« A Madame de Montespan » de La Fontaine
Publié le 29/10/2013
Extrait du document
«A Madame de Montespan « La fable « A Madame de Montespan « de La Fontaine est , comme son titre l'indique , un discours direct dédicacé à cette femme qui était la favorite de Louis XIV qui avais une grande influence sur lui.L'auteur s'adresse directement à Madame de Montespan comme on peut le voir , de part les « je « et « me « que l'on retrouve dans le texte , la maque de dédicace est aussi récurrente , le dialogue marqué entre le « je « et le « vous «.Les interjections « O « (l11) et « Eh ! « (l22) rendent le discours plus vivant ce qui permet un rapport plus intime entre auteur et lectrice , qui dans le cas présent , peut être qualifiée de destinataire en vue de la précision du texte.-------------------------------------------------Dans sa fable , La Fontaine a pour but de faire une éloge de Madame de Montespan afin qu'elle accède à sa requête. Pour cela il va flatter son égaux , en commençant par des rappels de sa grâce et de sa séduction en la comparant à Olympe (l 11) , il va jusqu'à appeler Mme de Montespan Olympe (l29) , puis une phrase symbole de flatterie « Paroles et regards , tout est charme dans vous «. Puis La Fontaine va évoquer la culture ainsi que le bon goût littéraire de Mme de Montespan en insinuant qu'elle aurais pris place à la table des dieux (l12) ce qui serais l'origine de son bel esprit.-------------------------------------------------La fonction primaire de cette fable est avant tout une requête. Ainsi , La Fontaine joue de la science du langage pour séduire Madame de Montespan pour qu'ainsi elle accède à sa requête et le fasse bénéficier de ses faveurs.Jean de La Fontaine , comme beaucoup d'écrivains de son époque , n'entretenais pas de très bon rapports avec le Roi car la critique de la cour était récurrente dans ses fables. C'est pourquoi dans « A Madame de Montespan « , La Fontaine souhaite que Madame de Montespan ai une bonne opinion de lui , d'où l'usage de la flatterie. Haut du formulaire Bas du formulaire Ce texte ouvre le second recueil de fables de La Fontaine. Il comporte cinq livres (nos livres VII à XI). Dans un avertissement (que je n'ai pas reproduit ici), le fabuliste nous dit avoir changé de méthode il ne se contente plus de travailler sur des canevas ésopiques mais il élargit son inspiration à d'autres fabulistes (Pilpay, Locman,...) ainsi qu'à la sagesse orientale (version arabe de "Pantchatantra"). Il s'inspire également de divers dramaturges dont nous aurons l'occasion de reparler. Le Livre VII est dédié à la favorite du roi depuis dix ans, Madame de Montespan. Celle-ci, à trente-sept ans reste très puissante même si elle est écartée des affaires politiques. Nous avons vu cependant qu'une personnalité comme Lully peut lui résister et refuser le livret de "Daphné" que lui présente La Fontaine à la demande de la Montespan et de sa soeur « Le rat qui s'est retiré du monde « « nous observons qu'ici, il ne s'agit que du Rat, et on peut penser que c'est un reflet de son individualité. L'oxymore entre la condition du Rat et du sens de retiré du mon qui définit une retirée mystique, or un Rat vit dans les souterrains, on peut penser à l'apologue de l'Astrologue d'Ésope, qui se laisse tomber dans un puits, l'Astrologue, force de trop fixé le ciel n'a pas tenu compte de ce qui l'entourait et est tombé dans un puits, c'est alors un retournement de condition, on en déduit que le fait qu'un Rat se tourne vers Dieu est alors ridicule. JDLF est ironique sur la quête spirituelle du Rat. Le champ lexical de la vie religieuse (« ici-bas, méprit de la vie terrestre) montre l'impiété et l'égoïste gloutonnerie du rat. D'ailleurs, les motivations de l'animal pour se retirer ne sont pas d'ordre spirituel, mais il veut être seul, avoir la paix " se retire... solitude... profonde ". Le terme « ermite « v-7 est paradoxal et ironique car il vit dans un fromage, ainsi que « subsistait « puisqu'il vit dans l'abondance. JDLF insiste sur cette abondance ; par la redondance entre gros et gras (v-11). JDLF fait croire par l'ironie des vers 11-12 que la fidélité à Dieu prodigue toujours une récompense, ce qu'il feint de croire. On retrouve ceci dans Dom Juan ; qui rencontre un ermite et feint d'être étonné de le voir pauvre, or il prie Dieu toute la journée, mais l'ermite répond à une vie spirituelle. JDLF dénonce le confort du clergé. Par le jeu d'antiphrases, comme « le dévot personnage « v13 JDLF stigmatise les vices du clergé. C - Un moine peu charitable La guerre se passe ici dans une