Sujet: L’article 38 de la Constitution doit-il être abrogé ?
Publié le 01/04/2024
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1.
Sujet: L’article 38 de la Constitution doit-il être abrogé ?
Lors de la période d'état d’urgence sanitaire en 2O2O, le gouvernement a pris plus
de 90 ordonnances afin de faire face à la pandémie du covid-19.
En effet, l'exécutif peut, et a la possibilité d'empiéter le législatif.
Le domaine de la loi
se trouve dans l’article 34 de la Constitution et le domaine des règlements relève de
l’article 37 de la Constitution.
C’est notamment l’article 38 de la Constitution qui
dispose que “Le Gouvernement peut, pour l’exécution de son programme, demander
au Parlement l’autorisation de prendre par ordonnances, pendant un délai limité, des
mesures qui sont normalement du domaine de la loi.” qui permet au Parlement de
déléguer son pouvoir au gouvernement.
Il y a plusieurs hypothèses qui permettent
cette délégation de pouvoir.
Il faut des raisons particulières afin que ce processus ait
lieu.
Parmi ces justifications il y a l'urgence.
Cela se fait en plusieurs étapes.
Le Parlement va habiliter le gouvernement a
légiféré par voie d'ordonnance (il est tout à fait possible pour le Parlement de refuser
mais le gouvernement et l’Assemblée nationale étant souvent du même parti
politique, le refus se fait rare).
Il y a alors un dépôt par le gouvernement d’un projet
de loi d’habilitation.
Si le Parlement répond de manière positive, les ordonnances
peuvent commencer à être adoptées par le gouvernement.
Une fois le texte pris par
le gouvernement, le Parlement va ratifier l’ordonnance.
En ce qui concerne la
ratification, elle peut être caduque si le gouvernement ne dépose pas un projet de loi
de ratification avant le délai qui avait été fixé dans la loi d’habilitation.
Il est important
de souligner que tant que le texte n’a pas été ratifié, il n’a qu’une valeur
réglementaire.
En revanche, une fois ratifié, elle prend force de loi.
Par ailleurs, si
celle ci n’est pas ratifié soit on sollicite sa ratification ou son abrogation.
Effectivement, l’abrogation consiste à faire disparaître la loi, elle quitte l’ordre
juridique.
Il est possible de contester les ordonnances sur la base d’un processus
administratif, pour excès de pouvoir.
Une fois ratifié dans ce cas là, la contestation
consiste à faire une question prioritaire de constitutionnalité.
A l’origine, l’article était
utilisé de façon exceptionnel, dans les années 60 il n’a été utilisé que peu de fois, or
dorénavant dès que se présente une situation dite d’urgence, les gouvernements
usent de l’article 38, dans des domaines extrêmement sensibles.
Il serait alors intéressant de se demander s’il est utile que l'exécutif empiète sur le
domaine du législatif ?
Afin de trouver une solution à cette problématique, il s'agira de montrer que l’article
38 est nécessaire (I) mais qu’il est aussi perfectible (II).
I.
La nécessité du maintien de l’article 38 de la Constitution
A.
L’adoption des lois ordinaires
Ce mode de fonctionnement présente des vertus pour des raisons de rapidité
puisque il n y a pas tout le processus qui est mis en place habituellement afin de
faire une loi.
En effet, habituellement l’adoption des lois se fait en plusieurs étapes.
Il
y a en premier lieu le dépôt du texte de loi qui peut être déposé par le
gouvernement, dans ce cas la on appel ca un projet de loi puisque cela vient de
l'exécutif.
Lorsque c’est le Parlement on appelle cela une proposition de loi.
Le projet
de loi va être déposé devant une des chambres du Parlement, quant à la
proposition, elle va être déposée devant la chambre à laquelle appartient l’auteur.
De
ce fait, on passe ensuite à l'examen du texte.
Le texte est examiné devant une
commission qui va désigner un rapporteur, une fois le texte examiné, la chambre
dans laquelle le texte a été déposé va voter ou non le texte.
A l'issue de cela si elle
est rejetée alors on peut proposer des pistes d'améliorations.
A contrario si celui ci
est voté, on va l’envoyer à l'autre chambre, une fois transmise la chambre suit
exactement la même procédure.
Une fois cette étape terminée, il y a deux
hypothèses, soit on adopte le texte, soit on la rejette ou alors on la renvoie avec des
pistes d'améliorations.
Si après deux lectures les chambres ne sont pas d’accord, il
va y avoir la commission mixte paritaire afin de se mettre d’accord.
Il arrive qu’il y est
un échec et dans ce cas la c’est le Président de la République qui confère à l’une
des chambres le dernier mot.
Une fois le texte voté, on va le promulguer.
Elle résulte
du Président, il l'a promulgué par le biais d’un décret de promulgation qui a une
fonction de localiser la loi dans le temps.
Ce qui vient ensuite, c’est la publication, on
va publier la loi dans le Journal officiel de la République française, puis s'ensuit
l'étape de l'entrée en vigueur de la loi.
En principe la loi va entrer en vigueur à la
date qu'elle fixe et si la loi ne dit rien alors il entre en vigueur au lendemain de sa
publication.
Il existe cependant deux exceptions car certaines lois peuvent entrer en
vigueur dès leur publication et puis il y a celles qui sont différentes, ce sont les lois
qui nécessitent des décrets....
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