La Constitution des Etats-Unis. La Constitution de 1787
Publié le 31/01/2023
Extrait du document
«
« Pour qu’on ne puisse pas abuser du pouvoir, il faut que, par la
disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir ».
Dans cette citation
de Montesquieu dans son ouvrage De l’Esprit des lois, il pense que le fait
de séparé les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire permettrait d’assurer
la sureté de la liberté de tous citoyens ainsi que tous les abus de pouvoir
car « c'est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est
porté à en abuser ».
Le régime présidentiel américain respect cette penser
puisque le principe de séparation des pouvoirs y est instauré.
Les droits et
les limites de chacun des ces pouvoirs, sont définis dans la Constitution
des Etats-Unis.
La Constitution date de 1787 (la plus ancienne constitution
écrite encore en vigueur), elle est divisée en sept articles dont les trois
premiers traitent, dans l’ordre, du « département législatif », du
« département exécutif » et du pouvoir judiciaire.
Dans notre étude nous
intéresserons plus particulièrement au pouvoir législatif représenté par le
Congrès et à l’exécutif, représenté par le Président des Etats-Unis.
L’objectif de la Constitution est d’assurer l’équilibre des pouvoirs, afin de
garantir la sureté de la liberté de tous citoyen.
Dans ce système le
détenteur du pouvoir exécutif est irresponsable devant le législatif, et le
pouvoir législatif ne peut être dissous par l’exécutif.
Mais, par soucis de ne
pas pouvoir avancer, les deux pouvoirs sont forcés de s’entendre, et
coopérer afin de permettre le bon fonctionnement du système américain.
C’est un « régime de négociation permanente entre le président et le
Congrès, ou encore, selon une formule classique, un régime de ‘poids et
contrepoids’ ».
En d’autres termes ce système permet d’attribuer à chacun
des pouvoirs des outils qui permet d’équilibrer celui-ci.
Les pouvoirs ont la
faculté d’empêcher et collaborer.
De ce fait, nous nous demanderons quels sont les rapports entre le
Congrès et le Président dans le régime présidentiel américain, à travers la
Constitution de 1787.
Il faut tout d’abord noter, que chacun de ces
pouvoirs à en sa possession des moyens de pressions sur l’autre (I),
d’autre part, historiquement, la relation entre le législatif et l’exécutif c’est
transformé (II).
I.
Le Président et le Congrès : leurs moyens réciproques de pressions
Différents organes sont mis en place par la Constitution américaine, le
pouvoir exécutif, législatif et judiciaire.
Ici nous allons nous intéresser à
deux d’entre eux, le pouvoir exécutif, avec le Président (A), et le pouvoir
législatif, avec le Congrès (B).
A.
Un Président bénéficiant de multiples moyens de pressions
La constitution affirme clairement que « le pouvoir exécutif sera confié à
un président des Etats-Unis d’Amérique ».
Son entrée en fonction est
marquée par le fait qu’il est élu par le peuple (en même temps que le
vice-président, qui fait équipe avec lui), par l’intermédiaire d’un collège
électoral car il s’agit d’une élection indirecte.
Il occupe ses fonctions
pendant 4 ans, et son mandat n’est renouvelables qu’une seule fois
(amendement XXII, de 1951).
S’il est empêché ou le siège présidentiel
vacant les pouvoirs et devoirs de sa charge « seront dévolus au viceprésident » qui n’est autre que le président du Sénat (article 2, section 1
de la Constitution).
A l’exception de ces cas de figure assez rares, le
président va jusqu’au terme de son mandat, le peuple pouvant lui
renouveler ou non (indirectement) sa confiance une fois.
Le Président
détient le pouvoir réglementaire, en vue de l’exécution des lois, qui
s’illustre par l’adoption d’executive orders et de proclamations ; en tant
que chef de l’administration fédérale, il actionne les services publics et
contrôle leur fonctionnement, nomme également tous les fonctionnaires
fédéraux (avec l’accord du Sénat pour la plupart des grands), qu’il peut
révoquer et sans l’avis de la chambre haute.
En tant que responsable de
la politique étrangère, le Chief executive détermine la politique extérieure
de la, et il est le commandant en chef des forces armées, dont il dispose,
puisqu’il a l’initiative et la conduite des opérations militaires.
Il ne faut
surtout pas négliger un tel pouvoir, qui peut se traduire concrètement par
la décision de fabriquer la bombe Hiroshima par exemple.
