Quelques fiches d'arrêts de droit administratif des biens
Publié le 23/10/2012
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Faits :
En l'espèce, Monsieur Bessière exploite à la Tranche-sur-Mer, une installation de camping, sur un
terrain aménagé.
Celui-ci, jadis recouvert par les flots, a été asséché par des travaux d'endiguement,
effectués par la commune.
L'administration, estimant que le terrain appartient désormais au
domaine public maritime, a dressé plusieurs contraventions de grande voirie datant des mois d'août
1974-1975, à l'encontre de Monsieur Bessière.
Ce dernier les conteste, se considérant propriétaire
du terrain.
Procédure :
Monsieur Bessière saisit le Tribunal administratif de Nantes, qui dans son jugement en date du 17
mars 1978, le condamne à une amende de 2 000 francs pour contravention de grande voirie.
Celui-ci se pourvoit alors devant le Conseil d'Etat.
Problème :
Les critères de la loi du 28 novembre 1963, s'appliquent-ils, même si le propriétaire fait valoir des
« droits fondés en titre »?
Solution :
Le Conseil d'Etat, dans son arrêt en date du 10 octobre 1980, confirme l'arrêt rendu par le Tribunal
administratif de Nantes.
Motivation :
Le Conseil d'Etat explique que les parcelles formant la « Casse de la belle Heuriette », étaient
encore submergées au moment de leur vente à Monsieur Bessière, et que plus tard, elles ont été
soustraites à l'action du flot par la commune.
Ainsi, au sens de l'article 1er de la loi du 28 novembre 1963, elles doivent être regardées comme
des « relais futurs », faisant partie intégrante du domaine public maritime (en effet, le législateur a
posé le principe que les lais et relais futurs, tomberaient de plein droit dans le domaine public).
Par conséquent, elles n'appartiennent pas à Monsieur Bessière.
CE, 3 mars 1989, Société continentale de gestion et SCI du Golfe de Valinco
Présentation :
Cette affaire est un arrêt rendu par le Conseil d'Etat, qui traite de la consistance du domaine public
maritime.
Faits :
En l'espèce, le préfet de la Corde su Sud a incorporé dans le domaine public maritime, par un arrêté
du 12 février 1979, les lais et relais de la mer de la plage de « Scoglio Longo » appartenant au
domaine privé de l'Etat.
La Société continentale de gestion et la SCI du Golfe de Valingo, contestent
l'arrêté.
Procédure :
Les sociétés exercent un recours pour excès de pouvoir devant le Tribunal administratif de Bastia,
tendant à faire annuler l'arrêté du 12 février 1979.
Le Tribunal, dans son jugement en date du 22
novembre 1985, rejette leur demande.
Les sociétés forment alors un pourvoi devant le Conseil d'Etat, pour faire annuler le jugement du
Tribunal administratif de Bastia, en date du 22 novembre 1985, et l'arrêté pris par le préfet de la
Corse du Sud, du 12 février 1979 ; ainsi qu'une expertise destinée à déterminer la nature et l'origine
des terrains incorporés au domaine public..
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