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LA JUSTICE ET SON EVOLUTION

Publié le 17/01/2022

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Mais l'acquis révolutionnaire va etre réinterprété par Napoléon dont le Code se soucie moins de la juste liberté à laquelle ont droit les citoyens que du bien de l'Etat et de la collectivité : ainsi par exemple y est-il prévu que la fabrication de fausse monnaie sera punie de mort. Depuis deux siècles, toute l'histoire du droit et de la justice est faite de cet antagonisme difficile à régler entre les droits de la société et ceux de l'individu. Les premiers sont par exemple clairement explicités dans l'article 39 de la Constitution soviétique du 7 octobre 1977 qui déclare : « L'exercice par les citoyens des droits et des libertés ne doit pas porter atteinte aux intérets de la société et de l'Etat. «

« Sctne de la Bible : Dieu ordonna • Abraham d'offrir aon 1111 la ..

c en holocauate (Manuacrlt da la Holburg, • VIanne, XIV• attele) La Genèse (XXII-XXIII) relate comment Dieu a ordonné au patriarche Abraham de sacrifier son fils Isaac pour prouver sa loi.

Abraham accepte cette • loi divine • et se prépare à immoler son fils, avant que Dieu ne le dispense, à la dernière minute, de ce terrible holocauste.

L'épisode biblique illustre à sa manière la justice divine qui sera, durant l'Antiquité et une partie du haut Moyen Age, le fondement essentiel de toute juridiction dans le monde judée-chrétien .

Pendant longtemps, les législateurs de l'Occident chrétien se référeront à la Bible -et au droit romain -pour bâtir leurs édifices juridiques .

Puis Hammourabi déclare qu'il a reçu les lois qu'il édicte de la main même de Shamash, le dieu­ soleil.

Le code comporte près de trois cents arti­ cles, qui tentent de réglementer tous les secteurs de la vie en société.

On y trouve des dispositions avancées, comme, par exemple, une assez stricte limitation du droit marital, mais en même temps des dispositions que nous considérons comme pri­ mitives : par exemple les ordalies et la loi du talion.

Au sommet du Sinaï, Jehovah remet à Moïse les Tables de la loi Or à l'époque il s'agissait de réels progrès : en effet, les ordalies ou « jugement de Dieu » témoi­ gnent du souci tout neuf de vérifier la culpabilité de l'accusé, au lieu de s'en tenir comme jusque-là aux seules affirmations de l'accusateur.

Quant à la loi du talion, on la résume en général par la for­ mule biblique« œil pour œil, dent pour dent ».. »

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