit inconditionnelle et universelle, il est nécessaire de la placer en dehors de toute référence culturelle au risque sinon de voir se multiplier les morales en tout genre et de légitimer toute morale quelle qu’elle soit. Ce serait l’apanage du subjectivisme et du solipsisme en morale. La morale est donc inconditionnelle et valable en tous lieux et en tous temps. Cependant, comment comprendre alors que n’existe pas encore une morale universelle admise pour tous. Comme le voit la sociologie, il est nécessaire de comprendre d’où vient notre morale. La morale n’est rien d’autres que l’ensemble des codes conscients ou inconscient dans une société donnée. Dès lors c’est bien la notion de milieu qui prime pour comprendre le sens et la valeur de la morale. Cependant, nous utilisons alors le concept de milieu comme celui de société. Néanmoins dire que l’on a la morale de son milieu, si par milieu on parle d’extraction sociale, alors il faut bien voir que nous ne parlons plus véritablement de morale, mais bien d’habitus d’un groupe, c’est-à-dire d’un schème comportemental. Dans ce cas, on ne peut parler de « morale d’un milieu « qu’en sous-déterminant le concept de morale.
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