Le référendum législatif sous la 5ème République

« président de la République confirme ainsi sa légitimité à être au pouvoir. B.

Problèmes que pose la pratique du référendum législatif manque de débat et incompétence des citoyens Montesquieu relève le fait que même si ce ne sont que des représentants du peuple, eux ont les compétences pour évaluer une proposition ou un projet de loi; lescitoyens manquent d'instruction et de temps pour les étudier en profondeur.

Un grand nombre se laissera guider par des préjugés populaires même s'ils ne concernentqu'une partie de la loi et que celle-ci se révèle être en fait excellente.Le référendum législatif écarte également la discussion sérieuse entre les citoyens, seules les petites républiques antiques pouvaient le faire sur la place publiqueavant le vote; aujourd'hui la presse ne suffit pas pour ces débats car elle ne présente pas de discussion contradictoire qui permet une réelle réflexion. quel avenir pour le référendum législatif? Une utilisation réticente du référendum législatif depuis 30 ans peut s'expliquer par le fait qu'il ne concerne que des domaines très limités qui intéressent peu lescitoyens, ne concernent pas les libertés publiquesmais, le référendum législatif est aussi devenu un exercice dangereux pour les présidents qui l'ont utilisé comme soutien de leur politique mais qui sert aussi auxpartis et aux électeurs pour manifester leur mauvaise humeur, leur défiance à l'égard de l'exécutif (ex en 2005, les oppositions à la Constitution européenne se sontconjuguées avec les frustrations, les peurs et les mécontentements de tous bords pour rejeter le projet gouvernemental) .

Cela devient donc risqué pour l'exécutif,d'autant que la participation aux référendums est de plus en plus faible, seuls les mécontents se manifestent.

En 2005, sur 41789202 votants, seuls 28588300 ont votédont 15449508 contre la Constitution européenne. .. »