La discrimination positive
Publié le 10/05/2024
Extrait du document
«
103
103
La Discrimination
Positive
Années : 2023/2024
1
Sommaire :
Présentation et définition de la discrimination positive
L’évolution durant les dernières années en France
La situation actuelle en France
Étude comparative entre la France et les États-Unis
Conclusion
Sources utilisées
Qu’est-ce que la discrimination positive ?
2
Définition :
De nos jours, on considère que pour établir une vraie égalité, il faut avantager
les personnes défavorisées au départ, c’est ce que l’on appelle la discrimination
positive.
Ainsi une politique de discrimination « positive » consiste à traiter certaines
catégories de population de façon avantageuse pour améliorer l'égalité des
chances.
On espère de la sorte rétablir une égalité des chances compromise par deux
phénomènes : la généralisation ou la persistance de pratiques racistes ou sexistes
d’une part, une accentuation des inégalités socio-économiques d’autre part.
Selon que l’on se trouve dans le premier ou le second cas, la mise en œuvre des
politiques de discrimination positive obéira à deux logiques très différentes ;
quand il s’agira de faire disparaitre des pratiques racistes ou sexistes, cela
nécessitera la définition d’une « population cible » à partir de traits innés et
indélébiles, appartenant à l’identité de l’individu (le sexe et la race aux ÉtatsUnis, le sexe et l’origine étrangère en France) ; en revanche, quand il s’agira de
réduire des inégalités socio-économiques, la définition des bénéficiaires passera
par le critère de leur situation socio-économique.
Il y a donc deux formes de
discrimination positive à ne pas confondre.
Nous allons donc maintenant voire comment à évoluer ce principe aux cours des
dernières années en France et quand est-il a l’heure actuelle tout en faisant la
comparaison avec d’autre pays, de plus nous verrons aussi comment la
démocratie utilise la discrimination positive pour atteindre l’égalité ?
Comment à évoluer la discrimination positive
en France ces dernières années ?
3
Dans les années 90 la France voit son système d’Etat-providence vivement
critiquer, notamment, l’égalité de traitement des usagers du service public qui
est remise en question et le caractère universel de certains droits ne semblait
plus convenir.
La Droite estimait leur coût trop élevé, à cet égard, la publication
du rapport Minc en 1994 constituera un tournant décisif car selon ce dernier, il
s’agissait à l’époque de valoriser l’« équité » aux dépens de l’« égalité »,
ouvrant ainsi la voix à la discrimination positive.
La Gauche, quant à elle,
considérait injuste d’accorder des droits ou des prestations identiques sans
prendre en compte les conditions sociales de chacun.
Ainsi, et ce pour des
raisons idéologiques sensiblement différentes, l’ensemble des politiciens
français se préparait à admettre peu à peu l’octroi de droits différenciés aux
citoyens français.
De là furent reconnues des inégalités de traitement favorables
aux personnes défavorisées.
Progressivement entrée dans les esprits, la discrimination positive n’en restait
pas moins difficile à mettre en place en France car à la différence des Etats-Unis,
la France ne reconnaît pas de droits différenciés fondés sur l’appartenance à une
communauté, un groupe ou une catégorie de personnes car cela irait à l’encontre
des principes républicains français tels que : les principes d’universalité des
prestations, d’égalité devant le service public, d’indifférenciation du corps
politique ou d’indivisibilité du peuple français.
Or renier ces principes aurait
consisté à remettre en cause les principes fondateurs issus de la Révolution
Française de 1789.
L’évolution de la discrimination positive pour les femmes :
Pour mieux prendre la mesure de l’adoption de la loi sur la parité, il est impératif
de tenir compte du retard de la France en matière de représentation féminine au
sein d’assemblées politiques.
Avant la nouvelle loi, le pays figurait en avantdernière place au niveau européen, juste devant la Grèce.
Ultra-minoritaires, les
femmes ne représentaient que 5,9 % des sénateurs, 6,6 % des effectifs des
conseils généraux et 10 % des députés (élections de 1997).
Seuls 8 % des maires
étaient de sexe féminin.
Il aura fallu attendre la réforme constitutionnelle de
1999 pour que soit reconnue la dualité constitutive du peuple et l’égale
souveraineté des citoyens et des citoyennes.
La révision reformulait les articles 3
et 4 comme suit : « La loi favorise l’égal accès des hommes et des femmes aux
mandats électoraux et aux fonctions électives » ; et : « Les partis et groupements
politiques contribuent à la mise en œuvre de ce principe dans les conditions
déterminées par la loi.
