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a ctions faites avec raison, le savoir?

Publié le 19/01/2013

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a ctions faites avec raison, le savoir? Il l 'a avoué. - Si d onc u ne a ction a l a f orce p our p rincipe, e lle est faite f ortement, e t f aiblement si c 'est l a faiblesse. Il l 'a a ccordé. - Si elle a p our p rincipe la vitesse, elle est faite v itement; e t si l a l enteur, l entement. Il a d it q u'oui. (332c) - Et c e qui se fait d e l a m ême m anière e st fait p ar l e m ême p rincipe; e t p ar p rincipe c ontraire, s 'il est fait d 'une m anière c ontraire. Il e n e st c onvenu. - Voyons à p résent, a ije d it. Y a-t-il q uelque c hose q u'on a ppelle b eau? Il l 'a r econnu. - ée b eau a-t-il q uelque a utre c ontraire q ue l e laid? - Non. - Mais q uoi! y a-t-il q uelque c hose q u'on a ppelle b ien? O ui. - Ce b ien a-t-il q uelque a utre c ontraire q ue le mauvais? - Non. - N'y a-t-il p oint aussi dans la voix u n t on a igu? - Sans d oute. - Ce t on a igu a-t-il u n a utre c ontraire q ue le t on grave? - Non. - Chaque c ontraire n 'a d onc q u'un s eul contraire, e t n on p lusieurs. Il l 'a a voué. (332d) - Reprenons u n p eu t ous ces p oints d 'accord. N ous s ommes c onvenus q ue c haque c hose n 'a q u'un c ontraire, e t n on p lusieurs. - Il e st vrai. - Que c e q ui se fait d 'une m anière c ontraire e st f ait p ar d es c ontraires. Il l 'a r econnu. - Nous s ommes c onvenus q ue c e q ui se fait d éraisonnablement se fait d 'une m anière c ontraire à c e q ui se fait avec raison. (332e) Il l 'a e ncore r econnu. - Et q ue c e q ui se fait avec r aison a p our p rincipe l a sagesse, e t c e q ui se fait d éraisonnable- m ent, l a déraison. Il e n e st t ombé d 'accord. - Si ces c hoses se f ont d 'une m anière c ontraire, e lles s ont d onc faites p ar des principes contraires. - Oui. - Mais l 'une e st faite p ar l e savoir, e t l 'autre p ar l a déraison. - Oui. - D'une m anière c ontraire. - Sans d oute. - Donc p ar d es c ontraires. - Oui. - Te souviens-tu q ue n ous s ommes c onvenus p lus h aut q ue l a d éraison est le c on t raire d e l a sagesse? - Je m 'en souviens. - Et q ue c haque c hose n 'a q u'un seul c ontraire? - Je l e dis e ncore. (333a) - Auquel d e ces d eux d iscours devons-nous a lors r enoncer, P rotagoras? S era-ce celui-ci, q ue c haque c hose n 'a q u'un s eul c ontraire, o u c elui o ù il a é té d it q ue le savoir n 'est a utre q ue l a sagesse, q ue t outes d eux s ont d es p arties d e l a v ertu, e t q ue n on s eulement elles s ont a utres, mais dissemblables, elles e t l eurs p ropriétés, d e m ême q ue les p arties d u visage? L equel, e ncore u n c oup, r étracterons-nous? C ar ces d eux t hèses prises e nsemble n e s ont pas t rop c onformes a ux r ègles d e l a m usique, p uisqu'il n 'y a e ntre e lles n i c onsonance n i h armonie. ( 3 33b) E t c omment s eraient-elles d 'accord, si d 'une p art c 'est u ne n écessité q ue c haque c hose n 'ait q u'un c ontraire, e t n on p lusieurs; e t si d 'autre p art l a d éraison q ui e st u ne p araît a voir d eux c ontraires, l e savoir e t l a sagesse? N 'en est-il pas ainsi, P rotagoras? Il e n e st c onvenu b ien m algré lui. L a s agesse e t l e savoir s eraient d onc u ne m ême c hose; c omme n ous a vons vu p récédemment q ue l a j ustice e t l a p iété s ont l a m ême c hose à p eu p rès. Allons, Protagoras, a ije c ontinué, n e n ous r ebutons p as, mais examinons le reste. (333c) Te paraît-il q ue, q uand o n commet u ne i njustice, o n s oit r aisonnable t out e n é tant i njuste? - Je r ougirais, S ocrate, a-t-il r épondu, d e f aire u n p areil a veu, mais c 'est p ourtant c e q ue d isent l a p lupart d es h ommes. - Est-ce à e ux, a ije r epris, q ue j 'adresserai l a p arole, o u b ien à t oi? - Si t u veux, m'a-t-il dit, commence d 'abord e ar d isputer c ontre le s entiment d e l a m ultitude. - A l a b onne h eure, p eu m 'importe, p ourvu q ue t u r épondes. Q ue ce soit là ta p ensée o u n on, c omme c 'est l a c hose e n e lle-même q ue j 'examine s urtout, il e n r ésultera é galement q ue n ous s erons e xaminés l 'un e t l 'autre, m oi q ui i nterroge e t toi q ui r éponds. (333d) Protagoras a d 'abord fait des manières, alléguant p our e xcuse q ue l a matière était difficile; e nfin i l s 'est r ésolu à r épondre. - Je r eviens d onc à m a q uestion, a ije d it : r éponds-moi. Peut-on c ommettre d es injustices e t ê tre r aisonnable? - Soit, m'a-t-il dit. - Être r aisonnable, n 'est-ce pas l a m ême c hose q ue p enser b ien? Il l 'a a voué. E t p enser b ien, c 'est p rendre l e b on p arti à p ropos d 'un a cte injuste, q uel q u'il soit. - À l a b onne h eure. - Cela est-il vrai, a ije d it, si l 'injustice r éussit, o u a lors m ême q u'elle n e r éussit p as? - Si e lle réussit. - Ne dis-tu pas q ue certaines choses s ont b onnes? - Je l e dis. - N'appellestu p as b on c e q ui e st u tile a ux h ommes? - Par Zeus, (333e) a-t-il dit, q uand b ien m ême c ertaines c hoses n e s eraient p oint utiles a ux h ommes, j e n 'en s outiens pas m oins q u'elles s ont b onnes. Il m 'a p aru q ue P rotagoras é tait d e p lus e n p lus é nervé, q u'il s 'embarrassait e t se t roublait d ans ses r éponses. L e voyant d onc e n c et é tat, j 'ai c ru d evoir le m énager, e tje l ui ai d emandé d oucement: P rotagoras, (334a) veux-tu p arler d e c e q ui n 'est u tile à a ucun h omme, o u m ême d e c e q ui n 'est a bsolument u tile à r ien, e t a ppelles-tu b onnes d e p areilles c hoses? - Nullement, a-t-il dit. J e sais q u'il y a b ien d es c hoses q ui n e v alent r ien p our les h ommes, c omme c ertains aliments, breuvages o u r emèdes, e t il e n e st a insi d e m ille a utres, e t q u'il y e n a q ui l eur s ont u tiles; q ue d 'autres e ncore n e s ont n i b onnes n i m auvaises p our les h ommes, m ais celles-ci p our les c hevaux, celles-là p our les b oeufs s eulement, q uelques a utres p our les c hiens; q ue d 'autres n e s ont b onnes p our a ucun a nimal, mais p our les a rbres; e t q u'à l 'égard d es a rbres e ncore, c e q ui e st b on p our les r acines n e v aut r ien p our les surgeons. (334b) L e f umier, p ar e xemple, e st t rès b on p our t outes les p lantes, mis à l eurs r acines; m ais si t u t 'avises d 'en