république (Ratopolis, cité), un régime démocratique, Le Rat apparait ici comme un égoïste, un individualiste. Ce qui est l'opposé de ce que devrait être un moine, entre autre, serviable et dévoué. C'est aussi une satire envers l'hypocrisie, le fabuliste dénonce, comme Rabelais avant lui, la gourmandise des moines, retirés du monde seulement pour assouvir leurs désirs. Le dévot de la fable abuse de la crédulité de ses congénères et se comporte en Tartuffe. JDLF minimise la requête des Rats, « quelque (pas de pluriel) aumônes légères « v15, or l'aumône est un devoir religieux qu'il ne remplis pas. et « fort peu « v22, encore une redondance qui renforce l'avarice du Rat. En plus d'être égoïste et avare, le Rat est hypocrite ; « mes amis « v24. Dans cette fable, l'auteur dénonce l'isolement religieux qui amène à réagir à l'opposé de valeurs censés être appliqués. « Solitaire « v24 peut être comparé aux jansénistes qui étaient isolés du monde. L'hémistiche « Le nouveau saint « est une antithèse car il est fermé aux autres. Comme le clergé, ce que dénonce JDLF. II - L'ironie de l'auteur A - Le masque oriental : On retrouve des caractéristiques spatiales particulières au conte : nous sommes dans un espace de fantaisie (La Fontaine fait semblant de raconter une légende orientale), on est dans un lointain Orient avec « les levantins «, turc, puis en Hollande avec la mention du fromage et enfin en Grèce antique avec « Ratapolis « (polis = citée). La Fable s'achève néanmoins sur une référence à l'Europe catholique et à l'orient (opposition dans la morale moine/dervis). Le conteur brouille ainsi les pistes et le lecteur est désorienté (univers fictif et fantaisiste), mais par ce moyen, il se protège de toute accusation puisque que le récit à lieu en Orient et il est donc blanchis de toute accusations puisqu'il ne parle pas du royaume français, mais d'une république en Orient, il le rappelle d'ailleur à la fin « Un moine ? Non, mais un Dervis. « v34 B - La présence amusée de l'auteur : Dans cette fable, on constate que JDLF fait part de son avis directement dans le récit ; par les questions « Que faut-il d'avantage ? « v10, il ironise en disait que la vie des moines est idéale, car ils ont le gite et le couvert en échange de leur dévot à Dieu. Bien sûr, également par un discours direct, et l'utilisation de la première personne : « que désignai-je... « v32, « je suppose « v35. Il intervient directement dans la fable. C - Une morale déguisée, à trouver : La morale apparaît sous forme de devinette. À première vue, elle clôt la fable en brisant toute logique au reste de la fable (ce n'est plus des animaux mais des hommes). La Fontaine laisse le temps du récit pour passer au présent de vérité générale et donne un ton sentencieux pour donner un enseignement. La moralité apparaît comme un jeu, une devinette : le fabuliste interpelle directement à son destinataire « à votre avis « v33. Cela invite le lecteur à la réflexion. JDLF introduit un mensonge dans lequel il ne croit évidemment pas : les interrogatives et le modalisateur (« je suppose «) laisse une note indécise ce qui provoque de sérieux doutes sur la charité des moines. Conclusion : Nous retrouvons dans Le Rat qui s'est retiré du monde l'univers fabuleux de Jean de la Fontaine. Mais à travers l'histoire de ce rat, La Fontaine dénonce l'avarice, la gourmandise et l'hypocrisie des moines. Ce portrait cruellement ironique où le fabuliste enfile des métaphores étranges en abusant du sous-entendu perfide et de l'allusion implicite permet à La Fontaine de proférer des charges accablantes contre l'Eglise romaine, animal nuisible accusé de forfaiture et de crime contre l'Etat. L'Apologue tourne le dos ici à la tradition ésopique : l'art poétique se met au service d'une monographie à valeur testimoniale. La plume de La Fontaine s'immerge dans la matière historique. Le genre s'apparente davantage à la satire politique et sociale. « Le Héron, la fille « ETUDE COMPAREEVous relèverez et étudierez les similitudes entre « Le Héron « et « La Fille «Copie d'un élèveDans les lignes qui suivent, nous allons essayer de dévoiler les similitudes entre les textes « Le Héron « et « La Fille « écrits par Jean de La Fontaine. Les analogies seront relevées et commentées en suivant le développement chronologique des récits. Le Héron et La Fille sont les deux panneaux d'une même fable. De ce fait, il existe entre ces apologues un parallélisme tant au niveau de la construction des idées que de la moralité que l'on peut en tirer.Dès l'incipit, l'on constate, dans chacune de ces