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La décision et son processus en science administrative

Publié le 12/09/2013

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Dans la vie quotidienne, on entend souvent des expressions de type : « Vous n’avez pas le temps, vous devez décider maintenant ! «, « Il a fait un mauvais choix ! «, «  elle a choisi les études ! «. C’est pour dire que tout le monde est toujours obligé de décider, de faire des choix, de choisir une chose et renoncer à d’autres, etc. Ainsi à l’image des individus, la puissance publique également prend des décisions qu’elle s’emploie de mettre en œuvre et de faire respecter.

Cependant appréhender la quintessence et l’essence de la décision et  son processus dans le contexte du fonctionnement des services publics n’est pas toujours chose aisée.

Ce que l’on entend par "décision"  dans la plupart des disciplines, concerne des phénomènes très distincts. Ainsi, parmi les raisonnements possibles, on peut voir une administration au sens large comme un lieu où se prennent des décisions. C’est un lieu d’interaction entre plusieurs acteurs. Ces acteurs sont souvent confrontés à des problèmes pour lesquels il faut trouver des solutions. En science administrative, la notion de décision est une notion très étendue. Elle comporte à la fois des caractères politiques, administratifs, sociaux et judiciaires.

De ce fait, la décision peut être définie comme étant un choix délibéré entre plusieurs lignes de conduite possibles, tendant à atteindre un ou plusieurs buts et suivis d'effets.

« L’intérêt que suscite le sujet que nous allons étudier, réside en partie dans le fait qu’un certain nombre de recherches empiriques ont donc été menées, apportant des contributions diverses autour du concept de décision et son processus.

Indéniablement, ces recherches sont multidisciplinaires et revêtent un caractère fragmenté.

Il semble ainsi difficile d’en proposer une synthèse .

Ce qui nous pousse à envisager l’étude de la décision dans un contexte global de l’activité humaine.

Dès lors il devient opportun de poser toute une problématique par rapport à ce que recouvrent la notion de décision et son processus ? Comment, pour atteindre l eurs objectifs les pouvoirs publics agissent -ils ? Quel est le processus qui les conduit à envisager différentes alternatives d ’action ? Comment sélectionnent -ils une alternative et com ment cette alternative est -elle mise en œuvre ? La prise de décision est un processus impliquant un certain nombre d’acteurs et des relations entre ces acteurs formant ainsi un système.

La signification du terme « décision » peut fortement varier ; Cela explique en partie la divergence des paradigmes en ce qui concerne la définition de ce qu'est une décision et son processus.

Dans une perspective administrativiste, après avoir rappelé les différentes approches du concept de décision(I), nous disséquerons les différentes étapes du processus de décision(II).

Cette démarche nous permettra de passer à la loupe les différents paradigmes théoriques qui sous -tendent les décisions mais aussi de façon plus concrète d’analyser les différentes phases constitutives du processus de décision.

I - Les différentes approches du concept de décision Il existe plusieurs approches du concept de la décision.

L'une des premières théorisations est celle d'Aristote dans l'Éthique à Nicomaque, qui fait de la décision l'aboutissement de la délibération.

Au XXe siècle, elle a fait l'objet de l'attention, notamment, de la sociologie des organisations, dès les années 1940- 50, avec les travaux d'Herbert Simon introduisant le modèle de la rationalité limitée.

La décision continue à être un concept clé de la philosophie, donnant même son nom à l'une de ses spécialit és, la philosophie de l'action, ainsi qu'en sociologie.

Par ailleurs, elle fait l'objet de modélisations en mathématiques, avec notamment la théorie des jeux et la théorie de l'action.

Ces différentes approches divergent sur beaucoup d'aspects et ne sont p as réconciliables.

Selon ces approches , la décision constitue un mécanisme(A) qui engendre des effets(B).

A - Le mécanisme décisionnel La première approche estime que la décision est un choix rationnel de type optimisateur.

Cette approche s'illustre par le co urant de la recherche opérationnelle.

L'optimisation linéaire, en particulier, formalise la décision comme étant le fait de maximiser ou de minimiser une fonction objectif dans le respect d'une série de contraintes.

Exemple : déterminer les quantités à pro duire, en maximisant le volume produit, sous des contraintes de coût et de disponibilité des matières premières.

Dans ce cadre, la décision résulte d'un calcul logique où les données,. »

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