qu’est ce qui fait de la France « un État de droit »?
Publié le 21/05/2024
Extrait du document
«
Aujourd’hui, l’État de droit est un sujet très controversé dans l’État démocratique
français.
En effet, certains citoyens remettent en question le système de protection de
l’État de droit en affirmant qu’il déresponsabilise les citoyens.
Cependant, la majorité des
citoyens ne remettent pas en cause l’État de droit car il représente un critère essentiel et
universel à toutes les démocraties.
De ce fait, qu’est ce qui fait de la France « un État de
droit »?
Tout d’abord, la France est une démocratie c’est-à-dire un régime politique dans lequel la
souveraineté appartient au peuple.
En effet, les citoyens ont un rôle important car ils
peuvent participer aux prises de décisions de manière directe ou indirecte.
Les citoyens
peuvent s’exprimer de manière directe à travers le vote.
Par ailleurs, le peuple peut être
représenter de manière indirecte par des représentants élus, dans la sphère politique.
Pour garantir le pouvoir au peuple, la démocratie instaure des critères essentiels
favorisant l’organisation de la loi et du pouvoir.
En somme, la séparation des pouvoirs politiques c’est à dire: législatif, exécutif et judiciaire
permet de garder un équilibre afin d’éviter les abus de pouvoirs.
De plus, il existe un principe démocratique essentiel « l’État de droit ».
L’État de droit est
un système qui protège les citoyens contre la violation des libertés et droits fondamentaux
y compris de la part des dirigeants, qui sont eux aussi soumis à la loi.
Tout État démocratique est nécessairement un État de droit mais à l’inverse tout État de
droit n’est pas forcément une démocratie.
Ainsi, quels sont les critères qui caractérisent la France en tant qu’État de droit?
Dans un premier temps, nous commencerons par déterminer les fondements et les
critères de l’État de droit en France.
Puis, dans un second temps, nous observerons les
différentes limites qui subsistent face à l’instauration d’un État de droit.
Premièrement, l’État de droit est né au XXème siècle par Hans Kelsen à Prague sous
l’empire Austro-hongrois.
Ensuite, ce système est par la suite arrivé en France, il est
actuellement défini comme une système institutionnel dans lequel la puissance publique
c’est à dire les moyens que l’État se donne pour assurer la sécurité de ses citoyens sont
soumis au droit.
Celui-ci est fondé sur le principe du respect des normes juridiques, ainsi
chacun est soumis au même droit.
La France est aujourd’hui considérée comme un État de droit.
En effet, elle respecte de
manière générale les trois piliers d’un État de droit.
Le premier pilier sur lequel se repose un État de droit est le respect de la hiérarchie des
normes.
Dans un État de droit, les normes juridiques sont hiérarchisées, les normes de
rang inférieur doivent respecter les normes de rang supérieur autrement dit l’ordre
juridique est un ordre de contrainte de l’action humaine composé de normes, qui sont
elles-mêmes définies par référence à la norme supérieure.
Par exemple, les lois votées par le Parlement doivent respecter les normes internationales
européennes et la Constitution.
Cette hiérarchie peut être illustrée par la pyramide de
Kelsen.
La France respecte ce pilier.
En effet, les lois votées par le Parlement doivent
respecter le bloc de constitutionnalité composé de la Constitution de 1958 qui établit les
principes fondamentaux de la République et garantit les droits et libertés fondamentaux
des citoyens.
Elle définit également l’organisation des pouvoirs politiques et de plusieurs
textes tels que la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 ou le
préambule de la Constitution de 1946.
Pour vérifier la constitutionnalité, en France il existe
une institution appelée: le Conseil Constitutionnel.
En effet, les lois sont examinées par ce
conseil afin d’assurer qu’elles respectent les dispositions de la Constitution.
Cependant, si
elle sont jugées inconstitutionnelles, cela peut conduire à leur annulation totale, partielle
ou à leur correction pour les rendre conformes à la Constitution.
Ainsi, ce contrôle garantis
que les lois adoptées respectent la Constitution.
Le deuxième pilier de l’État de droit est l’égalité des citoyens devant la loi.
Celle-ci a
pour principe selon lequel tous les citoyens français doivent être traités de la même façon
par la loi.
C’est-à-dire que les organisations comme les personnes physiques sont sur le
même pieds d’égalité devant la loi.
L'État est lui-même considéré comme une personne
morale.
De plus, depuis 1789 la France s’est engagée à reconnaître et à protéger les
droits de l’homme et les libertés fondamentales comme énoncé dans la Déclaration des
Droits de l’Homme et du Citoyen.
Ainsi, ce deuxième pilier a pour objectif d’éviter que
certains citoyens français soient jugés dans des conditions plus favorables, c’est à dire
d’enlever les privilèges de juridiction.
Enfin, le troisième pilier d’un État de droit est la séparation des pouvoirs.
En effet, l’État
de droit affirme la séparation des pouvoirs qui vise à éviter la concentration du pouvoir
dans les mains d'une seule personne, assurant ainsi un équilibre et une limitation des
pouvoirs.
Le pouvoir est distribué entre des organes indépendants et spécialisés.
Par
exemple, le pouvoir de voter la loi est attribué au Sénat et à l’Assemblée Nationale
contrairement au pouvoir exécutif qui est attribué au chef de l’État et le pouvoir judiciaire
attribué aux juges et aux magistrats.
De plus, l’indépendance judiciaire impose une
autonomie du pouvoir judiciaire par rapport au pouvoir exécutif et législatif.
Par exemple,
les juges et les tribunaux doivent exercer leurs fonctions de manière neutre en toute liberté
sans aucunes pressions extérieures que ce soit de la part du gouvernement, du
législateur...
Ainsi, cela garantit à la justice un rendue de manière équitable et conforme à la loi.
C’est
ainsi que nous pouvons dire que la France respecte ce pilier de l’État de droit.
Cependant, les critères fondateurs de la notion d’État de droit peuvent apparaître
comme limités remettant en question la légitimité de l’État de droit en France.
Tout d’abord, le respect de la hiérarchie des normes qui est un des principes fondateurs
de l’État de droit peut être remis en question de part la manière dont sont désignés les
responsables de ce contrôle.
En effet, le Président du Conseil constitutionnel qui contrôle
la conformité des règlements et des lois par rapport à la Constitution, est nommé par le
Président de la République.
Cependant, le Président de la République disposant du
pouvoir exécutif c’est à dire de mettre en œuvre des lois qui sont par la suite contrôlées
par le président du Conseil Constitutionnel qu’il a lui même nommé.
Certains citoyens
peuvent se dire que le Président de la République choisit un Président du Conseil qui
partage les mêmes opinions que lui pour s’assurer qu’il valide la conformité des lois mises
en œuvre.
En outre, l’État de droit implique l’égalité devant la loi pour tous.
Par conséquent, les
personnes politiques sont également soumises à la loi.
Cependant, certaines affaires
semblent remettre en question ce principe.
Par exemple,....
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