Le Conseil Constitutionnel en tant que principal gardien des droits et libertés fondamentales
Publié le 27/01/2025
Extrait du document
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Début présentation
Mahé : Malgré certaines critiques sur notre panel trop large de missions et de
compétences, nous sommes un acteur majeur de la protection non juridictionnelle des
droits et libertés fondamentaux.
Conseil Constitutionnel : Bonjour et merci de me recevoir, je suis ici aujourd’hui pour
représenter le Conseil Constitutionnel en tant que principal gardien des droits et
libertés fondamentales.
Fonction que l’on opère à l’occasion de notre contrôle de
constitutionnalité des lois.
Pour rappel, cette institution fondamentale de notre système
politique et juridique a été créée en 1958, dans le but de rationaliser le Parlement et
garantir l’état de droit.
Comme vous le savez ce contrôle s’opère de deux façons : a priori
de manière quasi systématique avant la promulgation des lois, la loi n’est donc
l’expression de la volonté générale que dans le respect de la C°.
Ce système s’est élargi
avec la mise en place d’un contrôle a posteriori en 2008 au travers de la QPC permettant
d’entendre une réelle argumentation du citoyen, (dans le respect des principes de la
Convention Européenne des Droits de l’Homme) ainsi que de prendre en compte les
applications de la loi et de la mettre en balance avec les droits et libertés.
C’est la
décision fondamentale de 1971 relative à la liberté d’association qui nous a apporté une
base plus solide de droits fondamentaux à protéger faisant de la Constitution une
charte protectrice des droits et des libertés et plus uniquement un texte régissant les
rapports entre les pouvoirs publics.
Pour finir, et en lien avec le sujet traité dans cette
conférence, le 1er mars 2005, la Charte de l’environnement a été intégrée dans le bloc
de constitutionnalité faisant de la protection de l’environnement une préoccupation à
valeur constitutionnelle.
Oréane : Cependant, ce pouvoir de nomination ne restera pas sans contrôle de notre
part, puisqu’il faudra que la nomination du Président soit confirmée par nos deux
assemblées comme il en est coutume.
Si personne n’a rien a ajouté, nous pouvons poursuivre .
Conseil Constitutionnel : Si, j’aimerais préciser que, pour garantir leur indépendance, il
me paraît nécessaire que les membres soient nommés pour des mandats non
renouvelables et qu’ils soient protégés contre d'éventuelles révocations arbitraires
(besoin de motif légitime et interdiction de révocations politiques).
Q°1
Question 1 : Doit-on inscrire le défenseur de l’Environnement dans la constitution
sur l’exemple de l’article 71-2 de la constitution ?
Conseil Constitutionnel : L’idée d’instaurer un Défenseur de l’environnement, inscrit
dans notre Constitution, est plus que jamais nécessaire face à l’urgence de protéger
l’environnement.
Ce serait un véritable progrès pour la défense des droits
environnementaux en France.
Depuis l’intégration de la Charte de l’environnement en
2005, qui consacre le droit de vivre dans un environnement sain comme un droit
fondamental, il devient évident qu’il nous faut une institution spéciale, légitime pour
garantir ce droit.
Un Défenseur de l’environnement constitutionnalisé, à l’image du
Défenseur des Droits (article 71-1 de la Constitution), devrait avoir une indépendance
totale vis-à-vis des pouvoirs exécutif et législatif.
Cette autonomie est essentielle pour
lutter contre les violations environnementales, souvent minimisées ou ignorées.
Ce
nouvel organe pourrait ainsi agir de manière plus efficace, sans pression politique, pour
protéger nos écosystèmes et notre qualité de vie et ce d’autant plus s’il occupe une
place juridiquement supérieure dans notre constitution.
En plus de sa mission de
défense, ce Défenseur pourrait avoir des pouvoirs d’enquête pour aller au fond des
choses, et il serait soumis à des règles strictes de transparence.
Ça permettrait de
garantir sa crédibilité et de renforcer la confiance des citoyens, qui sauraient que leurs
plaintes sont prises au sérieux et traitées de manière juste.
Il ne s'agit pas juste de créer
une nouvelle fonction, mais de lui donner une place essentielle dans notre Constitution.
Cela nous donnerait un outil puissant pour protéger notre environnement, comme bien
fondamental que l'on ne peut plus se permettre de négliger.
Lanceur d’alerte : Comment procéderiez-vous pour accorder une place essentielle à ce
défenseur et quels en sont les enjeux ?
Conseil constitutionnel : Cela pourrait prendre la forme d’une révision
constitutionnelle approuvée par référendum ou en Congrès.
Bien que ce processus peut
paraître complexe à mettre en place, la constitutionnalisation d’un Défenseur de
l’environnement pourrait constituer une avancée majeure pour la protection des droits
environnementaux en France, en assurant une meilleure représentation des citoyens
face aux menaces environnementales et en garantissant la mise en œuvre des principes
inscrits dans la Charte de l'environnement.
Une fois cette constitutionnalisation
garantie, cela nous permettrait d’exercer un contrôle a priori ou a posteriori sur la
constitutionnalité des lois qui créent ou modifient les pouvoirs du défenseur de
l’Environnement et si celles-ci respectent les principes constitutionnels, comme ceux
relatifs à la séparation des pouvoirs, à l'indépendance de l'autorité ou à la protection
des droits et libertés.
Question 3 : Comment doit-on encadrer l'intervention du défenseur devant le juge ?
Maintenant : C’est top ! (Léonie) dcp est ce que je supprime l’autre partie ?
(suzanne) comme tu veux mais oui tu peux parce que ça n’ajoute rien en argument.
Le truc c’est que dcp il faudrait que qqn lance la question de la saisine du juge
parce que sinon je peux pas enchainer.
Conseil Constitutionnel : Avant toute réponse à cette question, il faut bien
comprendre que l’environnement est une matière à part, qui dépasse les frontières
nationales et nécessite une coopération transnationale pour être protégé efficacement.
Ce droit, notamment celui de vivre dans un environnement sain, s’accompagne aussi de
la responsabilité de préserver les ressources naturelles pour les générations futures des
notions qui peuvent être générales et difficiles à invoquer devant les juridictions.
Le vrai
défi ici est que, pour engager une action en justice, il faut un intérêt personnel et direct.
Or, les dommages environnementaux sont souvent collectifs et indirects, ce qui
empêche de nombreuses personnes de saisir la justice.
Au regard du principe de
précaution et du recours effectif une....
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