Il détient un
droit de veto qui lui permet de s’opposer durablement aux lois votées par
le Congrès, c’est un atout majeur dont il dispose.
De plus une chose
importante est à souligner, le Président dispose de message qui lui
permette de persuader et de pouvoir à travers cela, d’exposer son
programme politique, adressé au Congrès.
Mais ce qui le démarque c’est
sa relation avec le peuple.
En effet la Maison Blanche bénéficie d’un large
appui populaire.
Grace à la communication avec ses citoyens, notamment
grâce à la médiatisation, le Président bénéficie du soutient de la nation,
incarné par un seul Homme.
C’est apparition à l’étranger et autre domaine
qui serait médiatisé lui permette d’obtenir une certaine proximité avec son
auditoire.
De plus le Président bénéficie de l’impoundment, qui est la
faculté de ne pas consommer les crédits votés par le Congrès, et de
paralyser ainsi la mise en œuvre de la loi.
Par exemple si le Congrès
américain décide d’augmenter le nombre d’hôpitaux publics et que le
président
n’engage
pas
administrativement,
par
son
pouvoir
réglementaire, les crédits pourtant votés à cette fin par le pouvoir
législatif, alors il y a impasse.
Cependant le congrès bénéficie lui aussi
d’atout majeur.
B.
Une possible réaction congressionnelle
Le bicaméralisme et la logique fédérale, cela conduit à un recrutement
différencié selon les chambres, qui toutes deux siègent au Capitole à
Washington DC.
La chambre des représentants comprend 435 membres
élus pour deux ans, au scrutin uninominal majoritaire à un tour.
« Nul ne
pourra être représentant s’il n’a atteint l’âge de vingt-cinq ans, s’il n’est
depuis sept ans citoyen des États-Unis, et s’il ne réside, au moment de
son élection, dans l’État où il est désigné ».
Le Sénat est quant à lui
composé de deux membres par État (soit 100), élus par les citoyens
directement (depuis l’amendement XVII de 1913) pour 6 ans et
renouvelables par tiers tous les deux ans lors des élections à la chambre
des représentants.
Un éligible au Sénat a trente ans au moins, la
nationalité américaine depuis 9 ans et doit habiter l’État où il se présente.
Et cela forme le Congrès qui dispose lui aussi certains pouvoirs qui
pourrait porter préjudice au Président.
Tout d’abord, par le refus de voter
les lois, qui est une arme redoutable car le Congrès a le monopole de
l’adoption des lois (à défaut d’avoir conservé celui de leur initiative), ce
qui signifie qu’il peut toujours refuser au Président la mise en œuvre
législative du programme qu’il envisage, ce qui est particulièrement
marquant en matière budgétaire (refus du vote des crédits nécessaires au
président) ; une modalité particulière de la faculté de « blocage » détenue
par le Congrès peut être perçue à travers ce qu’on a coutume d’appeler le
shutdown (ou government shutdown, fermeture ou arrêt, qui peut toucher
toute l’activité gouvernementale à l’exclusion de ce qui est vital, de type
défense nationale, etc.) : il s’agit d’un arrêt de l’activité gouvernementale
fédérale à la suite d’un désaccord entre le président et le congrès, lié à
l’échec (ou à la volonté du congrès de ne pas) pour autoriser les fonds
pour les opérations gouvernementales, dans la mesure où le Congrès doit
autoriser toutes les dépenses.
D’autre part, l’adoption de lois « de riposte
» pour faire face aux excès du président est une autre forme de réaction
congressionnelle essentielle.
A force d’être souvent placé devant le fait
accompli par le Président en matière de déclaration de guerre (comme
celle du Golfe en 1991), le Congrès a profité d’initiatives intempestives de
Richard Nixon au début des années 1970 pour réagir et adopter le 7
novembre 1973 le War Powers Act, la loi sur les pouvoirs de guerre, qui
oblige désormais le Président à obtenir l’accord des chambres lorsqu’il
souhaite engager les troupes américaines sur un théâtre d’opérations à
l’étranger plus de 60 jours.
Les pouvoirs budgétaire et législatif son propre
au Congrès.
L’article 1er section sept de la Constitution spécialise cette
fonction et lui en attribue le monopole.
Il appartient à la Chambre des
représentants de voter la mise en accusation d’une personne (Président ;
secrétaires d’État ; hauts fonctionnaires civils et militaires) à la majorité
simple et au Sénat (alors....
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