fables, l'utilisation par l'auteur de termes flous, vagues, non définis. La fable « Le Héron « débute en effet par ces expressions : « un jour « [...] « allait je ne sais où « [...] « une rivière «. Ces notions imprécises laissent le lecteur dans l'ignorance de la date et de l'endroit exact où se déroule la scène. Dans « La Fille «, Jean de La Fontaine fait référence à une « certaine Fille « qui peut correspondre à n'importe quelle représentante de la gent féminine et laisse le champ libre à l'imagination du lecteur. Ce type d'introduction, spécifique aux fables et aux contes, permet l'accès à l'irréel, au merveilleux et à certaines invraisemblances (par exemple des animaux dotés de parole et doués de raison). Puis l'on s'aperçoit que les deux personnages principaux, Le Héron et La Fille, sont décrits de manière sommaire. La Fontaine ne donne guère de détails. Il se contente de les croquer rapidement. Ce procédé donne une idée brève, mais suggestive, des protagonistes. Du héron, l'auteur fait une succincte description physique, évoquant ses « longs pieds «, son « long bec « et enfin son « long cou «.Ces quelques précisions suggèrent l'image, un peu simpliste, d'un échalas que l'on qualifierait aisément de pompeux, digne et hautain. On le croirait volontiers issu de la noblesse de sang, de robe ou d'épée.Pour « La Fille «, l'auteur indique, non pas des traits physiques, mais la particularité d'un caractère qu'il déclare « un peu trop fier «. L'auteur évoque également sa « préciosité «. Ceci nous conduit à visualiser par l'imagination une jolie mais vaniteuse coquette, aux manières affectées. Dans les deux cas, les portraits induits dans l'esprit du lecteur sont assez caricaturaux et évoquent les contemporains dont La Fontaine aime à se moquer.Au fil du texte, on constate très vite que le Héron et la Fille sont tous deux pourvus d'un égo démesuré, voire hypertrophié. Ils ont d'eux-mêmes une très haute image, ce qui les conduit à adopter des comportements, des exigences ou des prétentions qui semblent déraisonnables. Le héron, malgré une quantité appréciable de nourriture à portée de bec, croit « mieux faire d'attendre [d'avoir] un peu plus d'appétit «. De plus, il « vivait de régime et mangeait à ses heures « et n'était nullement prêt à modifier ses habitudes. Cette attitude rigide l'amène à ignorer des proies à la fois de choix, abondantes et faciles, dont il aurait pu se réjouir. En matière d'exigences, La Fille n'est pas en reste. Elle a, pour sélectionner ses prétendants, établi une liste de critères extrêmement rigoureux et drastiques, dont elle ne dérogera pas de si tôt. Ceci met en évidence l'intransigeance et le peu de flexibilité dont font preuve, au fil du récit, nos deux protagonistes. On peut également en déduire que « Le Héron « et « La Fille « sont l'un et l'autre en quête de la situation idéale. En effet, l'oiseau attend, pour se sustenter, le moment parfait, celui où la faim se fera sentir à sa juste mesure. La jeune femme, quant à elle, attend pour se marier de rencontrer l'homme parfait qui devra être «jeune, bienfait et beau, point froid et point jaloux «, et avoir « de la naissance, de l'esprit, enfin tout «.Soulignons également que le sort va faire preuve d'une grande générosité envers nos deux héros. Chacun d'entre eux est confronté à la profusion. Le Héron ne voit-il pas successivement s'offrir à lui carpes, brochets, tanches et goujons ? La Fille n'a rien à lui envier. L'auteur nous indique que « Le Destin se montra soucieux de la pourvoir/ Il vint des partis d'importance «. Le Héron et la Fille, plutôt que de s'en réjouir, vont tous deux se montrer impossibles à satisfaire. En effet, les deux personnages vont, tour à tour, faire montre d'un détachement hautain et dédaigneux ou d'un total mépris face à leur bonne fortune, qu'ils vont railler et enfin rejeter. Par exemple, après avoir boudé carpes et brochets, le héron voit « sur l'eau des tanches qui sortaient du fond de ces demeures... « ... Le mets ne lui [plaît] pas, il s'attend[ ... à mieux «. Une fois encore, les poissons sont recalés ! « Exit « les tanches ! Et il en ira de même pour les goujons. Les prétendants de La Fille connaissent peu ou prou le même sort. « La Belle les trouv(e) trop chétifs de moitié « et les élimine tous sans le moindre ménagement et après avoir pris soin de bien les dénigrer.On peut également remarquer, chez Le Héron et chez La Fille, une forme de surenchère dans la démonstration de leur frustration. Ils sont tout d'abord indifférents ou dédaigneux de ce qui se présente à eux. Ce sentiment va ensuite s'intensifier pour se muer en une stupéfaction indignée, voire rageuse chez La Fille, face à la prétendue médiocrité de ce qui leur est proposé. Notons aussi que les onomatopées « Quoi ? Moi! Quoi ? ...