Relation internationale
Publié le 15/02/2024
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«
PRT1 : Les relations internationales comme champs
d’études
Chapitre 2 : Les acteurs des relations internationales
S1 : L’État, acteur principal
P1 : Les attributs de l’état dans les relations internationales
L‘existence effective d’un état est le fruit d’un processus de
création assurant la naissance d’une nouvelle entité qui doit
impérativement comporter les trois éléments constitutifs :
-
Un territoire
Une population
Un appareil politique
L’état est doté de la souveraineté qui lui permet d’agir à
l’intérieur de ses frontières et de contracter des engagements
internationaux.
A.
Le territoire
L’espace terrestre :
L’espace territoriale revêt un caractère essentiel pour
l’existence de l’état.
Il constitue le socle physique, l’espace sur lequel l’état va
exercer ses compétences.
Hugo Grotius soutenait l’idée qu’il pouvait exister des
territoires non appropriables par les états comme la haute mer.
Aujourd’hui non seulement la haute mer mais aussi l’antarctique
ainsi que l’espace extra-atmosphérique échappent à
l’appropriation par les états.
Le concept de territoire sans maitre invoque par les puissances
européennes a parti du XVIème siècle a servi à légitimer leur
expansion coloniale dans les Amériques, en Asie et en Afrique.
Traité de Tordesillas : Le partage du nouveau monde.
Ce traité signé par l’égide du pape met fin à la rivalité entre
les royaumes d'Espagne et du Portugal pour le contrôle des mers
et du nouveau monde.
Le traité définit une ligne de partage Nord-Sud à 1770km à
l’ouest des iles du Cap Vert plaçant ainsi le brésil sous
contrôle portugais.
L’acte générale de la conférence de Berlin définit les règles
devant régir l’occupation de territoire en Afrique par les
puissances européennes :
-
Effectivité
Contiguïté géographique
Notification aux autres états
Le territoire international définit les règles d’acquisition et
de délimitation du territoire de l’état.
Le territoire de
l’état.
Le territoire terrestre doit être délimité précisément
car il exprime le champ d’application spatiale de la
souveraineté.
La délimitation du territoire d’un état doit être complète et
définitive et ne pas soulever d’objections de la part d’un état
tiers.
L’espace maritimes :
Lorsqu’un état est riverain d’une mer ou d’un océan, ses
compétences s’étendent sur une portion de l’espace maritime
adjacent à ses côtés.
Cette règle coutumière est codifiée par
le droit de la mer.
La convention sur les droits de la mer, pose le droit de l’état
côtier d’exercer sa souveraineté sur la mer territoriale et
d’exploiter les ressources de la zone exclusive et le plateau
continentale.
L’espace aérien :
Espace au-dessus du territoire terrestre et maritime de l’état
qui relève de la juridiction nationale de l’état sous-jacent.
Compétence de l’état pour règlementer le survol de son
territoire sans toutefois entraver le transport aérien
international, en vertu des règles de l’organisation
international de l’aviation civile.
L’antarctique est un territoire internationalisé depuis
l’adoption en 1959 d’une convention internationale excluant
toute appropriation nationale.
L’antarctique est voué à la recherche scientifique.
Une convention adoptée en 1991 vise la conservation de la faune
et de la flore marine de l’antarctique.
Les espaces de haute mer :
La haute mer y compris les grands fonds marins au-delà des 200
milles de cote ne peuvent faire l’objet d’aucune appropriation
par les états.
La convention de Montego Bay crée une autorité internationale
des fonds marins chargées de mettre en place un régime
international d’exploitation des ressources qui s’y trouvent.
Les espaces extra-atmosphérique :
Le traité sur l’espace extra-atmosphérique et l’accord sur la
lune interdit l’appropriation nationale fait de ce milieu et
des corps célestes.
L’espace est un patrimoine commun de l’humanité réservé aux
seules activités pacifiques et à l’exploration à des fins de
recherche scientifique.
Tout espace au-dessus de 20 000 mètres d’altitude est un
patrimoine commun.
C’est un patrimoine commun de l’humanité, tous les pays peuvent
y accéder, si on a la technologie on peut y aller librement.
B.
La population
La population d’un état est constituée par l’ensemble des
habitants qui vivent sur son territoire, qu’ils soient des
nationaux ou des étrangers.
Les nationaux ou ressortissants sont les personnes rattachées à
un état par un lien juridique, la nationalité.
La nationalité permet à l’état d’exercer certains pouvoirs sur
ses ressortissants ou qu’ils se trouvent.
L’état est seul
compétent pour définir les conditions d’acquisitions ou de
déchéance de la nationalité.
En échange de la compétence personnelle de l’état à l’égard de
ses ressortissants, ces derniers bénéficient de la protection
diplomatique lorsqu’ils se trouvent sur un territoire étranger.
L’état détermine des conditions d’entrée et de séjour des
étrangers sur son territoire.
Des accords internationaux permettent de protéger des
catégories d’étrangers : Apatrides et réfugiés.
C.
Le pouvoir politique
L’état exerce son autorité à travers un appareil institutionnel
incarné par le gouvernement et l’administration.
S’il exige l’existence d’une autorité politique, le droit des
relations international ne précise pas le mode de gouvernement.
L’exigence est celle de l’effectivité gouvernementale.
D.
La souveraineté
Le principe de souveraineté de l’état est solidement ancré dans
les relations internationales.
A l’origine son rôle était
essentiellement de consolider l’existence des états en les
dotant d’un pouvoir suprême et illimité.
L’état souverain dans sa forme moderne issue de l’ordre
westphalien est le sujet principal de droit international.
Ce
qui différencie des autres sujets du droit international.,
c’est qu’il est le détenteur exclusif de la souveraineté,
privilège suprême.
P2 : La reconnaissance internationale de l’état
Dès qu’un état proclame son indépendance, la réaction des
autres états à travers la reconnaissance va conférer une valeur
juridique et politique à cette proclamation.
La reconnaissance
est un acte souverain par lequel un état constate
officiellement l’existence d’un nouvel état et accepte de nouer
des relations diplomatiques.
La reconnaissance a un caractère discrétionnaire car tout état
n’est pas dans l’obligation de reconnaitre un nouvel état et
par voie de conséquence d’établir des relations avec lui.
La
reconnaissance peut être refusée assortie de conditions,
accordée de facto ou de jure.
Chaque état a sa propre doctrine
en matière de reconnaissance.
La reconnaissance du gouvernement si elle revêt des formes
analogues à la reconnaissance d’état.
S'en distingue toutefois
car l’état existe antérieurement à l’apparition d’un nouveau
gouvernement issu d’un coup d’état ou d’une révolution.
Des facteurs politiques et idéologiques peuvent expliquer le
refus d’un état de reconnaitre un nouveau gouvernement.
Les mouvements....
»
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