à celle qui lui succède.
Publié le 22/10/2012
Extrait du document
«
Anthropologie et Philosophie de l'histoire
aussi son millénarisme (Chiliasmus); mais pour en favoriser
l'avènement, l'idée qu'elle s'en fait, encore de très loin seulement,
peut jouer un rôle par elle-même.
Ce n'est donc nullement une
rêverie de visionnaire.
Il s'agit seulement de savoir si 1 'expérience
révèle quelque chose qui justifie un tel processus dans les plans de
la nature.
Je dis
« un tant soit peu )), car ce circuit semble exiger un tel laps de temps avant de se fermer que, si nous nous fondons
sur la portion infime parcourue jusqu'ici par l'humanité dans
ce domaine, on ne peut déterminer la forme de ce circuit et les
rapports des parties au
tout qu'avec bien peu de certitude.
Pareil
lement, en s'appuyant sur toutes les observations du ciel faites
jusqu'ici, entrevoit-on bien difficilement la course qu'accomplit
notre soleil et
tout son cortège de satellites dans le grand système
des planètes; cependant le peu qu'on a observé du fondement
général de la constitution systématique de l'édifice du monde
nous donne assez de certitude pour conclure à la réalité de cette
révolution.
En attendant, la nature humaine adopte 1 'attitude
suivante :même à l'égard de l'époque la plus éloignée que doit
atteindre notre espèce, elle ne demeure pas indifférente, à condi
tion de pouvoir l'attendre avec certitude.
En particulier, nous
pouvons
d'autant moins être indifférents dans notre cas, puisque,
semble-t-il, nous sommes capables par notre propre disposition
raisonnable d'amener plus vite 1 'avènement de cette ère si heureuse
pour nos descendants.
A ce titre, pour nous-mêmes, les faibles
indices de son approche sont très importants.
Aujourd'hui déjà,
les États entretiennent des rapports mutuels si raffinés
qu'aucun d'eux ne peut relâcher sa culture intérieure sans perdre à 1 'égard
des autres de sa puissance et de son influence; par conséquent,
sinon le progrès, du moins J:i conservation de ce but naturel, est
suffisamment garantie par les desseins ambitieux que ceux-ci
nourrissent.
Bien plus, la liberté du citoyen ne peut plus guère
être attaquée sans que le préjudice s'en fasse sentir dans tous
les métiers, et particulièrement dans le commerce; mais aussi, du même coup, se manifeste l'affaiblissement des forces de l'État dans ses relations extérieures.
Or cette liberté s'étend d'une ma
nière continue.
Quand on empêche le citoyen de chercher son
bien-être
par tous les moyens qu'illui plaît, avec la seule réserve
que ces moyens soient compatibles avec la liberté d'autrui, on en
trave le déploiement de 1 'activité générale,
par suite, en retour, les
forces de la collectivité.
C'est pourquoi les restrictions apportées
à la personne, dans ses faits et gestes, sont de plus en plus
114.
»
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