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musulman, droit (cours de droit).

Publié le 20/05/2013

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musulman, droit (cours de droit). 1 PRÉSENTATION musulman, droit, en arabe fiqh, science juridico-religieuse ayant pour objet l'interprétation de la loi islamique (ou charia) en vue de son application. Dans des sociétés où le spirituel et le temporel sont étroitement liés, le fiqh est ainsi le pendant jurisprudentiel de la loi. 2 LES SOURCES DU FIQH 2.1 Pour les sunnites Les différentes sources utilisées par les sunnites (croyants suivant la « voie du prophète «) pour appliquer le droit musulman sont définies et stabilisées au IXe siècle. Elles sont appelées les « fondements du droit « (usûl al-fiqh). Il s'agit des deux sources scripturaires fondamentales de la charia -- le Coran (la parole de Dieu, Allah en arabe) et la Sunna (la Tradition prophétique relatant le comportement de Mahomet) --, auxquelles s'ajoute l'utilisation du jugement personnel (ra'y). Seulement un dixième du texte du Coran environ est relatif à la loi et au droit musulman ; pour leur part, les hadiths qui constituent la Sunna répondent dans une plus large mesure aux besoins du droit musulman. Afin de pallier l'absence de réponses dans les textes scripturaires sur nombre de questions relatives à l'organisation rituelle et sociale de la communauté des croyants (la umma), une jurisprudence s'est progressivement mise en place autour des juristes de la première période de l'islam. Ceux-ci ont eu recours à deux attitudes profanes utilisant le jugement personnel, soit par le biais du consensus (ijmâ'), soit par celui du raisonnement par analogie (qiyâs) ; ces pratiques ont été entérinées (plus ou moins selon les écoles de la loi) et sont entrées dans les fondements du droit. Se référant à un hadith rapportant une parole de Mahomet (« ma communauté ne saurait tomber en accord sur une erreur «), le consensus (ijmâ') est probablement la source profane majeure du droit musulman. Il correspond, selon les écoles juridiques, à un avis unanime sur une question des ...
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« wahhabisme — un mouvement réformateur issu du hanbalisme qui s’est développé au XVIIIe siècle dans la péninsule Arabique. 3.2 Le ja’farisme, madhhab chiite L’école chiite, appelée le ja’farisme (du nom du sixième imam, Jafar al-Sadiq, mort en 765), domine aujourd’hui en Iran. 4 LES DOMAINES DE COMPÉTENCE DU FIQH Les domaines de compétence du fiqh concernent exclusivement la loi islamique (charia).

Ainsi, s’il est compétent en matière de culte ( ibâdât, dont les obligations cardinales sont les cinq piliers de l’islam) et de relations sociales (mu’âmalât), il ne l’est pas en matière de droit public. 5 L’APPLICATION DU FIQH 5.1 Attitudes juridiques Le droit musulman est appliqué à l’aide de manuels pratiques résumant les dispositions de chacune des écoles du fiqh. Au-delà des « fondements du droit » (usûl al-fiqh), deux attitudes juridiques s’opposent fondamentalement en ce qui concerne l’application de la Loi : le taqlîd (« imitation ») et l’ ijtihâd (« effort de réflexion »). Dans la tradition sunnite, l’effort de réflexion a été l’apanage des mujtahids des premiers temps de l’islam (c’est-à-dire des fondateurs des différentes écoles juridiques), les juristes postérieurs étant ainsi cantonnés dans l’unique « imitation » (c’est-à-dire l’application).

Cependant, les réformateurs postérieurs, et en particulier ceux des XIXe et XXe siècles, ont demandé la réouverture de l’ ijtihâd pour une adaptation du droit à la modernisation de la société. Pour les chiites imamites, les mujtahids (appelés mollahs ou ayatollahs) ont toujours eu droit d’exercice, en leur qualité de porte-parole de l’imam caché. 5.2 Les agents de l’autorité Dans l’absolu, le pouvoir judiciaire peut être exercé par tout musulman qui a une connaissance suffisante de la loi.

De fait, historiquement, c’est le cadi (qâdi) qui a rempli ce rôle, rendant des sentences sur toutes les questions relatives à la loi islamique.

La tradition s’est progressivement mise en place pour le cadi de consulter un mufti(jurisconsulte rattaché à une école juridique) en cas de doute dans l’application d’une loi canonique.

Ce dernier conseille le cadi, auquel il délivre son avis (appelé unefatwa ).

Les « officiels » du droit musulman, formés dans les universités islamiques, sont donc les ulémas (docteurs et savants religieux, appelés mollahs chez les chiites), les cadis (juges) et les muftis (interprètes de la loi). Pour leur part appartenant au prestigieux corps des docteurs de l’islam, les juristes (faqîh, pluriel fuqahâ) sont ceux qui, pour les premiers, ont élaboré la loi et, pour leurs successeurs, en ont été les éminents interprètes. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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