» La dimension sexuée de l’humanité est ainsi énoncée,
sans pour autant reconnaître une nouvelle catégorie juridique.
La victoire
juridique était de taille pour les défenseurs de la cause féminine.
Cependant,
nombre d’entre eux ont qualifié cette réforme constitutionnelle de « trop
4
frileuse » car le terme « parité » n’apparaît en effet jamais dans le texte
constitutionnel, la révision constitutionnelle lui ayant préféré l’expression « égal
accès ».
De plus, concernant l’article 3, alors qu’était proposé : « La
loi détermine les conditions d’égal accès », sénateurs et députés ont finalement
adopté : « La loi favorise l’égal accès » Les verbes « déterminer » ou « assurer »
auraient mis à la charge du législateur le devoir, la contrainte, d’instituer la
parité.
En conséquence, la loi du 6 juin 2000 ne contraint les partis que dans une
certaine mesure.
L’évolution de la discrimination positive pour les personnes d’origine
immigrée :
Comment, en effet, serait-il possible d’accorder un traitement préférentiel aux
populations d’origine immigrée lorsque l’article Ier de la Constitution française
fait de la non-discrimination un principe absolu ? Cet article prévoit que la
République française « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans
distinction d’origine, de race ou de religion ».
Le droit français interdit de
donner un contenu positif aux notions d’origine et de race.
« Dans ce contexte,
les nombreuses politiques de discrimination positive instituées en France depuis
une vingtaine d’années se distinguent nettement des actions positives qui, dans
certains pays, bénéficient aux minorités ethniques ou raciales.
Malgré ces
obstacles juridiques, la législation française ne tente pas moins de contrevenir
aux discriminations existant bel et bien vis-à-vis des personnes d’origine
étrangère issues de l’immigration.
En inaugurant, en 1981, les Zones
d’éducation prioritaires (ZEP), le Gouvernement a mis en place une politique de
discrimination positive territoriale, aidant ainsi certaines couches de la
population défavorisées en termes de capital culturel, social et économique.
Par
exemple, le nombre d’enseignants supplémentaires dont bénéficient ces
territoires est censé combler le retard des élèves de ces zones.
Le dispositif s’est
ensuite élargi, dépassant le cadre strictement scolaire, pour concerner l’ensemble
des populations de ZEP au terme d’une réflexion sur la politique de la ville.
En
1986, des « Zones d’entreprises » et, plus tard, des « Zones franches urbaines »
voient le jour.
On y pratique des exemptions fiscales et des incitations à investir
en direction des opérateurs économiques, en échange de l’embauche de
personnel local.
Malgré cela la France refuse de développer une politique
d’embauche ouvertement favorable et avantageuse en direction des personnes
d’origine immigrée.
En ce qui concerne la directive de juin 2000, instituant un
dispositif de protection contre les discriminations au travail, la France, bien
qu’appliquant la directive, a refusé d’appliquer son article 5, selon lequel les
Etats membres peuvent, « pour assurer la pleine égalité dans la pratique, […]
maintenir ou adopter des mesures spécifiques destinées à prévenir ou à
5
compenser des désavantages liés à la race ou à l’origine ethnique ».
Ces deux
dernières notions (race et origine ethnique) n’ont pas de contenu juridique en
droit français, et le législateur refuse toujours de les prendre en compte.
Ce refus
répété de la France, malgré la mise en œuvre de politiques de discrimination
positive, d’instituer des identités, de reconnaître juridiquement les notions
d’ethnie ou de race, fait toujours et encore l’unanimité dans le pays.
Personne ne
semble souhaiter voire disparaître le système républicain au profit d’une société
multiculturelle sans garantie de cohésion sociale.
Cependant, si le législateur
demeure attaché au principe d’égalité, rien n’empêche les entreprises (telle la
SNCF, dont le PDG déclarait récemment souhaiter embaucher un personnel
représentatif de « toute » la société française).
Institutionnaliser différentes....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- La discrimination doit-elle être positive ?
- La discrimination doit elle être positive ?
- QUELLE LEGITIMITE DE LA DISCRIMINATION POSITIVE?
- Le CV vidéo, un outil censé lutter contre la discrimination à l'emploi
- COURS DE PHILOSOPHIE POSITIVE Auguste Comte (résumé & analyse)