« prononcées précipitamment par nos personnages ne sont pas sans rappeler le caquetage de certains volatiles ou le bavardage futile de quelque péronnelle. De plus, la répétition de phrases exclamatives et interrogatives souligne la stupeur outragée, teintée d'incrédulité, que ressentent nos deux héros au vu des piètres « proies « qui s'offrent à eux. Et le Héron de s'écrier, scandalisé : « Moi des tanches ! Moi, Héron que je fasse une si pauvre chère ? Et pour qui me prend-on ? « . Lorsqu'il trouve du goujon, là encore il s'indigne « Du goujon ! C'est bien là le dîner d'un Héron ! « La Fille, de son côté, s'exclame effarée : « Quoi ? Moi ! Quoi ? Ces gens là ! l'on radote je pense. A moi les proposer ! ... « . Leurs paroles et leurs réactions illustrent bien la vanité, l'orgueil et la sottise dont tous deux sont largement pourvus. La jeune fille et l'oiseau sont imbus de leur personne et de leur rang. C'est d'ailleurs ce trait commun de caractère qui les pousse à ne saisir aucune des multiples opportunités qui se présentent qu'ils vont systématiquement repousser, les jugeant indignes d'eux. Pour étayer leurs propos, ils n'hésitent pas à prendre le lecteur à témoin.. « J'ouvrirais pour si peu le bec ! Aux Dieux ne plaise . « s'exclame le Héron, scandalisé par une telle perspective. La pimbêche s'écrie quant à elle : « Grâce à Dieu je passe les nuits sans chagrin, quoique en solitude«. A ce stade du récit, Héron et Fille semblent encore pleinement maîtres de leurs situations respectives et se refusent à tout compromis.On constate pourtant, au fur et à mesure des rebuffades, un decrescendo de la qualité et de l'attrait des « ouvertures « s'offrant aux deux protagonistes. Le Héron persiste à ignorer tous les poissons qui, pourtant, deviennent de plus en plus ordinaires et petits. Ceux-ci iront, s'amenuisant, de la Carpe au Goujon ... pour finir par le limaçon. De son côté, La Fille va éconduire des partis très prestigieux, puis repousser des prétendants bien plus médiocres, pour finalement se contenter d'un malotru.Peu à peu, pour l'un et l'autre, un renversement de situation s'amorce. Eux qui, d'abord, font figure de dominants dans un contexte très favorable, vont devenir vulnérables. En effet, pour le héron, la faim se fait sentir au moment où malheureusement, plus aucune pitance ne semble disponible : « l'appétit vint «, alors que « tout alla de façon: qu'il ne vit plus aucun poisson « est-il dit dans la fable. La Fille, pour sa part, va subir l'outrage des ans et voir sa beauté se flétrir. Sa cote, sur le marché de l'amour et du mariage, s'en trouve considérablement diminuée. « L'âge la fit déchoir « précise l'auteur, au point de « choquer et déplaire « ajoute-t-il, pour ensuite évoquer, suprême camouflet, « les ruines du visage «. Ceci va tout naturellement les amener l'un et l'autre à reconsidérer leurs exigences. Les chutes sont similaires, la moralité identique. Chacun est contraint de réviser à la baisse ses prétentions et de se montrer enchanté d'accepter un mets ou un parti bien modestes, voire médiocres. Ce choix, sur lequel l'un et l'autre se rabattent avec bonheur et gratitude, aurait pourtant été totalement inconcevable au début du récit... Jean de La Fontaine utilise, au terme des deux fables, un procédé stylistique, appelé chiasme, pour nous informer que Le Héron « fut tout heureux et tout aise de rencontrer un limaçon « et La Fille « tout aise et tout heureuse de rencontrer un malotru«. Le dénouement de l' histoire est donc, pour les deux personnages, empreint paradoxalement d'une connotation plutôt positive.Pour conclure, nous rappellerons que l'orgueil et le dédain dont font preuve Le Héron et La Fille les amènent à saborder leur destin. Pourtant, dans un contexte devenu peu enviable, ils semblent faire contre mauvaise fortune bon coeur et accepter avec joie et reconnaissance ce qui maintenant s'offre à eux. C'est une leçon à méditer !
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- FONTANGES, duchesse de (1661-1681) Fille d'honneur de Madame, mère du Régent, Marie-Angélique de Scorraille de Roussilles, duchesse de Fontanges, est l'une des maîtresses célèbres de Louis XIV et la rivale de Mme de Montespan.
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- Madame de Montespan La maîtresse du Soleil.
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