La négation de la métaphysique
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
Par conséquent, selon Carnap, les énoncés métaphysiques
sont des pseudo-énoncés dépourvus de sens puisque, n'étant
ni analytiques ni empiriques, ils ne peuvent se prêter à une
vérification empirique :
« Les soi-disant énoncés de la métaphysique sont dépourvus de
sens », étant entendu qu' « est dépourvue de sens une suite de
mots qui ne constitue pas un énoncé à l'intérieur d'une certaine
langue. (...) Nous soutenons donc la thèse que les prétendus énoncés
de la métaphysique se révèlent à la lumière de l'analyse logique
des simili-énoncés. »
Carnap, Le Dépassement de la métaphysique
par l'analyse logique du langage
L'empirisme logique retire ainsi aux jugements esthétiques et
moraux toute prétention à la vérité – ils n'exprimeraient que des
préférences individuelles et subjectives. Il disqualifie les énoncés
de la métaphysique :
« Lorsque quelqu'un affirme "il y a un Dieu", "l'Inconscient est le
fondement originaire du monde", "il y a une entéléchie [âme]
comme principe directeur du vivant", nous ne lui disons pas : "ce
que tu dis est faux", mais nous lui demandons "qu'est-ce que tu
signifies avec tes énoncés ?". Une démarcation très nette apparaît
alors entre deux espèces d'énoncés : d'un côté, les affirmations
telles que les formules de la science empirique ; leur sens peut être
constaté par l'analyse logique, plus précisément par le retour aux
énoncés plus simples portant sur le donné empirique. Les autres
énoncés, parmi lesquels ceux qu'on vient de citer, se révèlent
complètement dénués de signification quand on les prend au sens
où l'entend le métaphysicien. » Manifeste du Cercle de Vienne
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