1970 – 1979 : LA MISE EN SCÈNE

LA MISE EN SCÈNE. De Daniel Mesguich à Georges Lavaudant, en passant par Bruno Bayen, avec ce panthéon de la mise en scène des années soixante-dix, c’est l'impérialisme jusqu'alors sacré des auteurs qui est détrôné. Les classiques sont toujours montés, mais, alors que le public vient à peine de découvrir les pièces anglo-saxonnes, les «nouveaux» metteurs en scène, eux, vénèrent les dramaturges allemands: Büchner et surtout Brecht. Ils travaillent leur lecture des textes, se livrent à des adaptations scéniques «légitimes» néanmoins controversées. Ce « théâtre de l'image» défriche de nouveaux moyens d'expression: Chéreau, de film en film,

confirme son talent de cinéaste; Vitez, Mesguich, Ronse s'attellent à l'opéra; et Chéreau, encore lui, monte avec Pierre Boulez une étonnante Tétralogie de Wagner à Bayreuth. Si leurs spectacles font montre d'originalité, ces metteurs en scène sont, pour la plupart, de vrais chefs d'entreprise, ayant à gérer un budget aussi aléatoire que la politique culturelle de l'époque est décousue. Mais c'est dans l'ombre de ces théâtres nationaux ou de ces centres dramatiques que s'élabore la mise en scène de demain.