Rouseau amour propre
Publié le 04/12/2015
Extrait du document
«
A la suite de la disparition de Thiers le 3 septembre 1877, dont il prononce l'éloge funèbre, il est
chargé de la direction du parti républicain.
Le 30 janvier 1879, le président Mac Mahon démissionne et Jules Grévy est élu président de la
République par le Congrès réuni à Versailles.
Dans le message lu aux Chambres le 6 février 1879,
Jules Grévy expose sa conception de la fonction présidentielle : "Soumis avec sincérité à la grande loi
du régime parlementaire, je n'entrerai jamais en lutte conte la volonté nationale exprimée par ses
organes institutionnels".
Ainsi a-t-on parfois parlé de "constitution Grévy" pour qualifier cette
interprétation restrictive des prérogatives présidentielles désormais en vigueur sous l’IIIe République.
Le 6 février 1879, Jules Grévy, Président de la République depuis un mois seulement, s'adresse au
Sénat et dit « Soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n'entrerai jamais en
lutte contre la volonté nationale, exprimée par ses organes constitutionnels.
» La mise en place des
idées républicaines de Jules Grévy dans les institutions politiques et dans sa manière d'exercer la
fonction de Président de la République resteront un symbole.
- Nous avons mis en avant que la Chambre ne pouvait être dissoute que par le président de la
république avec l’accord du Sénat.
Cela sous-entend que le Sénat joue un rôle important dans le jeu
politique français sous la Troisième République.
Quel est-il ? Et par qui est-il représenté ? 3 Le Sénat
où la figure conservatrice Tout comme la Chambre des députés, le Sénat est issu des lois de 1875.
A
sa base, ce système favoriserait les petites communes rurales où dominent les notables
conservateurs.
[...]
[...] Prenant conscience des dérives possibles d’un gouvernement au fort pouvoir exécutif,
notamment sous la présidence de Mac Mahon, Grévy et ses associés prirent la peine de réintroduire
un mécanisme politique (les lois de 1875) qui soumettait l’exécutif à la surveillance étroite du
législatif.
Voilà entre autre, un des éléments prépondérants du discours de Grévy.
Cependant, on
peut nuancer ce discours en disant que même si le pouvoir exécutif est subordonné en fait, il réussit
toutefois à sauvegarder certains éléments de permanence.
En effet, suite à ce discours, Grévy exerça
une influence indirecte en choisissant les présidents du Conseil et en assurant la continuité de la
politique extérieure
- Grévy daté du 6 février 1879.
Jules Grévy revient à la politique à la fin du Second Empire : élu
député du Jura en 1868, Il siège dans l'opposition.
Il est hostile, avec Gambetta et Thiers à la
déclaration de guerre contre l'Allemagne en 1870.
En février 1871, il est élu président de la Chambre
des députés jusqu’à sa démission en avril 1873.
Il confie le pouvoir à Thiers lors de l'insurrection de la
Commune, qu'il condamne.
Il est président de la Chambre des députés à partir de 1876.
Républicain
modéré, il est chargé de la direction du parti républicain à la mort de Thiers, en 1877.
Il est une
première fois candidat à l'élection présidentielle de 1873.Le 30 janvier 1879, le président Mac
Mahon démissionne.
Le jour-même, les parlementaires élisent Jules Grévy à la présidence de la
République.
Il annonce qu'il n'ira jamais à l'encontre de la volonté populaire, et de fait, abandonne
l'exercice du droit de dissolution.
Les prérogatives constitutionnelles, compromises par Mac Mahon,
sont mises à l'écart, pour préserver la séparation de la fonction de l'exécutif et du législatif.
On parle
alors de « constitution Grévy », pour l'affaiblissement de l'exécutif (présidents de la république et du
conseil), au profit d'une république parlementaire.
La constitution Grévy est une constitution souple
c'est à dire que sa révision s'avère techniquement simple.
D'autre part, ce discours a été prononcé par Grévy lors de sa prise de fonction à la tête de la
république.
Mais alors en quoi ce discours reflète-t-il le futur bouleversement des institutions de la
IIIeme république ? Ce discours annonce donc la nature du régime, nous reconnaissons dans un.
»
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