« ment, la déraison.

Il en est tombé d'accord.

-Si ces choses se font d'une manière contraire, elles sont donc faites par des principes contraires.

-Oui.

- Mais l'une est faite par le savoir, et l'autre par la déraison.

- Oui.

- D'une manière contraire.

- Sans doute.

-Donc par des contraires.

-Oui.

-Te souviens-tu que nous sommes convenus plus haut que la dérai­ son est le con traire de la sagesse? -Je m'en souviens.

-Et que chaque chose n'a qu'un seul contraire? -Je le dis encore.

(333a) -Auquel de ces deux discours devons-nous alors renoncer, Protagoras? Sera-ce celui-ci, que chaque chose n'a qu'un seul contraire, ou celui où il a été dit que le savoir n'est autre que la sagesse, que toutes deux sont des parties de la vertu, et que non seulement elles sont autres, mais dissemblables, elles et leurs propriétés, de même que les parties du visage? Lequel, encore un coup, rétracterons-nous? Car ces deux thèses prises ensemble ne sont pas trop conformes aux règles de la musique, puisqu'il n'y a entre elles ni consonance ni harmonie.

( 333b) Et comment seraient-elles d'accord, si d'une part c'est une nécessité que chaque chose n'ait qu'un contraire, et non plusieurs; et si d'autre part la déraison qui est une paraît avoir deux contraires, le savoir et la sagesse? N'en est-il pas ainsi, Protagoras? Il en est convenu bien malgré lui.

La sagesse et le. »

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