a chaacun sa chimere
Publié le 21/09/2014
Extrait du document
«
étions dans un rêve.
C'est le vide, le néant qui domine dès le début.
Au fil du texte, d'autres précisions sont
apportées avec les expressions « coupole spleenétique du ciel » (vers 26) et « la poussière d'un sol aussi
désolé que le ciel » (vers 27), qui font ressortir une grande mélancolie ainsi qu'une impression d'écrasement
par le « poids » du ciel.
Et à la fin du poème, l'auteur renforce la première impression d'un paysage immense en
nous parlant des courbes et de « la surface arrondie de la planète » (vers 32).
Finalement, l'auteur réussit à
nous ancrer, dès le début, dans un paysage particulier et proche du néant.
De plus, les couleurs jouent un rôle important dans le monde imaginé ici.
En effet, dès le début du poème,
Baudelaire associe « un ciel gris » (vers 1) et « une plaine poudreuse » (vers 1).
Puis, un peu plus loin, il fait
allusion à « un sac de farine ou de charbon » (vers 7).
La fusion du blanc farineux et du noir charbonneux nous
donne comme couleur dominante un gris, semblable à celui du ciel.
Par ailleurs, ce gris est retrouvé au niveau
du sol, celui-ci étant « aussi désolé que le ciel » (vers 27).
Il est, en d'autres termes, aussi terne que le ciel.
Le
gris est donc la couleur dominante de ce monde.
Si on associe la poussière du sol à cette teinte mélancolique, nous obtenons un renforcement de la désolation
et du vide exprimés auparavant.
Mais ce monde onirique, symbole du spleen, est-il seulement caractérisé par
un paysage fantastique et des couleurs exprimant le néant ?
Evidemment, nous pouvons ajouter que le manque de précisions concernant les lieux est un détail important
du décor inventé par Baudelaire.
En effet, ce dernier utilise tout au long du poème des articles indéfinis : « un »,
« une » (vers 1), « aucun » (vers 25), lorsqu'il évoque l'endroit où se déroule la scène, ce qui rend toute
localisation impossible.
Même avec la description du paysage il nous manque des éléments géographiques afin
de situer cet endroit.
Nous avons ici un lieu représentatif de n'importe quel lieu, preuve flagrante que nous
nous trouvons dans le rêve.
Mais Baudelaire fait tout de même référence à quelques endroits symboliques qui
lui sont chers, comme par exemple la « coupole » (vers 26) ou « l'horizon » (vers 31).
Par ailleurs, l'indéfini se
fait plus présent lorsque « plusieurs hommes » (vers 3) apparaissent.
Nous n'avons aucune précision sur leur
nombre, ce sont les hommes en général.
Enfin, nous pouvons dire que l'auteur ne fait presque aucune
référence au temps qui s'écoule, excepté « quelques instants » (vers 34), et « condamnés à espérer toujours ».
On peut donc imaginer que cette histoire dure une éternité car l'action paraît un peu longue.
La mélancolie,.
»
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